Quittons un temps notre bien aimé moyen-âge et, à la demande générale de Bluegrey, découvrons un nouveau poète (enfin nouveau pour moi évidemment… inculte que je suis) le connaissez-vous ? Vous plaira-t-il ?
Encore frissonnant
Sous la peau des ténèbres
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
Me voici tout entier,
Je vais vers la fenêtre.
Lumière de ce jour,
Je viens du fond des temps,
Respecte avec douceur
Mes minutes obscures,
Épargne encore un peu
Ce que j’ai de nocturne,
D’étoilé en dedans
Et de prêt à mourir
Sous le soleil montant
Qui ne sait que grandir.
Jules Supervielle – La fable du monde – 1938
je ne connaissais pas cette poésie !
et, tu aimes ?
Lui, je le comprends et je suis content, je ne suis pas complètement Béotien
Le Papou
Tu n’aimais pas Charles d’Orléans papou ?
Ben…Moi aussi je ne connaissais Supervielle que de nom. Mais ce poème donne vraiment envie de le découvrir davantage !
Oui je trouve, j’en ai déjà prévu pour trois semains (je reprends mon rythme ternaire :-))))
Je connais Supervielle mais pas ce superbe poème. Merci pour cette découverte
Avec Plaisir Gambadou 🙂
OUI
ah tant mieux, je suis ravie 🙂
Aaaah ! Mon cher Jules ! Yue, quel plaisir tu me fais !!! 🙂
(et, petit conseil en douce, l’un de mes poèmes favoris de lui est “L’Allée”… )
oh oh je note le titre de ton préféré et j’y vais de ce pas… la dernière fois tu m’avais dit qu’il FALLAIT que je le découvre… alors voilà… :-))))
Bhâ oui ! Il FAUT lire Jules, parce que Jules, c’est un grand !
il FAUT !!!! et tu as encore raison 😉
Je connais Supervielle mais je découvre ce poème, il me plait beaucoup !
je susi bien contente, il m’a tapé dans l’oeil, à moins que ce ne soit dans l’oreille…