Itaque multi exstitere qui non nasci optimum
senserunt aut quam citissime aboleri
Pline l’Ancien
Père qui m’engendra du tarse au metacarpe
malgré Shopenhauer et la loi de Malthus ; –
toi, mon appartement lorsque j’étais foetus,
ma Mère : – et toi, Parrain dénommé Polycarpe ; –
maître qui m’enseignas (oh ! merci !) que la carpe
est un cyprinoïde et qu’en latin hortus
traduit le mot jardin – Flamande sans astuce*,
nourrice au lait crémeux, simple enfant de la Scarpe ; –
prêtre qui m’aspergeas de l’eau de baptistère
et par qui je connus (sublime et doux mystère !)
vers l’âge de douze ans, la saveur du Sauveur,
hélas ! ne pouviez-vous, me prenant par l’échine,
quand je bavais, môme gluant, déjà rêveur,
m’offrir à des cochons, comme l’on fait en Chine ?
Georges Fourest (1867-1945)


24 réponses à Pseudo-sonnet pessimiste et objurgatoire