Tokyo, hiver 1878, en pleine réforme de ce qui s’appelera plus tard l’ère du Meiji, l’ex-samourai Tosode, en rupture de ban comme tous ses pareils, cherche à survivre dans un monde qu’il ne reconnait plus.
A la suite d’une altercation avec de jeunes journalistes qui le trouve un peu tiède dans son rôle de vendeur de journaux à la criée, Tosode fait la connaissance du jeune et ambitieux reporter Suzuki. Il se retrouve embarqué de plus ou moins bon gré dans l’enquête que ce dernier mène sur la disparition d’un célèbre acteur de Kabuki. Qu’est-il arrivé à Yoshido, vedette principale du théatre Nakashina ? quelle malédiction poursuit ceux qui l’ont approché. Les meurtres se multiplient, laissant deviner des enjeux beaucoup plus complexes que prévu.
Une intéressante excursion dans le Japon du XIXe siècle en pleine mutation assortie d’une intrigue policière assez prenante : que demander de plus ? Peut être un peu de plus de couleur dans la peinture du Tokyo de l’époque et un peu plus de profondeur dans les personnages. Il est vrai que comme le veut ma malédiction personnelle j’ai commencé par le second épisode des aventures de Tosode. Tel quel, ce roman reste un bon moment de polar.
Les aventures de Tosode sont pour le moment au nombre de trois, dans l’ordre "L’oeil du daruma", "Crime au Kabuki" et "La geisha de Yokohama".
Crime au Kabuki – Charles Haquet – Le masque collection Labyrinthe – 2006


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