Bon autant l’avouer tout de suite, ceci est mon premier Balzac. Je ne sais comment j’ai réussi à passer au travers de toute ma scolarité sans jamais lire cet auteur, considéré par moi comme l’archétype du classique illisible. Sans doute sa légende d’auteur payé à la ligne et se complaisant dans d’interminables descriptions y est-elle pour quelque chose.
Seulement depuis que je fréquente les blogs, je suis exposée à toutes sortes d’infuences et notament à celle de Thom qui est un inconditionnel de Balzac – il l’appelle d’ailleurs très familièrement Honoré, ce que je ne me permettrai pas le fréquentant depuis trop peu de temps. Au hasard de commentaires j’ai donc promis, dans un moment d’enthousiasme non contrôlé, de lire au moins un Balzac. Toute l’année je me suis motivée sans grand succès… il te faut lire Balzac, il te faut… Et puis dernièrement, en plein ménage d’une bibliothèque je suis tombée sur une édition reliée du père Goriot. Que faisait-elle là ? D’où venait-elle ? Mystère ! Coinçant mon plumeau (car j’utilise un plumeau) sous mon bras, j’entrepris la première page, puis la seconde, reposai le fameux plumeau et terminai sur le canapé plongé dans les aventure de Rastignac et consort. Car le bonus de ce roman est que j’ai pu faire officiellement la connaissance de gens dont je connais les noms depuis fort longtemps sans jamais leur avoir été présentée. Rastignac et Vautrin pour ne citer qu’eux. En fait le sort m’a favorisé je crois, puisqu’il semble que ce roman soit un des piliers de la comédie humaine. Une bonne partie des personnages rencontrés entre ces pages vivent et évoluent dans d’autres romans.
Pour finir je me suis laissé complètement fasciner par cette peinture du Paris du début du XIXe, occupé à panser les plaies et digérer les bouleversements de la révolution. Certes les personnages me sont peu sympathiques. Le jeune provincial en plein apprentissage de la vie et de l’amour, le père martyr d’un autre type d’amour, le médecin au grand coeur, divers égoïstes plus ou moins policés, plus ou moins élégants, le forçat en rupture de ban forment un bien peu ragoutant portrait de la nature humaine… Je crois que c’est le forçat qui m’est le moins antipathique finalement. Mais tous ces personnages sont fortement typés, charpentés même et on les suit avec un plaisir qui m’a prise au dépourvu. Et puis il y a la langue, un style beaucoup plus énergique et évocateur et que je ne me l’était imaginé. Alors voilà je suis réconciliée avec Balzac et merci Thom !
Seulement depuis que je fréquente les blogs, je suis exposée à toutes sortes d’infuences et notament à celle de Thom qui est un inconditionnel de Balzac – il l’appelle d’ailleurs très familièrement Honoré, ce que je ne me permettrai pas le fréquentant depuis trop peu de temps. Au hasard de commentaires j’ai donc promis, dans un moment d’enthousiasme non contrôlé, de lire au moins un Balzac. Toute l’année je me suis motivée sans grand succès… il te faut lire Balzac, il te faut… Et puis dernièrement, en plein ménage d’une bibliothèque je suis tombée sur une édition reliée du père Goriot. Que faisait-elle là ? D’où venait-elle ? Mystère ! Coinçant mon plumeau (car j’utilise un plumeau) sous mon bras, j’entrepris la première page, puis la seconde, reposai le fameux plumeau et terminai sur le canapé plongé dans les aventure de Rastignac et consort. Car le bonus de ce roman est que j’ai pu faire officiellement la connaissance de gens dont je connais les noms depuis fort longtemps sans jamais leur avoir été présentée. Rastignac et Vautrin pour ne citer qu’eux. En fait le sort m’a favorisé je crois, puisqu’il semble que ce roman soit un des piliers de la comédie humaine. Une bonne partie des personnages rencontrés entre ces pages vivent et évoluent dans d’autres romans.
Pour finir je me suis laissé complètement fasciner par cette peinture du Paris du début du XIXe, occupé à panser les plaies et digérer les bouleversements de la révolution. Certes les personnages me sont peu sympathiques. Le jeune provincial en plein apprentissage de la vie et de l’amour, le père martyr d’un autre type d’amour, le médecin au grand coeur, divers égoïstes plus ou moins policés, plus ou moins élégants, le forçat en rupture de ban forment un bien peu ragoutant portrait de la nature humaine… Je crois que c’est le forçat qui m’est le moins antipathique finalement. Mais tous ces personnages sont fortement typés, charpentés même et on les suit avec un plaisir qui m’a prise au dépourvu. Et puis il y a la langue, un style beaucoup plus énergique et évocateur et que je ne me l’était imaginé. Alors voilà je suis réconciliée avec Balzac et merci Thom !
