J’ai longtemps cru à la peine des pierres.
Elles gisent abandonnées au bord des routes.
Le soir oblique démesure les ombres
Et, pour les rassurer, je leur donnais regard.
J’ai longtemps cru à la gloire des fleurs
Et les cueillais au plus lointain du bois
Pour que la beauté ne soit pas inutile.
Ainsi j’ai construit ma propre douleur,
moitié caillou, moitié jasmin,
et jamais achevée.
Jean Malrieu 1915-1976
C’est un très joli texte, merci pour cette jolie découverte ! 😉
avec plaisir Florinette 🙂
Je n’ai jamais entendu parler de ce poète, mais c’est un très beau texte !
je le découvre moi aussi !
Je n’aurai qu’un mot : magnifique
et un 2è : merci
merci, découvrir un nouveau poème, voire un nouveau poète (nouveau pour moi s’entend) est toujours une belle émotion à partager 🙂
C’est un très beau poème. Je ne connais pas cet auteur.
Je l’ai découvert au hasard d’un article. Les éditions du Cherche Midi a semble-t-il édité son “oeuvre poétique 1935-1976”. Pour l’instant je n’ai pu lire que quelques poèmes de lui qui m’ont beaucoup plû 🙂
J’adore le premier vers!
Frappant hein ? 🙂
Je venais juste voir si tu avais survécu à la V2 😉 Moi je résiste toujours et de toute façon on ne me la propose plus : na ! 😀
Bonne journée !
Tu a peut être bien raison de résister le plus longtemps possible… elle est agaçante cette V2 mais bon je survit 🙂 bonne journée, bises !