Gâteau au chocolat pour cas d’urgence (ou pas)

vendrediGourmandsEncore une recette très sage aujourd’hui, surtout pour celles et ceux qui appartiennent à la minorité opprimée des anti chocolat. Nous sommes quelques uns (à notre corps défendant d’ailleurs, heureusement il reste le chocolat blanc)… pour ces incompris(e)s, sachez que ce gâteau vous attirera la reconnaissance (voire l’admiration) des gourmands sans altérer d’un iota votre sveltesse le tout en dix minutes chrono, allez douze et n’en parlons plus.

Il vous faudra : 200g de chocolat noir, 80g de beurre salé, 100g de sucre, 50g de poudre d’amande, 3 oeufs, 60g de farine, 1 c à café de levure (ou poudre à pâte), 100ml de lait (1/3 de tasse).

recetteGateauAuChocolat

Faire fondre le chocolat et le beurre ensemble avec 5 cuillères à soupe d’eau. (30 + 15 secondes au micro-onde), ajouter le sucre, les amandes, puis les oeufs un par un, la farine et la levure ensemble et le lait. bien remuer à chaque étape. Passer votre moule en silicone sous l’eau froide (ou beurrer et fariner votre moule en verre ou en porcelaine), verser la pâte et placer huit (8) minutes au micro-onde. C’est prêt !

Pour le moule, celui à “manqué” (donc rond) est parfait mais faute d’en avoir un sous la main, un moule rectangulaire ou un moule à cake font très bien l’affaire. Si vous n’avez pas de micro-onde, placez le moule dans la lèche-frite (ou un autre plat) remplie d’eau (ce qu’on appelle un bain-marie, je ne sais pourquoi) et 30 minutes à 180 degré mais là, du coup, c’est aussi long que n’importe quel gâteau, au chocolat ou non !

Parfait en cas de débarquement impromptu d’adolescents, d’enfants ou même d’adultes affamés (voire les trois en même temps) !

gateauAuChocolat

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le jeudi, c’est citation (41)

“J’ai suivi son regard. Vers l’ouest. L’ouest, je le connais depuis toujours. Je le connaissais dans mon coeur, peut-être comme les femmes de mon espèce, ou peut-être que tous ceux qui aiment les grands espaces regardent vers l’ouest, quelle que soit leur religion. Nous sentons l’ouest.”

Un bûcher sous la neige – Susan Fletcher – 2010

Glencoe

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L’affaire D. ou le crime du faux vagabond

Dans le cadre du colloque international sur l’achèvement d’oeuvres incomplètes en musique et littérature joyeusement intitulé Completeness is all, un exceptionnel panel de détectives se rassemble dans le but de résoudre le très fameux mystère d’Edwin Drood (MED pour les initiés), dernier roman inachevé du célébrissime Charlie D. (oui Dickens vous avez bien compris). Et quand je dis exceptionnel, je pèse mes mots ; tout le monde est là, tout ce que la littérature compte de détectives célèbres, de Maigret à Poirot en passant par Marlowe, Sherlock, le Père Brown, et même Porphyre Petrovitch dont j’ai fait la connaissance il y a peu dans Crime et Châtiment, tout le monde vous dis-je ! Et tous se penchent de concert mais non sans accrochages, affrontements d’ego et autres pinaillages sur cet étrange cas de disparition, lâchement laissé en plan par Dickens qui eut la mauvaise idée de mourir avant d’avoir livré le fond de sa pensée. Une enquête hautement littéraire donc mais néanmoins, participants obligent, étonnamment policière…

La construction de ce malicieux roman est remarquable, les chapitres de Fruterro et Lucentini mettant en scène les enquêteurs alternent avec les chapitres du MED, en fait les différents fascicules de la première publication, sur lesquels tant de (vrais) spécialistes planchent depuis près d’un siècle et demi. Au départ je me suis dit que ce serait une agréable et ludique façon de réaborder Dickens – comme quoi les préjugés ont la vie dure car bien que j’aie adoré Les grandes espérances, je ne pouvais m’empêcher d’imaginer une lecture laborieuse. Je fus donc tout bêtement étonnée par la fascination que j’ai tout de suite éprouvée pour l’histoire inachevée, au point d’avoir parfois envie de passer un peu vite sur les chapitres intercalaires, pourtant drôles au possible. Je dois être faite pour Dickens ! Mais je m’égare, quoiqu’il en soit je me suis positivement régalée avec ce réjouissant hommage tant à Charles qu’à la littérature policière en général. Voir certains de mes héros préférés avec leur ton particulier débattre ensembles autour cette passionnante intrigue fut un pur plaisir. Dois-je ajouter que j’ai nettement senti une communion d’esprit avec les auteurs qui me semblent avoir une certaine préférence pour les enquêteurs anglais. Je compte bien sûr Poirot comme un anglais, vous m’en excuserez, et je vous avoue que sa magistrale conférence finale m’a enthousiasmée tout comme l’astuce avec laquelle l’énigme se trouve, d’une certaine façon au moins, résolue. Jubilatoire !

