Encore des cadeaux…

Décidément, je vis un mois faste… regardez ce que j’ai trouvé hier dans ma boite aux lettres ! La suite de Filles de Lune, dont le premier tome m’a ravi, oui oui oui… avec en plus plein de délicieuses gourmandises dont un thé vert aux amandes sublime, une tuerie si j’ose ainsi dire…

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Et du boeuf séché, du chocolat blanc (hélas défunt), du jello, miam !!!! Merci merci Pimpi

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Robâiyât (Quatrains)

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Garde toi de prendre souci et peine
Pour amasser de l’argent blanc et de l’or jaune
Régale toi en compagnie de ton ami, avant que ton souffle
     [chaud ne se refroidisse
Car après toi c’est ton ennemi qui se régalera

Omar Khayyâm (1021-1132)
Traduit du persan par Hassan Rezvanian

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Ivanhoé à la rescousse

Pour moi qui suis tombée dans la lecture quand j’étais toute petite, au point que les effets ont été permanents depuis, découvrir Walter Scott, comme plus tard Alexandre Dumas, a été une révélation. Des pages et des pages et encore des pages (soyons fous) d’aventures, de rebondissements, de beaux sentiments,  de nobles héros, de belles héroïnes, de bravoures diverses, de ceci et de cela, bref des heures de plaisirs qui n’avaient de limite que les possibilités des bibliothèques familiales et municipales. Ceci pour dire que Ivanhoé a bel et bien été un des héros de mon enfance, d’autant que la télé nous offrait complaisamment et régulièrement le chef d’oeuvre de Richard Thorpe avec l’indéboulonnable Robert Taylor (grand habitué du genre) sans le rôle titre,  sans parler de l’innénarable série avec Roger Moore. A l’époque, comme aujourd’hui, la télévision savait rentabiliser ses achats.
Mais revenons à Walter Scott et à son Wilfrid d’Ivanhoé, ce chevalier d’origine saxonne, renié par son père mais fidèle à son roi légitime Richard Coeur de Lion (un normand donc, suivez un peu) a suivi ce dernier lors de la troisième croisade. A son retour, il cherche à rassembler la rançon de son seigneur, prisonnier quelquepart en europe, dans une Angleterre qu’un vil usurpateur, le prince Jean, tente de s’accaparer. Pour ce faire il s’abouche avec Isaac d’York, riche juif, dont la fille, la belle et brune Rebecca, est plus que sensible a son charme saxon et lui servira d’infirmière à l’occasion. Mais le coeur de d’Ivanhoé reste fidèle à la blonde Rowenna qu’il épouse à la fin. Je reconnais que c’est un résumé un peu court, j’ai passé quelques complots, batailles et tromperies sans parler de l’intervention du célébrissime Robin et de ses “gais compagons” mais enfin pour ce qui nous occupe cela suffira.
Cette fin pouvait plaire ou non, certains regrettaient quand même que la belle, la courageuse, l’altruiste, la brune enfin, Rebecca  ait été écartée aussi facilement de la vie de Wilfrid au profit de la froide Rowena. William Makepeace Thackeray fut ce ceux-là et décida donc de donner une suite plus à son goût à ce roman chevaleresque et néanmoins injuste. ce fut donc Rebecca and Rowena qui nous conte ce qu’il advint ensuite et comment, après l’échec patenté de son bigot mariage, Ivanhoé repartit guerroyer au côtés de son roi, trucida mélancoliquement à tout va, passa pour mort et, enfin veuf, retrouva celle que, celle qui…
je cède à la tentation de vous copier ici quelques lignes du dernier chapitre :
Mais assez de palabre! Voici la scène finale : Valence est assaillie et prise par les chrétiens.
Qui est le premier sur les remparts pour arracher l’étendard vert du prophète ? qui décapite l’émir Abu Je-ne-sais-plus-comment juste après que ce dernier eut fait subir le même sort au cruel Don Beltran de Cuchilla y etc. ? Qui, attiré dans le quartier juif par les cris déchirants de ses habitants (…) découvre Isaac d’York égorgé sur le seuil de sa maison serrant dans sa main la grosse clé de l’arrière cuisine ? Qui, sinon Ivanhoé ? Hein ? Qui, sinon Ivanhoé ?
– Un Ivanhoé, un ! s’exclame-t-il.
(…) Et qui sort de l’arrière cuisine, toute chancelante, les bras tendus, vêtue d’une simple robe blanche, les cheveux dénoués… ? Qui, sinon Rebecca ? Regardez ! Ils se précipitent l’un vers l’autre, et maître Wamba déploie une bannière devant eux et assomme un curieux avec un jambon qu’il avait sur lui par le plus grand des hasards… Quant à Rebecca, maintenant qu’elle a posé sa tête sur l’épaule d’Ivanhoé, je ne me permettrai pas d’écouter les paroles qu’elle murmure ou d’aller plus avant dans la description de cette scène de retrouvailles, bien qu’elle soit loin de me laisser insensible. En effet je n’ai jamais cessé d’y penser depuis vingt-cinq ans, depuis l’époque où je fréquentais encore les bancs de l’école et me consacrais à la noble étude des romans, depuis ce jour où, je vis apparaitre les silhouettes des braves chevaliers et des belles dames, tombai amoureux de rebecca la plus douce créature dont un poète puisse rêver, et me jurai de lui rendre justice.

