La Crique du français

criqueAu XVIIIe siècle, la très mondaine lady Dona St Columb fuit soudain une vie en apparence agitée mais dont la vacuité la mine pour se réfugier avec ses deux enfants en Cornouailles dans une propriété de famille du bord de mer où elle espère se retrouver elle-même. Elle trouve la maison presque à l’abandon, régie par un domestique unique qui semble avoir pris de singulières initiatives. Alors que dans la région des rumeurs courent sur les exactions de pirates français, Dona relève d’étranges indices autour de la maison…

Certes ce résumé pourrait être celui d’une romance tout ce qu’il y a de plus classique et cela ne serait déjà pas si mal mais comme toujours avec Daphne, les choses sont un tantinet plus compliquées. Elle réussit le pari de nous servir l’histoire la plus romanesque du monde – oui, oui, la mondaine rebelle et le pirate, bien évidemment dans une grande propriété de Cornouailles – Manderley forever, sans jamais tomber dans la facilité ni la guimauve mais avec une bonne dose de méditation sur la vie, la nature, le mariage, la maturité, le renoncement, l’amour bien sûr, le tout sans que l’on s’ennuie une seconde dans une histoire menée tambour battant. Moins étrange que Rebecca, moins ambigu que Ma Cousine Rachel, plus solaire que L’Auberge de la Jamaïque, la Crique du français est un roman faussement léger mais réellement entrainant, qui nous laisse le sourire aux lèvres mais teintée d’un brin de nostalgie pour nos rêves d’enfant pleins d’aventures et de pirates. Lumineux

La crique du français – Daphne du Maurier – 1941

moisanglaisPS : Oui, oui je suis toujours aussi fan de Daphne, qu’on se le dise

De la même auteure également dans ces pages Le Général du Roi, Les Souffleurs de verre

 

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