 

L’affaire D. ou le crime du faux vagabond – Dickens, Fruterro & Lucentini – Traduit de l’italien par Simone Darses – Seuil 1991 – Points 1993 (MED Traduction de l’anglais par Charles-Bernard Derosne (1874) revue et corrigée par Gérard Hu

 

Les avis éclairés et enthousiastes de la lumineuse Cuné et de la rayonnante Isil (que je remercie encore pour son prêt) à elle deux, elles feront lire Charlie à la planète entière !

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Verdure

Ombre et fraicheur au bord de l’eau…

Saint-Alban – Juin 2011 (cliquer pour agrandir)

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Vers dorés

Eh quoi ! Tout est sensible !

Pythagore

Homme ! libre penseur – te crois-tu seul pensant

Dans ce monde où la vie éclate en toute chose :

Des forces que tu tiens ta liberté dispose,

Mais de tous tes conseils l’univers est absent.

 

Respecte dans la bête un esprit agissant : …

Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;

Un mystère d’amour dans le métal repose :

“Tout est sensible ! ” – Et tout sur ton être est puissant !

 

Crains dans le mur aveugle un regard qui t’épie

A la matière même un verbe est attaché …

Ne la fais pas servir à quelque usage impie !

 

Souvent dans l’être obscur habite un Dieu caché ;

Et comme un oeil naissant couvert par ses paupières,

Un pur esprit s’accroît sous l’écorce des pierres !

 

Gérard de Nerval – Les chimères – 1853

 

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Blameless

Notre désormais bien connue lady Alexia Tarabotti Maccon se trouve devenue, à la suite des événements du précédent tome (je ne dirai rien, n’insistez pas), le scandale de la bonne société londonienne. Elle a quitté le château de Woosley et son rugissant mari pour réintégrer la maison maternelle, au grand dam de sa famille, de ses soeurs en particuliers, qui y voient la fin de leurs espérances matrimoniales. Comme si cela n’était pas suffisant pour assombrir l’humeur de notre preternatural de choc, la conversation au petit déjeuner étant loin de ses standards personnels, les vampires semblent décider de la faire passer de vie à trépas et y mettent le prix en coccinelles mécaniques (oui vous avez bien lu). Et cela alors même que le seul qui pourrait la renseigner, lord Akeldama, a mystérieusement disparu. Lady Alexia décide donc de prendre le taureau par les cornes et de se rendre en Italie, haut lieu de la lutte contre les créatures surnaturelles, pour en découvrir un peu plus sur la nature et les secrets de ses pouvoirs (et accessoirement la raison de la soudaine haine des vampires à son égard), quand bien même son estomac devrait souffrir de l’absorption de diverses substances exotiques tel l’abominable café ou différents légumes suspects. Le fidèle Floote et la trouble Madame Lefoux se portent fort heureusement volontaires pour l’accompagner dans un périple qui s’annonce des plus périlleux…

Une fois encore, je me suis régalée en suivant les aventures de notre très victorienne et très exentrique Alexia. Pourchassée de toutes parts, abandonnée par (presque) tous les siens, elle réagit avec l’impétuosité qui la caractérise, se rendant en plein en territoire “interdit”, chez les fameux templiers, chevaliers de la lutte contre le surnaturel. La rencontre fera des étincelles, on s’en doute, mais heureusement au moins une chose trouvera grâce aux yeux de notre lady en Italie, le pesto ! J’ajouterais que Lord Maccon qui m’avait beaucoup déçue en une précédente occasion (non je ne dirai rien) a finalement su se rattrapper (la scène est hilarante) mais j’espère bien que sa tendre épouse saura lui faire payer avec les intérêts son inqualifiable manquement. Cerise sur le gâteau, le professeur Lyall est très présent dans ce tome ce qui m’a presque consolée de l’absence (temporaire) de mon vampire préféré. Hilarant !