Où comment passer du cocasse à l’émotion en deux paragraphes car il est bien facile de se reconnaitre dans cet écolier plongé dans la noble étude des romans. Mais au delà de la justice rendue à Rebecca et de la pochade burlesque, il y a dans ce petit livre une vraie satire  qui moque avec  jubilation les outrances du romantisme médiévalesque exacerbé, le manichéisme forcené opposant fiers et  bons saxons aux fourbes et vils normands, l’idéalisation à la fois du moyen âge, de ses preux chevaliers et de Richard Coeur de Lion (a-t-on idée du choc que ressent une enfant, ou même une adolescente, quand elle découvre que ce fameux prince Jean, vil corrupteur, usurpateur, menteur et autres mots en -eur que l’on se représente volontiers en lion pelé sans crinière suçant son pouce, sera finalement le successeur légitime du beau Richard sur le trône d’Angleterre… Et alors et Robin, et Wilfrid ? Que devinrent-ils ? Et que dire des relations un peu troubles entre frères, mère et père au sein de cette douce famille d’Angleterre ? Quand Dumas faisait des enfants illégitimes à l’histoire, s’il leur donnait autant de souffle, du moins les faisait-il plus subtils mais passons et revenons à nos moutons saxons) En plus de tout cela, il me semble déceler quelquechose de plus corrosif quoique tout en légèreté qui a trait à la distance entre les beaux discours et les actes, entre la vertu affichée et la cruauté des intentions, entre la légende et la boucherie qui l’a précède.
Quoiqu’il en soit un petit bijou de drôlerie à recommander absolument et qui donne terriblement envie de relire l’original de Sir Walter Scott, l’enchanteur de mon enfance.

Ivanhoé à la rescousse (Rebecca et Rowena) – William Makepeace Thackeray – 1851 – (Rivages 2009)

Les avis de Chiffonnette, Lilly, Fashion…

Challenge English Classic  4/2

PS Cela me fait plaisir de savoir que Thackeray aussi pouvait tomber amoureux de personnages de fiction, je me sens moins seule…

PPS pour le plaisir

PPPS et pour rire

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Le premier homme

“Seule l’école donnait à Jacques et Pierre ces joies. Et sans doute ce qu’ils aimaient si passionnément en elle, c’est ce qu’ils ne trouvaient pas chez eux, où la pauvreté et l’ignorance rendaient la vie plus dure, plus morne, comme refermée sur elle-même ; la misère est une forteresse sans pont-levis.”
Albert Camus (Le premier homme – 1960?)
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Saltarello

Entre 1358 et 1393, les vies de quelques personnages, parfois fort célèbres, se croisent et s’entrecroisent autour de quelques savoirs mystérieux dans le Paris  truculent et agité du XIVe siècle. Après un prologue où deux des acteurs principaux assistent à l’enterrement d’un troisième, le roman de Matthieu Dhennin s’organise en trois périodes, plumbum qui campe un certain nombre de personnages  quelque 30 ans avant le prologue, tous tournant autour du Duc de Berry, du Roi Charles V et de la vie intellectuelle et donc religieuse du temps. Hydrargyrum, contemporain du prologue, voit se nouer un drame et commencer à se répandre d’étranges bruits autour de l’intérêt de certaines personalités pour des livres douteux, l’alchimie, les juifs et même de satanisme : fantasmes ou réalités qui peut le dire. Aurum enfin, 15 ans plus tard, nous montre les mêmes acteurs, vieillis, changés mais nourrissant toujours les même passions, passions qui pourraient les conduire à leur perte…
J’ai un peu de mal à parler de ce roman, qui m’a beaucoup plu, car exceptionnellement, ce que j’en savais avant de le lire a perturbé ma lecture. J’attendais peu ou prou une enquête sur la mort d’un évêque et en fait ce fil ténu est à peine esquissé. Il existe c’est entendu mais à peine et c’est loin d’être l’essentiel du roman. J’attendais donc des évenements qui ne se produisaient pas et je me sentais perdue alors que j’aurais dû me laisser porter par l’écriture, très belle, sans me soucier d’autre chose.
Car ce qui est au centre de ce roman, plus qu’une énigme de type “policier”, ce sont les livres, les savoirs et cet étonnant creuset d’idées nouvelles, révolutionnaires, dangereuses, manipulées, déformées qu’était le Paris de la guerre de cent ans. On y croise Nicolas Flamel le célebrissime, plus pour sa légende d’alchimiste que pour sa condition d’écrivain-juré, le duc de Berry, qui n’a vu au moins une fois les sublimes enluminures de ces très riches heures qu’il avait commandé et ne vit jamais, Nicole Oresme, un des premiers théoricien de la musique entre autres choses, Taillevent, qui rédigea le premier recueil de recettes français, Christine de Pizan, femme de lettre et ardente avocate des droits des femmes, des rois, des princes d’églises, un truculent boucher bien représentatif de ces bourgeois parisiens qui donnèrent parfois bien du fil à retordre à l’ordre royal, tant d’autres encore.
Rien n’est simple, ni gratuit dans cette “petite” ville ou s’échangent vrais nouvelles, fausses informations, peurs de l’anglais comme du diable, calomnies et fantasmes purs et simples. On s’attarderait à plaisir dans le lieu si vivant, avec ses personnages fascinants sinon attachants, souvent drôles parfois inquiétants, quand soudain le dénouement surprend par sa brutalité soudaine… C’était donc là que l’auteur voulait nous emmener, vers la légende. Véritablement étonnant, j’aime !