Le père Goriot – Honoré de Balzac – 1835
Volià bien longtemps que je n’ai pas lu Balzac ! Ton billet donne envie de s’y re-plonger. Un jour…
C’est vrai ? tant mieux alors mais les billets de thom sont certainement plus sérieux 🙂
Mes souvenirs de lectures de Balzac sont assez cauchemardesques… mais il faut avouer que l’on m’a presque forcé de le lire sous la torture d’un professeur tyranique… Autant dire qu’avec une pression de ce genre, les descriptions, à n’en plus finir, de Monsieur de Balzac était assez indigestes…
Celà dit, il serait fort intéressant d’essayer de lire une autre oeuvre de cet auteur pour voir si mon allergie est dissipée…
Merci pour ton article…
Après tout j’ai bien réussi à surmonter mon allergie, pourquoi pas toi 🙂
Yueyin, te serais-tu convertie aux classiques tels Honoré de Balzac ?? Je n’ose le croire o))) Sincèrement, Balzac, je trouve que tu as beaucoup de courage et d’énergie. Personnellement, je ne peux pas !!! Et j’ai essayé. Sans doute encore un effet pervers des cours de français au lycée … Je lui préfère – et de loin – Zola dans sa description de la société du 19ème Siècle. Mais c’est une question de goût. Dans tous les cas, j’ai au moins appris que tu te baladais chez toi avec un plumeau à la main o)))
Absolument j’aime beaucoup les plumeaux, indispensables pour affronter ses bibliothèques sans éternuer…
J’aime bien Zola aussi, j’ai offert au bonheur des dames à ma grande loute, je trouve que c’est une bonne façon de commencer 🙂 elle a prévu de le lire … un jour !
Pareil que toi : j’ai échappé à Balzac pendant ma scolarité. Et pourtant, je m’y suis mis quand même par curiosité. Oui, à 14 ans je voulais lire tous les auteurs classiques, mais je n’ai pas l’opiniâtreté de Thom! C’est également comme ça que j’ai découvert Flaubert. Enfin bon, tout ça pour dire que Le Père Goriot, on ne le dit pas assez, mais c’est le kiff intégral. C’est vraiment excellent. Par contre, on a dû trop me vanter La Peau de chagrin, car celui-ci m’a déçu. Mais je te le conseille quand même, il vaut le coup d’oeil.
Le kiff intégral hein… après tout pourquoi pas… il parle bien en anglais dans ses livre le Balzac. La peau de chagrin me tente bien aussi mais bon au but d’un moment trop de choses me tentent je crois 😉
J’ai lu il y a peu de temps Le Père Goriot et j’avoue avoir vraiment aimé, je me suis comme toi laissé embarquer en sautant les passages un peu longuet, mais vraiment j’ai beaucoup aimé ! C’était le dernier grands auteurs réalistes que je voulais lire et franchement c’est réussi ! Décidément j’adore cette période ! Maupassant, Flaubert, Zola, Stendhal et bien sûr Balzac sont vraiment de grands auteurs !!!
Stendhal, je n’ai pas encore lu mais c’est prévu dans ma fashion’s Klassik list alors c’est pour bientôt :-))
Je suis un peu (un mini peu) encouragée à lire Balzac… je n’arrive vraiment pas à m’y décider. Je crois que ça ira dans mes “un jour”!!!
Absolument rien ne presse, un jour c’est bien… ça fera peut être comme pour moi 😉
J’ai lu Balzac de moi même: aucun de mes profs ne l’avait imposer à des élèves forcément récalcitrants 😉
Mon premier avait été “Eugénie Grandet” et j’avais bien aimé moi qui pourtant ne suis pas du tout classique…mais alors pas du tout!
Petit coup de pub: j’ai troqué depuis peu mon plumeau contre des “Swi..” jetables et c’est vraiment bien ;-O
voui en fait mon plumeau change de tête régulièrement lui-aussi :-)))
C’est un magnifique billet qui me réconcilierait presque avec Balzac, car je n’ai jamais pu terminer “Peau de chagrin” (livre lu dans le programme du lycée) et depuis je n’ai jamais voulu recommencer !
J’ai bien l’impression qu’il y a des âges plus indiqués que d’autres pour aborder certains auteurs (sauf lecteur exceptionnel bien sûr !) 🙂
Bon, je pense qu’il faut créer un collectif des amateurs d’auteurs classiques desservis par les programmes scolaires. Comme tout le monde, j’ai été traumatisée par des livres au lycée, qu’on m’a forcée à lire et je trouve cela terriblement injuste -pour les auteurs-, et pénalisant -pour les lecteurs-, parce qu’en y regardant mieux, ce sont vraiment des textes d’une très grande qualité, et loin d’être aussi ch… qu’on veut bien s’en souvenir ! Vive Balzac ! Pardon, je m’emballe, et en plus, mon préf c’est plutôt Stendhal, hi hi hi…
Encore une fan de Stendhal, décidément il faut que je m’y mette 🙂 (j’ai essayé le rouge et le noir au lycée, ça je m’en souviens, jamais pu le finir !)
