Il y a quelques temps, je suis tombé sur un billet de la très aimée et très fantabuleuse Cuné qui recensait ses meilleures lecture des six premiers mois de l’année et cela m’a semblé du plus grand intérêt. Déjà parce que je n’avais lu qu’un titre sur les huit qu’elle proposait – et ce fut un coup de coeur – ce qui m’en laissait sept à noter toute affaire cessante, ensuite parce qu’elle y mentionnait l’attrait qu’il y avait a trier et faire des choix dans ses lectures récentes avec juste assez de recul pour que les choses soient encore fraîches mais pas trop si je puis ainsi m’exprimer. Je me suis donc inspirée – en toute impunité, j’ai trié et voici ma liste.
1. les vies de papiers de Rabih Alameddine
2. Les cosmonautes ne font que passer de Elitza Georguieva
3. Bondrée de Andrée A Michaud
4. Les Passagers du Roissy Express de François Maspero
5. La Daronne de Hannelore Cayre
6. Apaise le temps de Michel Quint
et hors tri, hors concours, hors tout, deux romans que je me réservais de lire depuis des lustres en repoussant toujours le moment – du fait de leur statut de classique sans doute – et qui furent comme de bien entendu deux coups de coeur toute catégorie
7. Mémoire d’Hadrien de Marguerite Yourcenar
8. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee
Je pensais qu’il serait terrible de se limiter mais en fait pas tant que cela (bon un peu quand même), certains livres s’imposent et disposent. En parcourant ma liste (70 livres depuis le début de l’année, je crois que je devrais plier plus d’origamis moi) (Oui je fais des listes sinon je ne sais jamais quoi répondre quand on me demande ce que j’ai lu récemment) Les vies de papier s’est imposé tout naturellement ; ma première lecture de l’année, à la fois grandiose et inquiétante, trouverais-je dans la suite de 2017 quelque chose d’aussi entêtant que cette sublime ode à la vie et à la littérature (heureusement ce fut finalement un bon présage). Les cosmonautes ensuite, pour ce ton à la fois totalement décalé et d’une incroyable fraicheur qui nous garde le sourire même quand on pourrait (oh oui on pourrait bien) le perdre, Bondrée pour sa langue si particulière, toujours à la limite entre oralité et écriture, entre français et anglais, entre poésie et polar, les Passagers du Roissy express pour son incroyable humanité et parce que j’aime François Maspero d’amour, La Daronne parce que c’est la dernière claque que j’ai prise et la joue m’en cuit encore entre rire et grincement de dents (mais comment peut-on écrire la désespérance du monde avec autant de verve et d’optimisme), et enfin Apaise le temps, je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce qu’en le refermant je me suis promis de lire tout – absolument tout – Michel Quint et ça c’est un signe.

En un mot comme en cent, l’année a plutôt bien commencé question lecture, et vous ?


19 réponses à Le meilleur du premier semestre 2017