Masse critique : le retour !


Et oui, ça commence demain et comme d’habitude, je ne saurais résister…

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Si loin de vous

1964, Jun Nakashima, autrefois star du muet, est contacté par un jeune journaliste qui semble à la fois bien connaître sa carrière et le cinéma muet, chose rare 40 ans après l’avènement du parlant. D’abord embarassé et bousculé, le vieil acteur voit bientôt s’ouvrir devant lui des perspectives dont il ne rêvait plus. Mais bientôt des questions resurgissent avec insistance de son passé, et tout d’abord pourquoi diable a-t-il arrêté de tourner en pleine gloire plusieurs années avant l’effondrement du muet ? pourquoi a-t-il coupé tous les ponts avec ses anciens amis ? Que cache donc le  long silence du vieil homme ?
Le premier attrait de ce roman est sans conteste la plongée qu’il nous offre dans l’histoire du cinéma muet d’Hollywood, évoquant à la fois le langage visuel et poétique de cet forme d’art aujourd’hui méconnu, ses relations avec la société californienne des années 10 et 20 où la xénophobie envers les japonais est toujours sous jacente et tend à s’aggraver, quelques futurs grands noms hollywoodiens qui jettent les bases de ce qui deviendra un empire, et surtout le cinéma lui-même qui balbutie et s’invente un peu plus à chaque bobine!
L’autre attrait pour moi fut sans aucun doute le rythme et la construction du récit, tout en lenteur, méticulosité et flashbacks, au rythme de cet homme de 73 ans que l’on pense au départ victime de circonstances funestes et qui révèle peu à peu  les failles de sa personnalité avant de se voir offrir un ersatz de thérapie accompagnée peut-être d’un début de rédemption.
Un beau roman qui aborde en douceur autant la nostalgie et les regrets que la soif de reconnaissance et les  faiblesses qu’elle entraine avec toujours, au centre de tout, le muet et ses étranges images animées. Envoûtant.


Si loin de vous (The Age of Dreaming) – Nina Revoyr – traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Bruno Boudard – 2008 – Phébus (2009)

Les avis de bluegrey, Stephie, Amanda, Anne, Cathulu, Delphine

PS – Merci à Suzanne de chez les filles qui excusera j’espère ce délai de lecture inhabituel dû à mes retards d’été.
PPS – J’ai fait, depuis cette lecture, tout un tas de recherches sur le muet et je ne désespère pas de pouvoir me régaler de certains films, ma culture à cet égard étant quand même des plus réduite : Chaplin, Harold Loyd, Laurel et Hardy, Murnau et Lang je pense, c’est à peu près tout. Ce qui me fait penser que je reverrais bien Metropolis, quelqu’un le possèderait-il par hasard dans sa dvdthèque ?


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Je n’ai plus que les os

Je n’ay plus que les os, un Schelette je semble,
Decharné, denervé, demusclé, depoulpé,
Que le trait de la mort sans pardon a frappé,
Je n’ose voir mes bras que de peur je ne tremble.

Apollon et son filZ deux grans maistres ensemble,
Ne me sçauroient guerir, leur mestier m’a trompé,
Adieu plaisant soleil, mon oeil est estoupé,
Mon corps s’en va descendre où tout se desassemble.

Quel amy me voyant en ce point despouillé
Ne remporte au logis un oeil triste et mouillé,
Me consolant au lict et me baisant la face,

En essuiant mes yeux par la mort endormis ?
Adieu chers compaignons, adieu mes chers amis,
Je m’en vay le premier vous preparer la place.

Pierre de Ronsard

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Toulouse, polars du sud

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Book Inside déballé

Et voilà, il est arrivé mon tout beau paquet… Tout beau, tout plein, tout personnalisé par la très gentille et très charmante Restling. Cela a débuté en fanfare, si j’ose dire, par une grosse boîte aux couleurs du swap:

La dite grosse boîte était pleine de paquets plus petits, emballés dans du papier coloré et parsemés de chouettes messages :

dans le paquet
voyez plutôt,
et encoreAvouez que vous tremblez d’impatience de savoir ce qui se dissimule sous ses mystérieux emballages…

et enfinAlors les détails:

