Chocomarron

vendrediGourmandsA la demande générale et insistante de la sublimissime et gourmande Tina, voici cette semaine la recette du chocomarron fondant, un délice d’une simplicité miraculeuse (oui les enfants peuvent le faire) et le seul et unique gâteau au chocolat que j’aime, il fallait que ce fût dit.

Il vous faudra : 500g de crème de marron (vanillée éventuellement), 100g de beurre demi sel, 100g de chocolat noir, 4 oeufs

fondantMarronChocolat1Faire fondre le chocolat, le beurre et la crème de marron ensemble au micro onde (environ 1 minute) ou au bain-marie. bien lisser le mélange. Ajouter les œufs un par un. Verser dans un moule à cake en silicone mouillé (ou en verre mais beurré et fariné). Faire cuire 7 minutes au micro-ondes puissance moyenne-forte (environ 750w) ou au bain marie dans le four 30 minutes à 180° (ou moins, adapter la durée en fonction de votre four). Déguster seul ou avec une crème anglaise (ne le quittez pas des yeux trop longtemps, il disparait parfois comme par enchantement).

PS : Vous pouvez aussi le faire cuire dans de petit moules à muffin ou mini muffin en adaptant le temps de cuisson, autour de 15 minutes au four traditionnel. (au micro-onde je n’ai pas encore essayé mais ça se tente !)

PPS : J’ai parfois essayé avec moins de crème de marron (en fonction des boites que je trouve), ça marche aussi !

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Le jeudi, c’est citation (43)

” – C’est très dangereux de nourrir les canards avec trop d’enthousiasme. et c’est tout aussi dangereux de les investir d’une charge symbolique excessive. Ces aigles choisis comme emblèmes de la nation doivent avoir bien du mal à décoller avec tout ce poids à porter.
– C’est bizarre, cette remarque. De temps en temps, Isabel, tu dis n’importe quoi. Tu as trop d’imagination.
– Que veux-tu, j’aime réfléchir aux choses, avait-elle dit avec insouciance, sans se formaliser. J’aime laisser mon esprit divaguer, ça permet d’explorer toutes sortes de possibilités très intéressantes.”

 

Le bon usage des compliments – Alexander McCall Smith – 2007

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Whisky à gogo

1943, la guerre dure, les jeunes hommes sont partis et, comme si ce n’était pas suffisant, la grande et la petite Todday, deux îles jumelles – l’une catholique, l’autre protestante – au large de l’Ecosse, vivent une situation totalement sans précédent : une pénurie de whisky ! Rien de va plus dans les brumes de l’ouest, les vieux se laissent mourir, les jeunes ne s’aiment plus, les disputes grondent, les rivalités s’exacerbent. Mais le sort ou les fées veillent sur l’Ecosse et par une nuit d’intense brouillard, un navire chargé de whisky à destination des Etats-Unis vient s’échouer entre les deux îles… Une seule inconnue combien de temps mettront les secours pour arriver ?

Que voici un livre étonnant et drôle, hymne à l’Ecosse et au whisky, l’eau de vie (uisge beatha) qui soigne les corps comme les esprits, réconcilie les hommes avec la vie, les amoureux avec l’amour, donne du courage aux faibles et l’amour du prochain à tous… situations cocasses, style enlevé, personnages truculents, cadre sublime (quoique humide), poésie gaélique et whisky à gogo : que du bonheur. Sláinte Mhath !

 

Whisky à gogo – Sir Compton MacKenzie – traduit de l’anglais par Jean Périer – Terre de Brume – 2004

 

Lu dans le cadre du mois Kiltissime et néanmoins écossais de Cryssilda et Lou !

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Flamme violette

Ce n’est pas l’Écosse certes, mais au moins,c’est une plante des marais (nous n’avons pas été présenté mais elle est bien jolie).

flamme violette

Hourtin – 2011 (cliquez pour agrandir)

