Exil – paroles de carpe

Ce n’est pas toujours facile d’être une carpe et d’avoir envie de parler, d’apprendre, de communiquer enfin… On a vite fait de se faire mal voir de ses congénères aussi conformistes que mutiques. Et le temps semble bien long dans l’étang étroit dont on connait la moindre racine, le moindre rocher, en particulier quand la chaleur de l’été réduit jour après jour l’espace disponible.
Et puis soudaint tout change, une imprudente gourmandise, la douleur, la peur et soudain la liberté. L’homme a échappé sa proie dans une eau plus fraiche, courante et qui semble sans limite. L’horizon tout à coup s’élargit pour la plus grande joie de notre carpe sans nom.
Sans nom pour l’instant, les surprises n’étant pas terminées, pas plus que les rencontres! Car si les carpes du monde extérieur sont aussi taciturnes que leur parentes de l’étang, d’autres espèces se montrent moins réservées… Notre carpe va donc rencontrer l’amour et l’amitié, se trouver un nom, découvrir la pollution des hommes, les horizons sans fin, les tempêtes, les icebergs des mers glaciales, les barrières de corail des eaux tropicales avant peut être de revenir au bercail… la mémoire pleine de souvenirs bariolés et d’expériences surprenantes.
Au départ le monologue de cette carpe surprend un peu et puis très vite on se laisse aller au fil de l’eau dans cet univers poissoneux où Exil, la carpe atypique, passe toutes les barrières du possible grâce à sa curiosité infinie et sa confiance inébranlable en ses capacités d’adaptation. Une jolie parabole sur la différence. frais et fluide !

Exil, paroles de carpe – Bruno Pachent – Labor grand espace nord – 2006

Ce roman est difficile à trouver car plus distribué mais je peux en faire un si quelqu’un est tenté…

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