Quatre livres, pas moins, deux romans et deux essais (encore une blogueuse qui ne sait pas compter, la réputation des littéraires va finir par en pâtir, je vous le dis…).
Expiation de Ian McEwan (un roman que j’ai reposé x fois après l’avoir contemplé avec convoitise depuis que j’ai vu l’adaptation de Joe Wright, car j’aime Joe Wright d’amour mais je m’égare, en plus j’ai été très impressionnée par le jardin de ciment de McEwan…)
Contre-enquête sur la mort d’Emma Bovary de Pierre Doumenc (encore un roman que je rêvais de lire. J’aime bien l’idée de donner une autre vie aux personnages de fiction)
L’art du roman de Milan Kundera (Jusqu’ici je n’ai lu que des romans de cet auteur et je les ai toujours aimés, yep)
Pourquoi lire des classiques de Italo Calvino (même remarque que pour Kundera, en plus 2009 c’est l’année des classiques alors…)
Avec ces merveilles, deux carnets (j’ai une théorie comme quoi on n’a jamais trop de carnet), un superbe nécessaire à correspondance, trois tablettes de chocolat et… un tube de crème de marron (mmmmmmmm la crème de marron). Et cerise sur le gâteau, voyez d’un peu près la jolie carte  qui accompagnait le tout (motif repris sur les étiquettes de toutes tailles qui fermaient mes paquets).

Plein de petites yueyin qui se promènent de livres en livres!

Un grand merci à Restling du Grand Nulle Part qui a mis tant de soins à me gâter et merci à Ys d’avoir organisé ce fameux swap qui me promet de futures lectures tout ce qu’il y a de plus passionnantes (pour les gourmandises, c’est déjà presque du passé, oups).
Et vive les swaps !
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La Chartreuse de Parme

250px-StendhalCharterhouseParma01Comme toujours au moment de parler d’un classique (et quel classique!) je me retrouve sans mot, sans verbe, sans voix… Que dire qui n’a pas été dit et fort bien sur ce fabuleux roman? Oui que dire?  D’autant que je ne me sens pas forcément qualifiée pour parler d’un livre dont Balzac, au hasard, pensait tant de bien. D’un autre côté je suis plutôt heureuse d’avoir sorti ce roman de la pile où il prenait la poussière depuis plus d’un an.
Alors résumons nous, Fabrice del Dongo est né près de Milan avec le don de se faire aimer des femmes. Sa mère, ses soeur et surtout sa tante ne peuvent rien lui refuser, avec son père et son frère par contre l’entente est difficile. A 16 ans, le jeune Fabrice se précipite en toute candeur au secours de l’empereur Napoléon, il arrive à pied d’œuvre le jour de Waterloo. De retour en Italie, où l’empereur n’est guère en odeur de sainteté, il découvre que son frère l’a dénoncé aux autrichiens et qu’il est en danger… Heureusement sa tante, la très belle duchesse Sanseverina, a entre temps rencontré le comte Mosca, premier ministre du duché de Parme. A eux deux ils ont bien l’intention de donner à Fabrice la meilleure carrière qui soit, si seulement Fabrice ne plaisait pas tant à sa tante, si seulement Fabrice daignait se soucier de cet avenir qu’on lui prépare…
Voilà bien pauvrement résumé le fil conducteur de ce foisonnant roman. Fabrice del Dongo est-il réellement le personnage principal du roman? J’en doute. Pour moi la Sanseverina et Mosca sont bien plus riches, plus intéressants, plus intrigants, plus subtils, plus tout ! Fabrice n’a qu’une chose pour lui son aptitude au bonheur même dans les moments les plus étonnants. Quand à celle qui finira par capturer son cœur, la douce et sage Clelia (!), elle m’a semblé un personnage vraiment extraordinaire, totalement écartelée entre ce qu’elle considère comme son devoir et les aspirations de son cœur, ses choix et les raisons qu’elle se donne sont totalement hallucinants. Tous ces personnages s’épanouissent dans une intrigue aux multiples rebondissements, ils ne cessent d’aller et venir, toujours par mont et par vaux, toujours à ourdir de nouveaux projets, à combattre ici, manipuler là, intriguer tant et plus. Je pourrais aussi parler du style mais est-ce bien nécessaire,  j’ai peur de n’avoir que de pauvres choses à dire devant tant d’élégance.
dédicace à fashUn dernier point quand même, je me dois de remercier infiniment la so mysterious blogueuse  (la reconnaîtrez-vous, derrière cette édition de la Chartreuse en espagnol ?), grâce à qui je fais désormais officiellement parti des Happy few!
La chartreuse de Parme – 1839 – Stendahl
-2 (mais je ne pense pas vous parler du journal d’un vampire, trop ennuyeux) = 303
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(Re)reading HP

J’aurais pu résister à ce challenge, non sans blague j’aurais pu mais… vous avez vu ce logo ? Dessiné pour moi, c’est pas possible autrement…

De toute façon, au point où j’en suis dans les challenges ! Pourquoi pas celui-là ?