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Un bûcher sous la neige

bûcherEn plein conflit entre Jacobites et Orangistes, Charles Leslie partisan irlandais du roi Jacques en exil, parcourt l’Ecosse à la recherche de témoignages mettant en cause les compétences et la légitimité du roi protestant Guillaume. Entendant parler du massacre de tout un clan perpétré dans la vallée de Glencoe peut-être sur ordre royal, Charles tente d’en apprendre plus et pour se faire obtient la permission d’interroger un témoin du massacre, une femme, accusée de sorcellerie et qui doit être brûlée dès que le dégel le permettra. Seulement Corrag n’accepte de raconter le massacre qu’à la condition que Charles écoutera d’abord le récit de sa vie. Surmontant sa répugnance au nom de son allégeance, il accepte de revenir jour après jour dans le cachot de la sorcière et d’écouter ce qu’elle tient tant à lui dire. Assis raide et sévère sur sa chaise, aussi loin que possible de la prisonnière, Charles s’apprête sans le savoir à vivre une expérience qui va bouleverser les fondements même de son existence.
Ce roman est un bijoux, poétique, limpide, lumineux, admirablement construit autour d’un fait historique, le fameux massacre du 13 février 1692 à Glencoe qui peut être considéré autant comme un épisode de rivalité entre clans que comme une exaction orangiste contre les remuants highlanders (et peut être tient-il des deux), ce roman nous montre les highland à travers d’une part la vision d’une femme, étrangère – elle est anglaise -, sans attache, trop libre pour être acceptée ailleurs, pour qui le mot roi sent la poudre mais qui place la vie au dessus de tout, et d’autre part celle d’un homme engagé, partisan, rigoriste, plein de préjugés mais également mari et père affectueux. A l’abris de l’obscurité du cachot et de la luminosité du récit de Corrag,ces deux êtres vont contre toute attente se comprendreet Charles accéder à une humanité que son éducation lui refusait depuis toujours. Tout est magnifique dans ce roman, les personnages vibrants, le cadre sublime qui prend vie par la magie du verbe de la sorcière qui, totalement analphabète, fait chanter des mots tout simples pour célebrer la vie, l’histoire enfin prenante de bout en bout tant on se demande à la fois ce qui est finalement arrivé à Glencoe et quel sera le sort de Corrag. Une merveille absolue, aussi limpide que l’eau glacée des loch des highlands. Magique !
Un bûcher sous la neige – Susan Fletcher – 2010 – traduit de l’anglais par Suzanne Mayoux – Plon
Les avis de : Allie, BrizeCathulu, Chiffonnette, Claire, Clara, Fashion, Liliba, MariePapillon, Sandrine, Théoma, Yspaddaden…  

PS : Bien que nous soyons dimanche (et le dimanche c’est poésie), ce livre me semble assez poétique pour inaugurer en ces lieux le mois écossais organisé par Cryssilda et Lou et joyeusement baptisé mois Kiltissime. Slainte mhor !
PPS : En l’honneur de ce mois particuliers, Cryssilda (oui encore elle) m’a rebaptisée “Pota uisge beatha” (cette femme me connait), qui saura découvrir la signification de cet allègre sobriquet ? 
PPPS : Je n’aurais certes pas raté l’occasion d’utiliser un si séduisant logo

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Gougères

 

Sélectionner une recette par semaine impliquait dans mon esprit, d’alterner sucré et salé, de surcroît ma très chère Pimpi (grâce à qui j’ai découvert la recette des Tagada cupcakes dont je vous parlerai un jour) m’a confié dernièrement qu’elle vivait avec un anti-sucré (et oui c’est possible), j’ai donc choisi cette semaine, un gâteau salé en dédicace spéciale à monsieur Pimpi… voici une très jolie recette toute simple et qui fait toujours son petit effet : les gougères

 

Il vous faudra : 50g de beurre, 20cl d’eau, sel, poivre, 125g de farine, 4 oeufs, 120g de parmesan (ou de gruyère rapé, ou de comté rapé ou de cheddar (extra) fort rapé itou)

 

Préchauffer le four à 250° (il doit être très très chaud). Faire bouillir le beurre et l’eau ensemble dans une casserole avec du sel et du poivre. Hors du feu ajouter la farine d’un seul coup et remuer energiquement avec une cuillère en bois (la pâte doit être sèche), ajouter les oeufs un par un pour obtenir une pâte lisse. Incorporer le fromage sans trop remuer cette fois (oui ça fait des grumeaux et c’est bien). Faire glisser des noix de pâte sur une plaque à patisserie (en silicone mouillée ou beurrée et farinée ou recouverte de papier sulfurisé – c’est beau d’avoir le choix). Enfourner 15 minutes. (surveiller la cuisson quand même qui dépend de la taille de vos “noix de pâte”). Les “choux” doivent être gonflés et dorés.

 

Régalez-vous !

