Son image, comme un songe,
Partout s’attache à mon sort;
Dans l’eau pure où je me plonge
Elle me poursuit encor
Je me livre en vain, tremblante,
à sa mobile fraîcheur,
L’image toujours brûlante
Se sauve au fond de mon coeur.
Pour respirer de ses charmes
Si je regarde les cieux,
Entre le ciel et mes larmes,
Elle voltige à mes yeux,
Plus tendre que le perfide,
Dont le volage désir
Fuit comme le flot limpide
Que ma main n’a pu saisir.
Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859) – Poésies
Très beau !
Comme toujorus avec Marceline 😉
Et voilà l’impair, enfin !
Quelle art dans la progession pédagogique !
Impeccable hein ?
Tu garderas le “le” en cadeau, pour plus tard… ;)))
je ne comprends pas, c’est une malédiction ou ????
comment faire passer autant de sentiments en si peu de phrases. Très beau
merci Gambadou, je l’aime vraiment beaucoup moi aussi 🙂