Edit : Mais où avais-je la tête en rédigeant ce simili-billet, j’ai oublié de préciser que cette somptueuse initiative est dû à The Bursar et Cachou à qui nous devons ce très magnifique logo ! La première lecture sera pour le 31 octobre : Harry Potter à l’école des sorcier, comme il se doit… Il y sera également question  des films, des dérivés et de toutes sortes de choses… tous les détails chez nos magiques organisatrices!

Enjoy!

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Thomas Drimm – la fin du monde tombe un jeudi

Thomas, presque 13 ans, n’a qu’une seule distraction, faire voler son cerf volant sur la plage. ll oublie ses bourrelets, ses résultats minables, sa mère qui lui reproche d’avoir gaché sa vie – si elle n’avait pas d’enfant, elle pourrait divorcer, la tension familiale depuis que son père a perdu son emploi pour consomation d’alcool. Il se baignerait bien mais c’est interdit par sécurité à cause de la pollution. Avant il pouvait surfer sur internet, mais depuis que c’est interdit aux mineurs par sécurité, il ne lui reste que le XR9 son cerf-volant.
Seulement ce jour-là, un vieux l’aborde et tout s’enchaîne. Après une fausse manoeuvre, le XR9 percute le bonhomme en pleine tête et celui-ci meurt sur le coup. Paniqué, Thomas dissimule le corps et se sauve mais, rentré chez lui, son vieil ours en peluche se met à lui parler… avec la voix du vieux! Et les choses bizarres ne font que commencer.

Une très bonne surprise que ce roman très enlevé  de Didier Van Cauwelaert. Le premier chapitre surprend un peu mais très vite on entre dans l’histoire et les pages tournent à toute vitesse, portrait d’un préado classique, moitié complaisant, moitié grognon, un peu complexé, un peu paumé, un peu désabusé par son histoire familiale, un peu à part aussi parce que son père ex membre du comité de censure lui a fait lire des livres interdits mais aussi portrait d’un monde sous contrôle, où chacun est doté d’une puce dans le cerveau à treize ans (empucé), surveillé constamment, contraint de mille et une façon. Un monde qui rappelle aussi bien les cavernes d’acier d’Asimov, le meilleur des monde de Huxley que tout bêtement le notre ou ce qu’il est en passe de devenir. Ainsi plus de végétation naturelle, l’ogm c’est quand même plus sécuritaire, plus de tabac sous peine de prison, plus d’alcool, plus de livre, plus de religion tout a été remplacé par le jeu, la chance, l’apparence et le bien-être obligatoire. Une petite touche de fantastique soigneusement distillée achève d’ouvrir toutes les possibilités à la série de romans qui s’annonce.
Le style est simple mais efficace et la brièveté des chapîtres donne un tour très feuilletonesque à ce récit plein de rebondissements et de fausses pistes. Et pour cause, Je me suis rendu compte après l’avoir lu, que Thomas Drimm a été publié directement sur téléphone portable cet été à raison d’un épisode par jour… Les dix premiers étant gratuits. J’ignore si cette opération fut un succès, n’en ayant pas entendu parler avant aujourd’hui, mais l’initiative est amusante. Le roman “papier”, quant à lui, vaut le détour et annonce une suite prometteuse. Divertissant !

à partir de 12 ans disons  et sans limite supérieure…

Thomas Drimm – La fin du monde tombe un  jeudi – Didier Van Cauwelaert – 2009 – Albin Michel

Merci à Paola qui m’a offert un exemplaire dédicacé…
les avis de Stephie, Celsmoon,

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Les 100 livres préférés… des anglais

Bien après les 100 livres préférés des français (j’ai d’ailleurs retrouvé la question d’origine posé lors du sondage SOFRES: Quels livres vous ont marqué à vie?), je me suis penchée sur la liste des 100 romans préférés des anglais (British novels dominate public’s top 100 sauf erreur) trouvé la semaine dernière chez Marie et Choco !
Encore une fois il ne s’agit nullement d’une bibliothèque idéale, simplement d’une liste, et moi j’aime les listes, surtout quand je n’ai pas à me donner la peine de les concocter, car sachez-le, je suis paresseuse, procrastineuse et bulleuse mais je m’égare revenons à nos moutons anglais. Donc en gras, les 44 romans que j’ai lus, en italique les 7 déjà dans ma pal, en bleu les 22 dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’alors (il n’y en avait qu’un dans la liste française). Y a-t-il un (ou plusieurs) chef d’oeuvre caché parmi ces derniers ? Les connaissez-vous ? c’est ce que j’aimerais savoir…

1. Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien

2. Orgueil et préjugés de Jane Austen

3. A la croisée des mondes de Philip Pullman

4. Le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams

5. Harry Potter et la coupe de feu de J.K. Rowling

6. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee

7. Winnie l’Ourson de A.A. Milne

8. 1984 de George Orwell (PAL)

9. Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique (Les Chroniques de Narnia) de C.S. Lewis

10. Jane Eyre de Charlotte Brontë

11. Catch-22 de Joseph Heller

12. Les Hauts-de-Hurlevent d’Emily Brontë

13. Les chemins de feu de Sebastian Faulks

14. Rebecca de Daphne du Maurier

15. L’Attrape-Coeurs de J.D. Salinger

16. Le vent dans les saules de Kenneth Grahame

17. Les grandes espérances de Charles Dickens

18. Les quatre filles du docteur March de Louisa May Alcott

19. La Mandoline du Capitaine Corelli de Louis de Bernières

20. Guerre et paix de Leon Tolstoï

21. Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell

22. Harry Potter à l’école des sorciers de J.K. Rowling

23. Harry Potter et la chambre des secrets de J.K. Rowling

24. Harry Potter et le prisonnier d’Askaban de J.K. Rowling

25. Bilbo le Hobbit de J.R.R. Tolkien

26. Tess d’Uberville de Thomas Hardy

27. Middlemarch de George Eliot

28. Une prière pour Owen de John Irving

29. Les raisins de la colère de John Steinbeck

30. Les aventures d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll

31. La fabuleuse histoire de Tracy Beaker de Jacqueline Wilson

32. Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez

33. Les piliers de la Terre de Ken Follett

34. David Copperfield de Charles Dickens

35. Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl

36. L’île au trésor de Robert Louis Stevenson

37. Le testament de Nevil Shute

38. Persuasion de Jane Austen

39. Dune de Frank Herbert

40. Emma de Jane Austen

41. La maison aux pignons verts (la saga d’Anne) de Lucy Maud Montgomery

42. Les garennes de Watership Down de Richard Adams

43. Gatsby le Magnifique de F. Scott Fitzgerald

44. Le Comte de Monte Cristo d’Alexandre Dumas

45. Retour à Brideshead d’Evelyn Waugh

46. La ferme des animaux de George Orwell

47. Un chant de Noël de Charles Dickens

48. Loin de la foule déchaînée de Thomas Hardy

49. Bonne nuit, Monsieur Tom de Michelle Magorian

50. Les pêcheurs de coquillages de Rosamunde Pilcher

51. Le jardin secret de Frances Hodgson Burnett

52. Des souris et des hommes de John Steinbeck

53. Le fléau de Stephen King

54. Anna Karénine de Léon Tolstoï

55. Un garçon convenable de Vikram Seth

56. Le bon gros géant de Roald Dahl

57. Swallows and Amazons d’Arthur Ransome

58. Les aventures du prince noir de Anna Sewell

59. Artemis Fowl d’Eoin Colfer

60. Crime et châtiment de Fiodor Dostoïevski

61. Entre chiens et loups de Malorie Blackman

62. Geisha d’Arthur Golden

63. Le conte des deux villes de Charles Dickens

64. Les oiseaux se cachent pour mourir de Colleen McCollough

65. Mort de Terry Pratchett

66. L’arbre qui batifole d’Enid Blyton

67. Le Mage de John Fowles

68. De bons présages de Terry Pratchett

69. Au guêt de Terry Pratchett

70. Sa Majesté des Mouches de William Golding

71. Le parfum de Patrick Süskind

72. The ragged trousered Philanthropists de Robert Tressell

73. Ronde de nuit de Terry Pratchett

74. Matilda de Roald Dahl

75. Le journal de Bridget Jones de Helen Fielding (à moitié)

76. Le maître des illusions de Donna Tartt

77. La femme en blanc de Wilkie Collins

78. Ulysse de James Joyce (jamais fini, à revoir)

79. Bleak House de Charles Dickens

80. A nous deux de Jacqueline Wilson

81. The Twits de Roald Dahl

82. Le Château de Cassandra de Dodie Smith

83. Le passage de Louis Sachar

84. Gormenghast de Mervyn Peake

85. Le dieu des petits riens de Arundhati Roy

86. Mon amie pour la vie de Jacqueline Wilson

87. Le meilleur des mondes d’Adous Huxley

