Le Château

Comment me suis-je retrouvée dans cette galère mais en me promenant dans la blogosphère et notamment dans mon petit pré carré de blogs et mon forum unique et favori : les chats de bibliothèque, où Kafka était à l’honneur. Bref me voilà écumant les librairies à la recherche d’un Kafka, si possible le Château ou l’Amérique que je n’ai pas lu adolescente (le procès et la métamorphose m’ont laissé des souvenirs plutôt effrayants)… Après avoir fait trois librairies, je trouve enfin et j’achète…les deux ! Soyons fous !

Je n’étais pas sûre du tout de m’en sortir mais j’attaque… ce à quoi je ne m’attendais absolument pas (merci à ceux qui m’ont donné envie de lire ce roman), c’est d’être à ce point fascinée ou peut être captée par cette écriture… Des mots, des phrases, des paragraphes qui s’enchainent et entraînent, un vrai déluge impossible à laisser en plan… L’histoire, je suppose que je peux la résumer, K. débarque un jour dans un village (où, quand, comment, nul ne sait), il est immédiatement confronté au pouvoir du château qui semble dominer la vie du village, rien ne se fait, rien ne se décide, tout se réalise, dans la crainte, le respect des règles (supposées) du château… Semble dis-je car toute l’histoire est là, K. s’efforce par tous les moyens de se faire reconnaitre par le château mais il ne peut ni l’approcher, ni même l’appréhender, sans cesse il lui échappe, les gens, les situations se dérobent devant lui sans qu’il puisse jamais saisir quoique ce soit de concret. Bon je ne suis pas sûre du tout d’avoir saisi toute la signification du texte, nope, je suis même sûre du contraire mais qu’importe…ça me fera de la relecture pour plus tard… Quand j’étais ado, je pensais que les descriptions horrifiques de Kafka d’une entité broyeuse d’humain était une sorte d’allégorie en partie prémonitoire des dictatures asphyxiantes du XXe siècle. Mais maintenant je ne sais plus du tout à quoi se confronte K., à la vie peut être simplement mais en tout cas il se débat, c’est peut être ce qui fait que je n’ai pas pu le lâcher après l’avoir rencontré…

Un texte magnifique et peut être incompréhensible mais alors avec panache…

Le château – Franz Kafka – Folio – 1926

Plus de Kafka ? allez voir les chats !

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7 réponses à Le Château

  1. Thom dit :

    Incrompréhensible avec panache, il fallait quelqu’un pour oser l’écrire ! bravo à toi !

  2. choupynette dit :

    Excellent critique: j’en ai le même souvenir!

  3. yueyin dit :

    merci thom, c’est grace à toi que j’ai lu ce livre magnifique (tu m’as fait l’article dans une conversation-commentaires)…. de moi même je n’en aurais jamais eu l’idée.

    salut choupy, merci à toi

     

  4. Anne-Sophie dit :

    J’aime bien aussi ta formule : "incomprehensible mais alors avec panache", c’est ce qui me reste comme souvenir…. Je l’avais lu quand j’étais à la fac… Je n’avais pas bien compris cet univers absurde… mais je ne m’y étais pas ennuyée, juste frustrée qu’il n’y ait pas un pint final pour conclure….

    Au plaisir de te relire

  5. yueyin dit :

    Merci de ton commentaire Anne-Sophie, à bientôt

  6. Papou dit :

    Je voulais voir quel roman tchèque ? et j’ai compris que tu ne parlais pas polonais (voir tes 7 vérités) car tu n’as lu aucun roman de ce pays. Peut-être qu’ils ne savent pas écrire.

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