Les jeudis de Chiffonnette…
Mais à présent tout est obscur.
La morale nous fait bailler ;
Le vice a du charme, et triomphe
Partout, même dans les romans.
La Muse britannique hante
Les songes des adolescentes
Et leur impose comme idole
Le Vampire méditatif
Melmoth, le sombre vagabond
Le Corsaire, le juif errant
Ou le mystérieux Jean Sbogar
Eugène Oneguine – Alexandre Pouchkine – 1830 (traduction de Jean Louis Backès)
Tiens, je réalise que l’on n’a pas la même traduction! Mais j’ai adoooooré!
Ah bon ça donne quoi dans ton livre ? en tout cas le coup du vampire et des adolescente, c’était bien vu et ça ne faisait que commencer :-))) qui a dit qu’on préférait les bad guys 😉
A ce que je vois, on continue dans la joie et la lumière : – )
Et en version originale, n’est-ce pas plus dansant (danse macabre) ?
А нынче все умы в тумане,
Мораль на нас наводит сон,
Порок любезен, и в романе,
И там уж торжествует он.
Британской музы небылицы
Тревожат сон отроковицы,
И стал теперь, ее кумир
Или задумчивый Вампир,
Или Мельмот, бродяга мрачный,
Иль Вечный Жид, или Корсар,
Или таинственный Сбогар.
Лорд Байрон прихотью удачной
Облек в унылый романтизм
И безнадежный эгоизм.
[il te manque les trois dernières lignes de la strophe]
Enfin un commentaire clair de Lou !
J’ai programmé pour ce samedi une page sur l’obscur, c’est une surprise.
“Byron a connu le succès
en revêtant de romantisme
le plus triste des égoïsmes”
Voici les trois derniers vers… j’aimais mieux sans 🙂 Tu lis le russe Lou ? moi non, je ne peux donc juger de la pureté de la traduction mais tel quel j’aime !
je te rendrai donc visite samedi 🙂
Ah oui, en fait, tu as raison, c’est carrément écrit pour nous!!! 🙂
Je savais que tu apprécierais 🙂
La traduction est juste et élégante – je ne l’ai pas critiquée.
Je voulais juste, comme d’habitude, faire un peu de chahut, depuis le dernier rang, près du radiateur.
: – )
Mes connaissances en russe sont modestes, de quoi apprivoiser les indigènes.
Ia ty lioubliou, vous habitez chez vos parents, etc.
J’ai un très bon accent, j’aime les langues étrangères, et c’est aussi une question de respect (ça fait un peu bête, c’est entendu) pour les personnes à qui l’on parle.
Cela m’a valu de longues conversations, et des tasses de thé, avec des dames chargées de l’accueil dans les hôtels de la défunte URSS – disons, des monologues de ces dames.
Ici, il s’agit d’un copier-coller.
Quand j’utilise, rarement, le clavier cyrillique, c’est autre chose : – )
Oh j’avais bien compris, je me demandais juste 🙂 ma version est un enchantement à lire (et pourtant il n’y a pas si longtemps j’aurais redouté l’idée même d’un roman en vers)
Je ne suis jamais allée en Russie, ni en URSS d’ailleurs et pourtant ce pays fermé me fascinait, à Montréal j’ai rencontré pas mal de gens qui en venaient (des russes, des ukrainiens, des georgiens, un peu de tout) tous plus ou moins en rupture de ban (c’était avant la chute du mur) j’irai peut être un jour (enfin pas en urss, en russie je me demande si je suis claire) bref ! tu y es allé souvent ?
C’est étonnant de constater à quel point ce point de vue est toujours actuel ! Mais j’avoue que Jean Sbogar ne m’évoque absolumment rien…
ah j’ai chercher c’est un roman de Charles Nodier (1818) qui raconte l’histoire d’un mystérieux bandit Illyrien 🙂 voilààààà sinon je n’en avais jamais entendu parler non plus hein 🙂
Jean Sbogar est un roman de Charles Nodier, publié en 1818, dont on peut trouver des exemplaires et même le texte sur la Toile.
Tiens… je venais justement de répondre… j’ai dû chercher, je ne connaissais pas mais j’ai trouvé le texte effectivement, ce fut plus facile d’ailleurs que de trouver une présentation ! Nodier était prolifique mais je ne me rappelle pas l’avoir jamais étudié…
C’est qui ça la muse Britannique : Elizabeth ou l nouvelle …Kate
euh tu peux répéter la question, j’ai dû rater un bout 🙂
Ligne 5 : la Muse Britannique ???? c’est qui ?
Je pense que ce sont les auteurs britaniques en général, il cite souvent Byron, mais ce peut être Stocker puisqu’on parle de vampires 🙂
Bon! Ben…c’est pas clair !
ah ! ben j’aime bien quand même 🙂