 

Je ne résiste pas à vous faire cadeau de cette petite citation au passage (entre Akeldama et Lyall), (j’aime ce vampire) !

“Listen to me carefully, beta. I am a rove So that I might make my own decisions : who to love, who to watch and, most importantly, what to wear.”

ou celle-ci (entre les mêmes protagonistes) que je dédie tout spécialement à ma très chère Pimpi, (my partner in crime in this matter), elle comprendra pourquoi.

“Why, Dolly darling, do speak further ; you interest me most ardently.”


Blameless – The parasol protectorate 3 – Gail Carriger – Orbit 2010


Une lecture commune avec la sublime Pimpi, les avis (éclairés) de Fashion (où je m’aperçois que j’ai choisi la même citation que ma so glamour cybertwin), Chimère (qui a choisi une citation également savoureuse), d’autres sans doute…


http://chezyueyin.org/blog/wp-content/uploads/2011/06/LUENVO.jpgDans les épisodes précédents… Soulless, Changeless
A venir… Heartless, Timeless
Pour en savoir plus, le site de Gail Carriger
Et un GRAND merci à Chimère qui m’a offert cette superbe série…
Challenge lire en VO anglaise : 6


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Tarte multicolore

Au départ, je pensais vous allécher avec une nouvelle recette de gâteau de la mort qui tue mais ce ne serait pas raisonnable, j’opte donc pour une tarte salée pleine de couleur mais extrèmement sage si vous la servez avec une salade verte ou composée (composée de légumes s’entend sans lardon hein…).

Une pâte brisée

3 poivrons de diverses couleurs

1 oignon

1 pincée de graine de cumin

1 c à café de coriandre

2 c à soupe de parmesan

3 oeufs

ciboulette, persil ou coriandre

sel, poivre, eventuellement paprika

 

Pour la pâte brisée, elle peut être toute prête – solution rapide – ou vous pouvez la préparer vous même avec 150g de farine, 80g de beurre, 1 pincée de sel et un peu d’eau. Mettre le beurre ramolli dans un puit au milieu de la farine salé, travailler du bout des doigts, ajouter un peu d’eau tiède, former une boule. Si vous êtes très très raisonnable vous pouvez diminuer la quantité de beurre à 50g).

 

Faire Chauffer le four à 180°. Etaler la pâte dans un moule à tarte. Piquer le fond.

Dans une poêle faire revenir dans une cuillère d’huile d’olive, une bonne pincée de graine de cumin et l’oignon émincé. Ajoutez les poivrons en lanières avec une cuillère à café de coriandre (si vous avez), bien remuez. Quand les légumes sont cuits mais encore croquants, étaler dans la pâte. Saupoudrer de parmesan.

Battre les trois oeufs dans un bol, salez, poivrez, ajouter la ciboulette (ou autre). Verser sur les poivrons. saupoudrer éventuellement de paprika pour la couleur.

Enfourner 25 à 30 minutes à 180° ou jusqu’à ce que la tarte soit bien dorée, excellente façon de faire manger des poivrons aux réticents, y compris les très jeunes réticents – j’ai testé !

Selon l’humeur et le quartier de la lune, j’aime à varier les plaisirs avec plus ou moins de poivrons en diverses variations de couleurs, plus ou moins d’oignons parfois des échalottes, de l’émental ou de la mozarella à la place du parmesan, des herbes différentes, une cuillère de crème fraiche dans les oeufs etc… Place à l’imagination !


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Le jeudi, c’est citation (40)

“The door was locked, and Alexia, ressourceful as she was, had not yet learned to pick locks, though she mentally added it to her list of usefull skills she needed to acquire, along with hand-to-hand combat and the recipe for pesto. If her life were to continue on its present track, wich, after twenty-six years of obscurity now seemed to mainly involve people trying to kill her, it would appear that acquiring a less savory skill set might be necessary. Although, she supposed, pesto-making ought to be termed more savory.”

 

Blameless – Gail Carriger – The parasol protectorate 3


thanks Chiffonette for thursday’s quotes !

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Histoire des rois francs

Tout a commencé par une nuit sans lune et un alléchant article de la sublimissime Mo.