Saltarello – Matthieu Dhennin – 2009 – Acte sud

L’avis de Caro(line) que je remercie 18 fois pour son prêt, c’était une lecture commune avec Pimpi, dont j’ai hâte de connaitre l’avis… Le blog de l’auteur autour de son livre

Pour finir, pour le plaisir et parce que Aion (de eïs aïona, pour toujours, éternellement comme me l’a appris mon cousin Lou) est un de mes albums préférés de tous les temps (je vous en ai fait écouter un morceau ici), le Saltarello de Dead Can Dance (le Saltarello est une danse médiéval d’origine Italienne à trois temps me dit-on (je suis nul pour compter les temps) fort entrainante et qui revient telle une antienne dans ce beau roman)

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Naïla de Brume

“D’après une légende qui remonte à des temps immémoriaux, régnera sur la Terre des Anciens celui ou celle qui parviendra à retrouver les trônes mythiques de Darius le Sage et de son ennemi juré, le sorcier Ulphydius. Depuis plus de sept siècles, les aspirants au pouvoir sont nombreux et s’affrontent sans relâche. Toutefois, seule une Fille de Lune de la lignée maudite pourrait redresser les torts causés par ses aïeules responsables de ces luttes sans merci que se livrent des peuples autrefois pacifiques. Mais les descendantes de cette lignée ont toutes disparu. Du moins, semble-t-il…
A 25 ans, Naila qui savourait la vie pleine et satisfaisante qu’elle s’était construite, perd coup sur coup sa fille et son mari. Perdue, elle tente de se reprendre en aidant sa grand-tante à rénover leur très ancienne demeure familiale du comté de Charlevoix. Cette occupation à la fois manuelle, absorbante et un brin mélancolique, tout comme le temps passé avec la femme qui l’a élevée devait la tranquiliser mais en fait Naïla va peu à peu mettre à jour des secrets de famille qui remettent bientôt entièrement en question sa vision de la vie, du monde et de son avenir…
Fille de Lune est le premier roman d’une série fantastique québécoise qui s’annonce fort bien. Ce premier opus se divise en deux parties, une première période un peu lente dans le monde que nous connaissons et une seconde plus nerveuse qui débute lorsque Naila passe la “porte” qui la mène vers l’inconnu. Ces deux parties s’harmonisent et se complètent, Naila découvre dans un premier temps l’histoire compliquée de sa lignée maternelle, envisage pour la première fois l’existence d’un autre pan de la réalité et se prépare plus ou moins inconsciemment à franchir un pas décisif. Pour être honnête cette partie m’a paru un peu longue mais je n’en ai attendu que plus impatiemment de découvrir la suite et je n’ai pas été déçue car Elizabeth Tremblay a su créer un monde complexe, riche, foisonnant et une histoire bien retorse comme je les aime. La sorcellerie est mise en scène de façon tout à fait passionante et les différents personnages promettent. Au départ Naila m’agaçait un peu par certains aspects de sa personnalité qui me semblaient plus relever de l’égoïsme que d’un “caractère fort”, mais elle devient plus attachante ensuite malgré les épreuves qui l’attendent sur cette Terre des Anciens si rude où tout un chacun semble l’attendre et vouloir l’utiliser à des fins qu’elle ignore.
Une histoire prenante, un style agréable, un cadre fascinant, quelques personnages intriguants et une fin terriblement aguichante qui donne plus qu’envie de lire la suite… une bien belle découverte !