88. La ferme de froid accueil de Stella Gibbons

89. Magicien de Raymond E. Feist

90. Sur la route de Jack Kerouac

91. Le parrain de Mario Puzo

92. Les enfants de la Terre de Jean M. Auel

93. La huitième couleur de Terry Pratchett

94. L’Alchimiste de Paulo Coelho

95. Katherine d’Anya Seton

96. Kane et Abel de Jeffrey Arche

97. L’amour au temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez

98. 3 filles et 9 bonnes résolutions de Jacqueline Wilson (emprunté à ma cadette)

99. Journal d’une princesse de Meg Cabot

100. Les enfants de minuit de Salman Rushdie (je crois bien en tout cas)

 

Je dois de toute évidence un grand merci à Jane Austen et JK Rowling qui boostent joliment mon score, d’autre part j’ai le plaisir de vous annoncer que les deux romans préférés des anglais sont aussi les miens, je suis donc de toute évidence anglaise. La preuve est faite. Et dire que je l’ignorais, bien que mon goût extravagant pour les séries télévisées aussi anglaises que déjantées m’ait déjà mis la puce à l’oreille! C’est quand même fou ce qu’on apprend grâce aux listes.

Pour les curieux, Desangesmineurs publie ses 150 livres préférés (son titre est bien meilleur mais tellement plus long !) – Une sélection nettement plus originale.
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Le liseur

Dans l’Allemagne des années cinquante, un lycéen de 15 ans devient l’amant d’une femme de 20 ans son aînée. Personnalité rude, secrète, elle aime qu’il lui fasse la lecture avant l’amour et ce rituel devient immuable entre eux. Au bout de six mois elle disparaît sans un adieu.
Sept ans plus tard, étudiant en droit, le jeune homme retrouve son Hanna sur le banc des accusés lors d’un procès de crime contre l’humanité. Partagée entre fascination et dégoût, il suivra jour après jour tous les détails des audiences, regardant sans intervenir Hanna se défendre bien mal contre les accusations portées contre elle, non seulement par ses accusateurs mais aussi par ses coaccusées. Pourtant il pense avoir découvert le secret qui domine et explique sans l’excuser toute la destinée de cette femme. Une femme qui fera, à jamais, partie de sa propre vie.

Tout le monde a entendu parler du liseur, entre le succès du livre et l’adaptation récente avec Kate Winslet et Ralph Fiennes, que je suis bien marrie d’avoir ratée soit dit en passant, je suis probablement une des dernières personnes au monde à le lire. Oui j’exagère un peu mais c’est dans ma nature. Quoiqu’il en soit je ne regrette pas d’avoir exhumé cet ouvrage de mon innommable pal où il mijotait depuis des mois, peut être des années.
Le roman est divisé en trois parties, l’aventure, le procès, la vieillesse. Cette construction évite toute ambiguïté et, alliée à l’écriture sobre et précise de l’auteur, rend ce roman diablement efficace. On entre dans cette histoire sans s’en rendre vraiment compte et en un rien de temps on est bousculé et confronté aux interrogations dérangeantes des personnages. Des personnages étonnamment vivants d’ailleurs car il n’y a guère d’empathie dans ce livre, pas de pathos et guère de sentiment. On ne s’attache pas à Michael et Hanna, pas plus qu’on ne les déteste, ils existent, réagissent, choisissent, vivent enfin sous nos yeux. Car c’est bien de cela qu’il est question, de choix, de honte, de libre-arbitre et plus que tout de culpabilité. Pas tant de culpabilité directe d’ailleurs, même Hanna ne songe pas à se disculper de ce qu’elle a fait, plutôt de culpabilité collatérale si j’ose dire, celle des témoins, celle des survivants, celle des héritiers enfin, toute une génération d’allemands dans la position peu enviable de juger leurs parents. Sans concession, sans réponse facile, un beau roman !


Le liseur (der Vorleser) – Bernhard Schlink – 1995 – Folio

Les avis de Ys, Lilly, Karine, Levraoueg, Keisha …

-1 = 306 (et celui-là attendait depuis au moins un an ou deux  !!!)

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