Enfin il est possible que cela ait commencé un rien avant, quand nous avons décidé à quelques unes de créer la rentrée littéraire 1220 et des poussières et de revisiter quelques auteurs sinon oubliés du moins peu en vogue. Mais en ce qui concerne Grégoire (oui je l’appelle Grégoire maintenant bien qu’il ait été canonisé depuis. Je suis certaine que de savoir qu’il serait un jour saint Grégoire l’aurait comblé), c’est bien Mo qui est à l’origine de tout. Comment en effet résister à sa description ébouriffante des moeurs mérovingiennes ? Je vous le demande et je réponds, impossible ! D’autant que l’aube des peuples est une collection que je révère (bien qu’en l’espèce ce volume manque cruellement de cartes et d’arbres généalogiques mais passons). Me voici donc embarquée, avec mon indispensable colectrice en bizarreries diverses, la tolkiesnesque Isil, dans cette histoire des rois francs rédigée en temps réel par ledit Grégoire. Car ce qui fait le charme de ce récit, bien plus facile à lire que prévu, c’est que l’auteur nous conte, pour une bonne part, ce qu’il a vu ! Oh certes l’objectivité n’est pas son fait (ni de son temps), mais quand il parle de Frédégonde et Brunehaut (que je connaissais depuis mon enfance, les femmes de douteuses réputations perdurent dans la mémoire collective), il parle de personnes qu’il connait, fréquente, avec qui il a partagé repas et conversations. (Il n’hésite d’ailleurs pas à se mettre lui-même en scène, précisant ainsi à diverses reprises que quand des choses abominafreuses se passent à Tours, c’est toujours en son absence…) Cette proximité rend sa chronique extrêmement vivante, et même drôle. Le comique en est certes probablement involontaire, dû à la distance culturelle entre nous et ses braves (enfin brave, je m’entends) guerriers pour qui couper une chevelure noble était bien plus grave que de couper la tête correspondante, ce dont ils ne privaient pas au demeurant. Et si l’on se perd bien un peu dans tous ces liens de famille entre intrigants toujours prêts à s’entretuer (avec femmes et enfants) pour une couronne, une région ou une ville, on se réjouit de savoir qu’à l’époque on croyait encore en la parole donnée surtout agrémentée d’un bon serment. Ce qui n’empêchait personne de retourner sa veste (pardon son vêtement mérovingien) à tout bout de champs, de trahir allègrement ses alliés de la veille, de reprêter serment dans l’autre sens et inversement proportionnellement, de chevaucher constamment d’un bout des Gaules à l’autre pour guerroyer deçi delà, de tout ravager au passage à l’aller comme au retour, tout en dotant royalement une abbaye de temps en temps pour se faire pardonner en haut lieu (sans oublier les évêques merci). Une vie active et mouvementée donc, quoique parfois un peu courte. Grégoire a le bon goût de ne pas oublier les dames dans ses récits, bien qu’en homme de son temps, il n’ait que deux modèles en magasin, la vilaine (et je suis polie), modèle Frédégonde et la sainte, modèle Radegonde. Entre les deux, point !

En lisant cette relation si vivante, que le bon évêque ne répugne pas à agrémenter de dialogues enlevés, de saynètes évocatrices et, bien sûr, de quelques sermons bien sentis quant à l’importance de respecter les lieux saints en général et le tombeau du bienheureux saint Martin de Tours en particulier, on ressent tout de même quelque compassion pour le peuple dont il n’est pas question ici sauf accessoirement par la mention de récoltes ravagées, oliviers arrachés et pieds de vigne coupés. Il ne devait pas faire bon cultiver son jardin à l’époque, je vous le dis. Une lecture étonnamment facile, exotique et drôle. Mérovingien !

L’histoire des rois francs – Grégoire de Tours – VIe siècle – Traduit du latin par J.J.E. Roy – L’aube des peuples – Gallimard

L’avis certainement éclairé de la talentueuse Isil !

Mort depuis 1500 ans (je ne sais pas de quoi cela dit) Grégoire est plus qu’éligible au challenge nécrophile et bien entendu à celui de la rentrée littéraire 1220 et des poussières (quoique le Moyen-Âge fut encore bien jeune à son époque)

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Ombre et soleil en façade…

Place Saint-Etienne, Toulouse, mai 2011

Place Saint-Etienne, Toulouse, mai 2011

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