Les avis de Pimpi, que je remercie pour ce très beau cadeau, et de Karine

Naila de Brume – Fille de Lune 1 – Elizabeth tremblay – 2008 – Mortagne

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Le poème (licence poétique)

Les dimanches poétiques sont toujours le moment de charmantes surprises, aujourd’hui je vous offre pas moins de deux poèmes, non pas simplement transcrits, mais déclamés par rien moins que Guenièvre et Arthur soi-même… Royal ! (depuis une simple inversion d’épithète – pour faire genre – peut me faire pouffer au moment le plus inopportun, la magie arthurienne est sans limite)

Kaamelott Saison 2 Episode 19 : Le poème – wideo
Auteur : Alexandre Astier Réalisé par : Alexandre Astier Avec : Anne Girouard , Alexandre Astier, Nicolas Gabion, Lionel Astier, Thomas Cousseau © Calt – Dies Iræ – Shortcom

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14 ans plus tôt…

Fille-cadette
minuscule brunette
s’invitait à la fête
fillecadette.jpg faisait connaissance avec fille-ainée
père, mère, chat, tante et grand-parents
en attendant de rencontrer un jour Fils-benjamin
filles-ainee-cadette.jpg toute petite elle était,
plus maintenant…
Bon anniversaire fille-cadette !

fille-cadette2-copie-1.JPG

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Plaisirs de bal

Devinez quoi ? J’ai encore été gâtée… c’est indécent mais si plaisant. L’autre jour donc, aux aurores ou quasiment, enfin à une heure où j’ignorais qu’on pouvait recevoir du courrier, la sonnette a retenti et j’ai hérité d’un superbe paquet transatlantique en provenance directe de la so generous and  so  glamourous  Karine (aimé du docteur) et rempli de bonnes choses evidemment…

Récapitulons donc, deux sachets d’infusion (qui sentent délicieusement bon**), cinq barres de boeuf séché (miam), des oeufs au chocolat Laura Secord (délicious), un sachet de bonbons acidulés-qui-piquent (j’adore), des sucres d’orge parfumés (pas pu goûter, me les suis fait honteusement voler) et même, même, un sachet de sauce à poutine* deshydratée en cas d’attaque cruelle de mal du pays. (Je ne savais même pas que ça existait ces choses là!)

Et ce n’est pas tout, il y avait aussi des livres, forcement. Et certainement pas par hasard, que des titres que j’avais horriblement envie de lire (et qui par conséquent ne compte pas dans la pal – déjà ce sont des cadeaux alors…)


Le musée des introuvables de Fabien Ménard (un livre trop tentant qui a déjà séduit Karine et Pimpi)
Enthéos de Julie Gravel-Richard (que j’ai adoré mais que je n’avais pas réussi à trouver cet été)
La liste de Jennifer Tremblay (que j’ai lu dans la foulée, quelle claque !)
et Le monde d’hier de Stefan Zweig (Pour mon challenge Ich liebe Zweig, yes, yes, yes)

Des heures de plaisir en perspective,
alors merciiiiiiiiiiiiiiii Karine 1000 et 1000 fois!

*La poutine pour les français peu familiers de la chose, ce sont des frites agrémentées de grains de fromage cheddar frais, le tout recouvert de sauce brune… Une spécialité typiquement québécoise !
** Je vous laisse, je vais me faire une infusion.

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Bright Star

brightstar.jpg 1818, une jeune fille de bonne famille, à l’esprit vif, passionée de couture, de vêtements et d’accessoires croise le chemin d’un jeune poète sensible et quelque peu bohème. Rien ne devrait les réunir, mais peu à peu des liens se tissent entre eux jusqu’à devenir une intense passion romantique. Seulement John Keats n’est pas assez riche pour épouser Fanny Brawne et de toutes façon il ressent bientôt les premiers signes de la tuberculose qui a déjà emporté sa mère et son jeune frère.
L’histoire est d’une simplicité absolue mais le charme de ce film tient entièrement dans la poésie, inspiré de Keats, qui imprègne chaque image du film de Jane Campion. La lumière, les couleurs, les décors qu’ils soient intérieurs ou extérieurs, tout concourt à l’ambiance de ce film magnifique, dont j’ai paradoxalement ressenti la longueur mais comme un pur plaisir. L’interprétation est parfaite, les poèmes de Keats s’intègre harmonieusement aux dialogues et j’ai trouvé l’expression de la passion entre les deux jeunes gens particulièrement bien vue. Que du bonheur ! Certes, je fais rarement des billets cinématographiques mais ceci est un visionage commun avec Choupynette dont vous trouverez l’avis par ici


Bright Star – un film de Jane Campion, avec Abbie Cornish et Ben Whishaw – 2006

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