 

Je les préfère au parmesan personnellement, mais vous pouvez aussi faire moitié parmesan, moitié gruyère par exemple pour une texture plus irrégulière et une saveur plus douce. Vous pouvez également saupoudrer vos gougères de thym, de graine de pavot, de gruyère, de paprika ou d’un autre ingrédient à votre goût voire y incorporer morceaux d’olive, de jambon, de chorizo etc. (mais c’est moins raisonnable)

 

Les gougères se servent souvent à l’apéritif mais, si vous êtes sage, vous pouvez les manger en plat unique avec une salade verte. (Pour ceux qui ont des soucis de santé particuliers, j’ajoute que cette recette peut très bien se faire avec de la margarine – j’ai testé – personne ne s’en rend compte – mouhaha).

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Le jeudi, c’est citation (42)

“Les femmes ne sont que les jouets qui amusent nos heures de loisir, l’ambition est l’affaire sérieuse de la vie. Que périssent mille éphémères brimborions, comme cette juive, avant que s’arrête ton pas viril au cours de la brillante carrière qui s’étend toute droite devant toi !”

 

Ivanhoé – Walter Scott – 1819

 

Hum je sais bien que sir Walter prend soin de mettre ses phrases les plus malheureuses dans la bouche des très méchants, mais tout de même…

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Iris d’eau

En fait on l’appelle Iris des marais (iris pseudacorus), il pousse tout seul les pieds dans l’eau et c’est bien lui (la fleur de Louis) qui est représenté sur les armes de France et non la fleur de Lys…

Lac d'Hourtin

Lac d’Hourtin – 2011

Le même en gros plan, (tiré de ce joli blog). N’est-il pas magnifique ?… Cliquez pour agrandir

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Caligula – 1er chant

L’hiver s’enfuit ; le printemps embaumé

Revient suivi des Amours et de Flore ;

Aime demain qui n’a jamais aimé,

Qui fut amant, demain le soit encore !

 

Hiver était le seul maître des temps,

Lorsque Vénus sortit du sein de l’onde ;

Son premier souffle enfanta le printemps,

Et le printemps fit éclore le monde.

 

L’été brûlant a ses grasses moissons,

Le riche automne a ses treilles encloses,

L’hiver frileux son manteau de glaçons,

Mais le printemps a l’amour et les roses.

 

L’hiver s’enfuit, le printemps embaumé

Revient suivi des Amours et de Flore ;

Aime demain qui n’a jamais aimé,

Qui fut amant, demain le soit encore !

 

Gérard de Nerval – Odelettes – 1834

Montréal – juillet 2009

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les courants fourbes du lac Tai

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L’inspecteur Chen se voit soudainement offrir (sans possibilité de refuser) une semaine de luxueuses vacances pour cadre de haut rang sur les bords du lac Tai, lieu de villégiature réputé pour son cadre et sa nourriture. Hélas le lac, autrefois célèbre pour ses eaux pures, sert désormains d’égoût aux nombreuses usines de produits chimiques du district. Il est recouvert  d’une épaisse couche d’algues vertes et ce qu’on y pêche est réservé aux touristes peu regardants. Lorsque le patron de la plus grande et la plus polluante de ces usines est assassiné, les quelques écologistes du lieu sont immédiatement soupçonnés, en particulier la ravissante Shanshan pour laquelle Chen commençait justement à éprouver un certain intérêt. Mais loin de sa juridiction peut-il vraiment l’aider – en admettant qu’elle soit innocente ?

Une fois encore, Qiu Xialong nous offre une agréable plongée dans la Chine d’aujourd’hui autour d’une thématique qui commence à peine à affleurer dans un pays pourtant réputé pour son intense pollution (quiquonque ayant respiré voire goûté l’air de Pékin ne saurait en douter). J’apprécie énormément cet auteur qui sait à la fois mettre en scène la vie quotidienne de gens ordinaires et la complexité d’un système oscillant entre hiérarchie rigide du parti unique et course effrénée vers un développement économique ultracapitaliste. Le tout saupoudré d’une bonne dose de poésie par la grâce d’un enquêteur poète particulièrement inspiré.  Dépaysant !

 

Les courants fourbes du lac Tai – Qiu Xiaolong – liana levi 2010 – point seuil 2011 – traduit de l’anglais par Fanchita Gonzales Battle

 

du même auteur :

Mort d’une héroïne rouge
Le très corruptible mandarin
La danseuse de Mao

Voici une bien jolie photo du lac Tai qui vous mènera à son blog d’origine et à d’autres belles photos en un clic, pour une vision moins idyllique, hélas, allez voir par là

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