Pour cette sixième édition de Québec en novembre, j’ai pensé partager – en plus du reste – quelques poèmes parce qu’après tout, on n’a jamais trop de poésie dans nos vies. Et pour commencer, un classique, le grand Émile.
Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l’or massif :
Ses mâts touchaient l’azur, sur des mers inconnues ;
La Cyprine d’amour, cheveux épars, chairs nues
S’étalait à sa proue, au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l’Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
Ce fut un Vaisseau d’Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.
Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?
Qu’est devenu mon coeur, navire déserté ?
Hélas ! Il a sombré dans l’abîme du Rêve !
Emile Nelligan (1879-1941)
Quelle bonne idée !
ça fait trop longtemps que je ne partage plus de poèmes, faut remédier 🙂
Merci les filles pour ce beau mois de novembre qui débute avec un des beaux poèmes d’Émile Nelligan. Je plonge dans le dernier livre d’Andrée A. Michaud. Un petit dernier de Tremblay, et celui de Marie Laberge.
Quel beau programme 🙂
J’adoooore ce poème. Je peux même le chanter dans la version de l’opéra Nelligan!
oooohhhh va falloir que tu me le chantes quand on se verra 🙂
Sympa cette idée de partagée un poème et de mettre sous les projecteurs la poésie québécoise en plus. Je ne connaissais pas du tout.
héhé j’en ai d’autres en réserve 🙂
Oh, hâte de voir quels seront les autres que tu nous partageras!
ils arrivent 🙂