Un petit tour vers le XVe siècle en l’honneur de notre rentrée littéraire 1220 et des poussière… Charles d’Orléans, fils de Louis d’orléans et de Valentine Visconti, neveu de Charles VI, fut durant 25 ans prisonniers au royaume d’Angleterre avant d’épouser Marie de Clève et de devenir le père du futur Louis XII. Sa longue (vraiment longue) captivité lui permis de parfaire son oeuvre écrite principalement entre 1410 et 1465, ce qui le place dans nos poussières…
En la forêt de longue attente,
Par le triste vent de fortune
Je vois tant de bois abattu
Que, par ma foi, je n’y retrouve
A présent ni chemin ni sente.
Là, jadis, mon revenu de joie,
Jeunesse le payait comptant
Il ne m’y reste rien qui vaille
En la forêt de Longue Attente
Par le triste vent de fortune…
Vieillesse dit, qui me torture :
“Fais le deuil de ces sous et droits
Que tu as perçues autrefois ;
Tes, jours, mois et ans sont passés :
Qu’il te suffise et sois content
En la forêt de Longue Attente !”
Et pour les puriste…
En la forest de Longue Actente,
Par vent de Fortune dolente
Tant y voy abatu de bois
Que sur ma foy je n’y congnois
A present ne voye ne sente
Pieça y pris joyeuse rente :
Jeunesse la payoit contente ;
Or n’y ay qui vaille une nois,
En la forest de Longue Actente
Par vent de Fortune dolente
Vieillesse dit, qui me tourmente :
“Pour toy n’y a pesson ne vente
Comme tu as eu autresfois ;
Passez sont tes jours, ans et mois :
Souffize toy et te contente
En la forest de Longue Actente,
Par vent de Fortune dolente
la traduction me convient
Excellent, j’avoue que je ne suis pas vraiment qualifiée pour traduire anyway 🙂