Depuis des année Lucie va de contrat en contrat, de boulot en boulot sans s’arréter nulle part et cela lui a toujours plu. Simplement elle a conscience que quelque part après ses trente ans, elle a cessé d’avoir le choix. Alors elle tient à son dernier boulot. Détective privé, un titre qui pourrait faire illusion mais son boulot se limite à suivre des adolescents pour le compte de leurs parents dépassés. Grosso modo un bon créneau, pas difficile, pas fatigant, pas passionant non plus mais on ne peut pas tout avoir. Jusqu’au jour où Valentine, une ado visiblement bien perturbée la sème dans le métro et disparait. Le jour où tout a commencé…
Ce qui frappe le plus chez Virginie Despentes, c’est la puissance de son style, cela m’avait frappé dans King kong théorie mais dans ce roman qui tient du polar et du pamphlet social, il est d’une efficacité vertigineuse. Les premières pages défilent sans qu’on touche terre, asphyxié par cette descente non pas aux enfers mais dans la rue et dans l’esprit des personnages, tous différents, avec des voix bien distinctes, des aspirations et des opinions aussi éloignées que possible mais avec en commun comme un arrière-goût de désespoir qui peut être annonce la fin. Pendant les trois-quart du livre, de Paris à Barcelone, l’intrigue ne faiblit pas une seconde, s’enroulant avec une efficacité certaine autour des personnages et puis je ne sais pourquoi, le soufflé retombe à la toute fin. Une fin un peu plate et qui peine à convaincre alors que la démonstration était époustouflante. Malgré la petite déception finale, un excellent moment de lecture. Décoiffant !
Apocalypse bébé – Virginie Despentes – Grasset – 2010
Lu dans le cadre du match organisé par Priceminister
PS : Une question m’asticote quand même un peu, pourquoi ce titre, je comprend bien apocalypse mais pas bébé. Oui je pinaille mais j’aime bien comprendre si quelqu’un a des idées…
PPS : Maintenant je lirais bien les autres romans de Virginie D. moi…
PPPS : En cours de lecture, je me disais que Nikki Gemmel avait ce genre de style, cru, efficace, bousculant, lucide…
Bine vu, oui, il y a quelque chose en commun avec Nikki Gemmell !
elles ont un peu la même puissance d’écriture qui dérange parfois par le côté cru et brute mais sait toucher juste…
Astrid je crois a noté le pourquoi du comment du titre !
ah bien, il faut que j’aille voir ça 🙂
Ce livre me tente bien en tous les cas !
espérons qu’il te plaira… c’est particuliers quand même comme style 🙂
Il est dans ma PAL depuis sa sortie mais je ne l’ai toujours pas lu… Pfff manque de temps, quand tu nous tiens !
alors je te comprends tout à fait… 🙂
Moi aussi, je participe à l’opération organisée par Price minister mais j’ai opté pour le Houellebecq 😉
ah bien, tu l’as déjà lu ?
Bon ! En lisant les autres chroniques, j’étais passé tout droit. À revoir donc et peut-être je verrai pourquoi “bébé”
Apparemment on aime ou on déteste, c’est très cru mais bon ce sont les personnages qui veulent ça… 🙂
On en a dit beaucoup de bien mais avec le titre, je ne réalisais pas à quel point c’était ce que c’est!! Je suis d’une clarté qui décoiffe, je sais!
LE titre ne dit pas grand chose bien que quelque part il rejoigne bien le fil conducteur (enfin sauf pour bébé :-))) C’est un riman qui commence comme un polar social et vire à quelque chose d’autre en cours de route… ça m’a plu :-)))) (enfin presque tout le temps)
Reçu dans le même cadre mais toujours pas lu. Tiens, certains blogs lui trouve une fin destabilisante.
Ah ah nous verrons donc ton avis :-))))
J’ai entendu Virginie Despentes sur France Inter, “L’humeur vagabonde” pour ne pas nommer l’émission. Elle a parlé de son titre pour le moins singulier, mais je n’ai retenu le pourquoi de celui-ci ! Apparemment un livre un peu différent des précédents où une certaine forme de violence existe … C’est elle qui a écrit, il y a quelques années “Baise moi”, dont le film avait eu de nombreux échos ! A tenter pour découvrir une romancière que je ne connais que de réputation …
Il y a de la violence dans ce titre effectivement, peut être pas du même ordre que dans ses autres romans je ne sais pas, son style en tout cas est impressionant (du moins à mon gout, mais c’est cru hein !)
Je suis globalement de ton avis, mais je vais vite oublier ce livre… disons que le sthèmes de ce roman en font un livre en accord avec son temps, mais qu’il faut plus pour que ça reste 🙂
Comme toi, la fin m’a énervée !
Ah oui cette fin !!! mais en même temps je crois que je vais le garder en tête moi, il y a une puissance et une vraie puissance d’évication qui a mon avis promet plus encore…
c’est dans l’air du temps, violence, brutalité,
Sans doute mais bien d’autre chose aussi, l’indifférence peut être une forme de violence 🙂
En fait, oui l’indifférence et tout cequi tourne autour et avec, ceci fait vendre, l’anti-conformisme de même.
c’est un bon scoop commercial (surement pour faire réfléchir).
euhhh….
Tout pareil ! En cours de lecture je suis passée de l’admiration à une petite déception finale, mais je garde de l’ensemble une excellente impression. Quant au titre… Un mini apocalypse ? Un apocalypse causée par un bébé ? Ou plus probablement le roman de la quarantaine et du renoncement à la maternité ? En tous cas pour moi ses titres bizarroîdes font partie du charme de Virginie Despentes.
ah oui c’est vrai qu’elle a toujorsu des titres zarbi mais là le bébé ne trouve pas sa place pour moi :-)))
C’est un livre qui me plairait bien, surtout si l’on ne s’ennuie à aucun moment ! Ce serait l’occasion de découvrir l’auteure d’ailleurs…
Les avis sont très contrastés sur ce roman, mais oui ce pourrait être une bonne façon de la découvrir :-))))