Le jeudi, c’est citation

Les jeudis de Chiffonnette

 

Mais à présent tout est obscur.

La morale nous fait bailler ;

Le vice a du charme, et triomphe

Partout, même dans les romans.

La Muse britannique hante

Les songes des adolescentes

Et leur impose comme idole

Le Vampire méditatif

Melmoth, le sombre vagabond

Le Corsaire, le juif errant

Ou le mystérieux Jean Sbogar

 

Eugène Oneguine – Alexandre Pouchkine – 1830 (traduction de Jean Louis Backès)

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18 réponses à Le jeudi, c’est citation

  1. Karine:) dit :

    Tiens, je réalise que l’on n’a pas la même traduction!  Mais j’ai adoooooré!

    • yueyin dit :

      Ah bon ça donne quoi dans ton livre ? en tout cas le coup du vampire et des adolescente, c’était bien vu et ça ne faisait que commencer :-))) qui a dit qu’on préférait les bad guys 😉

  2. lou dit :

     

    A ce que je vois, on continue dans la joie et la lumière : – )
     
    Et en version originale, n’est-ce pas plus dansant (danse macabre) ?
     
    А нынче все умы в тумане,
    Мораль на нас наводит сон,
    Порок любезен, и в романе,
    И там уж торжествует он.
    Британской музы небылицы
    Тревожат сон отроковицы,
    И стал теперь, ее кумир
    Или задумчивый Вампир,
    Или Мельмот, бродяга мрачный,
    Иль Вечный Жид, или Корсар,
    Или таинственный Сбогар.
    Лорд Байрон прихотью удачной
    Облек в унылый романтизм
    И безнадежный эгоизм.
     
    [il te manque les trois dernières lignes de la strophe]
     
    Enfin un commentaire clair de Lou !
     
    J’ai programmé pour ce samedi une page sur l’obscur, c’est une surprise.
     

    • yueyin dit :

      “Byron a connu le succès

      en revêtant de romantisme

      le plus triste des égoïsmes”

      Voici les trois derniers vers… j’aimais mieux sans 🙂 Tu lis le russe Lou ? moi non, je ne peux donc juger de la pureté de la traduction mais tel quel j’aime !

      je te rendrai donc visite samedi 🙂

  3. Pimpi dit :

    Ah oui, en fait, tu as raison, c’est carrément écrit pour nous!!! 🙂

  4. lou dit :

     

    La traduction est juste et élégante – je ne l’ai pas critiquée.

     

    Je voulais juste, comme d’habitude, faire un peu de chahut, depuis le dernier rang, près du radiateur.

    : – )

     

    Mes connaissances en russe sont modestes, de quoi apprivoiser les indigènes.

    Ia ty lioubliou, vous habitez chez vos parents, etc.

    J’ai un très bon accent, j’aime les langues étrangères, et c’est aussi une question de respect (ça fait un peu bête, c’est entendu) pour les personnes à qui l’on parle.

    Cela m’a valu de longues conversations, et des tasses de thé, avec des dames chargées de l’accueil dans les hôtels de la défunte URSS – disons, des monologues de ces dames.

    Ici, il s’agit d’un copier-coller.

    Quand j’utilise, rarement, le clavier cyrillique, c’est autre chose : – )

     

    • yueyin dit :

      Oh j’avais bien compris, je me demandais juste 🙂 ma version est un enchantement à lire (et pourtant il n’y a pas si longtemps j’aurais redouté l’idée même d’un roman en vers)

      Je ne suis jamais allée en Russie, ni en URSS d’ailleurs et pourtant ce pays fermé me fascinait, à Montréal j’ai rencontré pas mal de gens qui en venaient (des russes, des ukrainiens, des georgiens, un peu de tout) tous plus ou moins en rupture de ban (c’était avant la chute du mur)  j’irai peut être un jour (enfin pas en urss, en russie je me demande si je suis claire) bref ! tu y es allé souvent ?

  5. Turquoise dit :

    C’est étonnant de constater à quel point ce point de vue est toujours actuel ! Mais j’avoue que Jean Sbogar ne m’évoque absolumment rien…

    • yueyin dit :

      ah j’ai chercher c’est un roman de Charles Nodier (1818) qui raconte l’histoire d’un mystérieux bandit Illyrien 🙂 voilààààà sinon je n’en avais jamais entendu parler non plus hein 🙂

  6. lou dit :

     

    Jean Sbogar est un roman de Charles Nodier, publié en 1818, dont on peut trouver des exemplaires et même le texte sur la Toile.

     

    • yueyin dit :

      Tiens… je venais justement de répondre… j’ai dû chercher, je ne connaissais pas mais j’ai trouvé le texte effectivement, ce fut plus facile d’ailleurs que de trouver une présentation ! Nodier était prolifique mais je ne me rappelle pas l’avoir jamais étudié…

  7. Le Papou dit :

    C’est qui ça la muse Britannique : Elizabeth ou l nouvelle …Kate

  8. Le Papou dit :

    Ligne 5 : la Muse Britannique ???? c’est qui ?

    • yueyin dit :

      Je pense que ce sont les auteurs britaniques en général, il cite souvent Byron, mais ce peut être Stocker puisqu’on parle de vampires 🙂

  9. Le Papou dit :

    Bon! Ben…c’est pas clair !

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