La grande Anne Hébert, en plus des merveilleux romans que sont Les Fous de Bassan, Kamouraska ou les chambres de bois (entre autres), a publié plusieurs recueils de poèmes dont voici un extrait.
Il y a certainement quelqu’un
Qui m’a tuée
Puis s’en est allé
Sur la pointe des pieds
Sans rompre sa danse parfaite.
A oublié de me coucher
M’a laissée debout
Toute liée
Sur le chemin
Le cœur dans son coffret ancien
Les prunelles pareilles
À leur plus pure image d’eau
A oublié d’effacer la beauté du monde
Autour de moi
A oublié de fermer mes yeux avides
Et permis leur passion perdue
Anne Hébert – le tombeau des rois – 1953
Oh je ne savais pas qu’elle étaitpoète aussi. Ce poème est très beau, merci pour la découverte.
apparemment elle a commencé par la poésie avant d’écrire ses beaux romans 🙂
J’ai déjà lu un de ses recueils et avait bien apprécié si mon souvenir est bon.
Merci du partage de celui-ci.
Il faudra que je me trouve un de ses recueils la prichaine fois que je vais au Québec 🙂
Quel beau texte. Merci.
avec plaisir Alex 🙂