Itaque multi exstitere qui non nasci optimum
senserunt aut quam citissime aboleri
Pline l’Ancien
Père qui m’engendra du tarse au metacarpe
malgré Shopenhauer et la loi de Malthus ; –
toi, mon appartement lorsque j’étais foetus,
ma Mère : – et toi, Parrain dénommé Polycarpe ; –
maître qui m’enseignas (oh ! merci !) que la carpe
est un cyprinoïde et qu’en latin hortus
traduit le mot jardin – Flamande sans astuce*,
nourrice au lait crémeux, simple enfant de la Scarpe ; –
prêtre qui m’aspergeas de l’eau de baptistère
et par qui je connus (sublime et doux mystère !)
vers l’âge de douze ans, la saveur du Sauveur,
hélas ! ne pouviez-vous, me prenant par l’échine,
quand je bavais, môme gluant, déjà rêveur,
m’offrir à des cochons, comme l’on fait en Chine ?
Georges Fourest (1867-1945)
Ses poèmes me font rire !
moi aussi pour tout dire, pourtant celui-là est triste comme tout au fond mais c’est la forme qui fait tout !!!
Et j’oubliais, c’est “censerent” et non pas “senserunt”, on aura rectifié 🙂
Il aurait mioeux fait de mettre des xxx partout !
IL y a aussi de bizarres accords dans le sonnet même non ? ou alors c’est moi qui délire mais pourquoi maître qui m’enseignas voire prêtre qui m’aspergeas ????
J’ai annoncé que j’allais passer ce nouveau clavier à l’acide.
Je vais le faire.
Un jour.
carrément ?
Dans son Histoire naturelle, Pline l’Ancien évoque la misère de l’homme et sa fragilité par comparaison avec la condition des animaux. L’homme, pour son malheur, connaît sa misère.
Itaque multi exstitere qui non nasci optimum censerent aut quam ocissime aboleri.
C’est pourquoi d’aucuns ont pensé qu’il vaudrait mieux ne pas naître ou bien aussitôt disparaître.
Pline l’Ancien, Naturalis historiae, VII, 4
Adaptation libre par Michel Audiard dans Les Tontons flingueurs :
Théo : … pst, das ist vorbei. Eschyle, quatrième siècle avant Jésus-Christ.
Henri : On naît, on vit, on trépasse… c’est comme ça pour tout le monde.
Raoul Wolfoni : Pas forcément ! Enfin, je veux dire : on meurt pas forcément dans son lit ! Ben voyons !
Ahhh merci, je me doutais bien d’une chose de ce genre mais je n’étais pas sûre… C’est bien pensé décidément mais ce n’est pas malin, maintenant j’ai envie d’en savoir plus sur Pline et son histoire naturelle, comme je te le disais nous avons un livre d’illustrations de Una Woodruff inspiré pas lui, mais il ne contient que de courts extraits… tss tss
Bien entendu j’aime l’adaptation d’Audiard,mais était-ce besoin de le préciser 😉
L’accord 2è personne du singulier est logique : l’antécédent est “toi”.
… ça y est j’ai compris… oui bien sûr !!! maintenant que tu me le dis… oups, c’est quand même tordu non ?
J’adore !
c’est quoi le titre du recueil dont tu as issu ce sonnet ? Je ne connais pas du tout.
Au fait, on m’a offert le dernier Carlos Ruiz Zafon (le jeu de l’ange) pour mon anniversaire…. Niark !
La negresse blonde suivi du géranium ovipare (je ne crois aps qu’il ait écrit d’autres recueils)… je ne t’ai jamais montré ça ?
Pour le Zafon, je l’ai offert à Choupy pour son anniversaire, quelle fourberie n’est-il pas ?
Et merci à Lou pour sa traduction… Et ses références aux tontons flingueurs.
Oui il est bien pratique d’avoir un Lou à qui demander ce genre de chose :-)))) si jamais ma blondinette tombe sur ce commentaire, il n’a pas fini le pauvre de recevoir des appels à l’aide (d’habitude c’est moi qui l’aide pour ses versions latines, autant te dire que ça phosphore un max…)
Très très fourbe, effectivement.
Mais c’est pour la bonne cause, du coup, parce qu’il ne figure pas dans ta “nouvelle pal”. Je me gausse.
Quant aux versions latines, je crois que maintenant, j’en serais incapable. cela dit, en finissant de vider l’appartement de ma mère, j’ai retrouvé mon Gaffiot… Donc bravo à toi pour le soutien à la puce.
ohhhh un gaffiot, est-ce qu’une des tes filles fait du latin ? parce que sinon je te ferait bien un emprunt à long terme, le mein de gaffiot est à montréal et je n’arrive jamais à le ramener question de poid 🙁
Yueyin,
non ! je n’ai pas arrêté, avec l’aide de Roselyne et grâce à vos cotisations, travailleuses, travailleurs, pour recommencer !
Et puis… tu connais le 227-7 ? Deux ans de geôle et 30.000 euros d’amende. Oui, le détournement de latiniste majeur, ça s’appelle.
Et comme je suis ton cousin, en plus…
oh oh petit joueur, attention ton latin va rouiller :-))) mais bon de toute façon je ne dirai rien, je suis d’une discrétion à toute épreuve, je continuerai à souffrir en silence et à malmener la latine langue qui n’en demande pas tant, j’en suis sûre, la dernière fois nous avons torturé Ovide, l’art d’aimer, c’était drôle…
– MAis ce mot là c’est un nom ou un verbe ?
– Ben chais pas
– Tu devrais tu fais du latin
– Ah oui mais je connais pas cette terminaison
– bon cherchons, passe moi ton livre
et ainsi de suite
(me faire chercher des articles de lois à cette heure, serais-tu sans pitié ;-))
oh oh petit joueur
C’est vrai, je ne suis pas joueur, mais ce que j’ai fait pour David Le Marrec, je veux bien le faire pour ta petite joueuse, je l’ai fait, ça se tient encore.
Ovide, ne me parle pas d’Ovide ! Catulle, si tu veux.
La famille :)))
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Lablondinette a commenté à l’oral : c’est bon pour les version alors ?
Je viens d’aller lire l’article en lien, tu me fais lire des choses étranges tu sais (et je ne parle même pas des commentaires !!!), tu as traduit le texte de Benoit XVI c’est bien ça ???? effectivement tu ne risques pas trop de rouiller en fait !!!!
Tu as tout compris, Yueyin.
Lablondinette n’a rien compris. Mais… est-ce bien elle qui a fait ce commentaire ?
Bien sûr que non, la blondinette a dit : je vais lui envoyé toute mes versions maintenant (sic), j’avais adapté :-)))) mais cela ne veut pas dire qu’elle le fera heureusement pour toi (sauf bien sûr si nous séchons sur Catulle !)
Ton incompréhensible cousin est seulement incompris 😉
Il reste que le plus beau de La Négresse blonde, c’est le Pseudo-sonnet que les amateurs de plaisanterie facile proclameront le plus beau du recueil.
Je ne donne que le second quatrain (les droits d’auteur !)
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* Si j’ose m’exprimer ainsi ! (Note de l’auteur)
Sur “citissime”, Fourest fait une faute : c’est “ocissime” (que Pline aime bien). “Citissime” (à peu près le même sens) est rarissime ; même chez Pline il ne doit y avoir que deux ou trois occurences.
J’avais pensé le citer celui-là mais j’ai eu peur d’être incomprise 😀
Justement, est-ce que tu pourrais me traduire ce passage de Pline, mon latin est un peu rouillé et je n’ai pas toruvé sur internet ni dans les extraits illustrés de notre Inventorum natura tss tss…