Pardon, j’oubliais : Et vive les plumeaux !
Yesssss !
A l’occasion… essaye en effet à nouveau Le rouge et le noir, je te parie que tu vas adorer. Vraiment.
Ah écoute pourquoi pas mais je viens de m’offrir la chartreuse de parme qui est dans ma klassik list alors je vais commencer par celui-là 🙂
Ce n’est pas mon Balzac préféré mais je ne rechigne pas à croiser Honoré de temps à autres.
Et quel est donc ton préféré Praline, ça m’intéresse 🙂
J’avais essayé le Père Goriot au lycée, je n’avais pas réussi à en venir à bout… Il me faudrait peut-être réessayer!
Comme je l’avoue dans le billet, j’étais jusque là persuadée d’être totalement allergique à Balzac alors tout est possible :-)))
J’ai lu le Père Goriot en seconde et je me souviens avoir détesté certains personnages… C’est fait pour, vous allez me dire, mais je m’enflamme devant l’injustice et je me souviens que c’est assez gratiné de ce point de vue-là. Je le relirai, mais ça me promet quelques coups de sang et envies meurtrières!
Ah oui sur le plan de l’injustice c’est gratinée, tu peux te préparer une infusion avant de t’y mettre histoire de calmer les coups de sang 😉
J’ai découvert Balzac sur le tard moi aussi. J’ai commencé également avec “Le père Goriot” et j’ai été conquis. J’ai récidivé avec “Eugénie Grandet” et n’ai pas été déçu. Quel sera le prochain ? je ne sais pas mais ce dont je suis sûr , c’est que je vais continuer à découvrir l’oeuvre de Balzac !
Pour moi Pascal, le prochain sera une ténébreuse affaire je pense… et je compte bien continuer avec Balzac moi aussi… au moins je ne risque pas de manquer de lecture avant un siècle ou deux ! 😉
Je suis contente que tu ne sois pas déçue, car je crois que je dois être comme Thom ! J’ai découvert Balzac assez jeune, avec “Eugénie Grandet” et “Le père Goriot”. Outre le style…. le caratère peu sympathique des personnages m’a immédiatement fascinée. Le fait que je l’ai lu seule, sans contrainte, m’a sans doute permis d’éviter les a priori. Je le lis et le relis régulièrement depuis, et je vais bientôt en reprendre un !
Comme quoi c’est vraiment une mauvaise idée de forcer les ados à le lire 🙂 C’est vrai que les personnage sont tellement antipathiques qu’ils en sont fascinants, du moins certains d’entre eux… D’autres sont tellement archétypal qu’ils deviennent, je devraient dire sont devenus, des types en eux même, référents absolus… C’est vraiment étonant !
Alors moi je te conseille Illusions perdues et La peau de chagrin, mais je suis loin d’avoir tout lu…:)) Le père Goriot c’est un très beau roman!
Je note, je note fashion… quel programme !
Waouh ! je suis vraiment touché que tu accordes autant d’importance à mes avis. C’est…une consécration, tout de même. Merci à toi de m’accorder du crédit !
Je suis ravi que ce livre t’ait plu…et bien entendu je t’encourage à enchaîner avec un de mes favoris : “Splendeur & Misère des courtisanes”, “Une ténèbreuse affaire”, “La Rabouilleuse”……………..
Désolé, j’ai du mal à contenir ma jubilation !
Très bon billet au demeurant, façon tranche de vie…vraiment drôle !
Je me voyais mal faire une critique circonstanciée du roman 🙂
hé tu sais quoi je vien de découvrir Une ténébreuse affaire dans ma bibliothèque… dans une vieille édition de poche toute jaunie qui sent la poudre de riz 😉
c’est le problème des auteurs classiques avec lesquels on nous a trop rabaché les oreilles quand on était au lycée. Moi j’ai redécouvert Balzac à la fac car il nous ont fait lire d’autres oeuvres de lui moins connu comme le tableau inachevé ou le cousin Pons. Je lirai bien le père goriot après ton billet
Je dois dire que d’une façon générale, le collège et le lycée ne m’ont pas trop encouragée à lire des classiques… Sauf Zola que j’ai découvert comme ça remarque ! Comme quoi…
Il est en train de s’enfoncer dans les profondeurs de ma Pal. Il faut vraiment que je pense à l’en faire remonter rapidement semble-t-il!
Le père goriot ou balzac en général… Moi j’ai posé une ténébreuse affare près de mon lit… affaire à suivre !