Mathématiques

En cette nouvelle année, retrouvons ce cher Jules pour quelques dimanches poétiques …

 

Quarante enfants dans une salle,

Un tableau noir et son triangle,

Un grand cercle hésitant et sourd

Son centre bat comme un tambour

 

Des lettres sans mots ni patrie

Dans une attente endolorie.

 

Le parapet dur d’un trapèze,

Une voix s’élève et s’apaise

Et le problème furieux

Se tortille et se mord la queue.

 

La mâchoire d’un angle s’ouvre.

Est-ce une chienne ? Est-ce une louve ?

 

Et tous les chiffres de la terre,

Tous ces insectes qui défont

Et qui refont leur fourmilière

Sous les yeux fixes des garçons.

 

Jules Supervielle (1884-1960)

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2 réponses à Mathématiques

  1. Lystig dit :

    que j’aime cette poésie !

    que des souvenirs !

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