Pour faire honneur à la fois aux citations du jeudi instituées par Chiffonette et à la rentrée littéraire 1220 à peu près chère à mon coeur, un petit morceau de Marie de France…
“Quand Dieu vous a donné la science
et un talent de conteur
il ne faut pas se taire ni se cacher
mais se montrer sans hésitation.
Lorsqu’un beau fait est répété,
il commence à fleurir,
et quand les auteurs se répandent en louanges,
alors les fleurs s’épanouissent.”
Marie de France (vers 1170) – prologue au douze lais
Qui Deus a duné esciënce
E de parler bone eloquence,
Ne s’en deit taisir ne celer,
Ainz se deit voluntiers mustrer.
Quant un granz biens est mult oïz,
Dunc a primes est il fluriz,
E quant loëz est de plusurs,
Dunc a espandues ses flurs.
(pour les puristes : la VO)
mais, euh, on est mercredi là, non? 🙂
ouuups corrigeons……
Quelques jolis vers en décalage horaire…
hum oui je reconnais mon erreur… bouhou je corrige !!!
mais ça n’empêche, c’est beau en vieux françois :))
oui j’aime bien aussi 🙂
La V.O. est plus dansante et, si je puis me permettre, la traduction est approximative ; – )
ah oui vraimetn, c’est celle de mon exemplaire, je ne me suis pas risquée… mais elle me semble assez juste, qu’aurais-tu dit ?
J’allais me dire que j’avais dormi 24h au complet et que je n’avais pas vu le mercredi!!! ;))) Mais ça vaut le coup, c’est beau comme tout.
bouhouhou j’ai fait une fausse maaaaaaaaaaaaaaanip 🙂
Bon, je n’aurais pas dû.
C’est du vieux, très vieux français, à l’époque il y avait moult vieux français, et je ne suis pas agrégé de grammaire.
Le traducteur ou la traductrice dont la proposition a été reproduite ne suit pas la syntaxe de l’original, peut-être par souci de garder une assonance initiale qui / quand.
Commençons par une belle infidèle (avant la nôtre), elle est de B. de Roquefort, en 1820 – et nous rappelons que le Prologue n’existe que dans un manuscrit, celui du Museum Britannicum.
Ceux à qui le ciel a départi le talent oratoire, loin de cacher leur science, doivent au contraire révéler leur doctrine et la propager. L’homme qui publie les bons exemples est alors bien digne d’estime ; aussi est-il loué de tous dès l’instant où il les met en pratique.
A nous !
Qui a de Dieu reçu la science
Et la grâce de bien conter
Ne le doit taire ni cacher
Mais doit volontiers le montrer
Quand le bien est bien entendu
Alors il commence à fleurir
Et quand plusieurs sont à le louer
Alors il s’épanouit en fleurs
Pitié !
Mais si mais si… j’aime ta version !!! j’avais trouvé des versions en prose mais je voulais des vers… d’où mon premier choix mais je garde en tête que tu peux me traduire la prose de Marie de belle façon 🙂
Bon, je vais lire la traduction, hein? 🙂
oui c’est toujorus mieux de comprendre :-))))
je préfère la version récente !
vraimetn ? et pourquoi donc :-))))) ah oui c’est vrai on ne comprend guère l’autre :-)))