Après une vie passé à courir le monde, Rosie éprouve le besoin de renouer avec ses racines en retournant à Dublin s’occuper de la tante qui l’a élevée. Comme elle s’ennuit à mourir dans un quartier qui semble n’avoir pas bougé d’un iota depuis son enfance, elle décide d’écrire un livre de développement personnel sur le vieillissement et comme la seule personne qu’elle connait dans l’édition vit aux Etats-Unis, ce sera pour le marché amérivain. Un voyage à New York pour négocier le contrat va bouleverser ses perceptions, car si Rosie ne pense plus qu’à renouer avec l’Europe et ses valeurs, rebutée qu’elle est par le positivisme à tout crin, sa tante Min, qui l’a rejointe, semble s’épanouir dans le vécu américain de la vieillesse – et refuse de rentrer.Ce roman nous offre une très belle reflexion croisée sur le passage du temps, la vieillesse qui pointe son nez, les renoncements, ces choses perdues qui ne reviendront plus… Alors que la cinquantaine épanouie de Rosie la plonge dans un questionnement éprouvant sur sa place dans le monde et dans le regard de l’Autre, les soixante dix ans de Min s’éveillent et pétillent sous d’autres cieux. Est-ce les continents qui s’opposent ou plus simpement deux expériences très différentes de la vie ? Nuala o’Faolain campe une galerie de personnages extrèmement attachants, généreux à leur façon qui n’est pas forcément celle que les autres attendent, compliqués, souvent solitaires, empétrés dans des vies qui n’ont pas toujours rempli leurs promesses à moins qu’elles ne l’aient trop bien fait… avant !
Le talent de conteuse de l’auteur allié à son écriture ample et vivante font de ce roman un plaisir de lecture ; une histoire qu’il est bien difficile de lâcher en cours en route et qui nous trotte longtemps dans la tête.
Best Love Rosie – Nuala O’Faolain – 2007 – Traduit de l’anglais (Irlande) par Judith Roze – éditions Sabine Wespieser
L’avis de Choupynette (que je remercie pour son prêt), de Cuné, de Keisha, de Chiffonnette


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