Ernest, psychanalyste bon teint mais plein de doutes, se trouve fort perturbé par le changement brutal intervenu chez un de ses patients. Ce Justin, personnage des plus mous, semble tout à coup plein d’une ardeur que son analyste lui souhaitait, mais qu’il désespérait de lui voir enfin. Est-ce lui qui manque de tolérance, est-ce l’autre qui manque de recul, l’analyse a-t-elle finalement échouée et son patient est-il simplement en train de passer d’une dépendance à une autre ? Bref Ernest se pose des questions sur sa pratique, sa méthode, la vie, l’univers et le reste… et étrangement, les aléas de cette thérapie en fin de course vont avoir des conséquences d’une ampleur insoupçonnée…
Que voilà un bouquin étonnant voire particulier et même intéressant. Etrange façon de présenter les choses, j’en conviens mais cela reflète exactement ma pensée. De prime abord, tous ces personnages, (Ernest n’étant pas le seul, tant s’en faut) obsédés par l’interprétation du moindre de leur acte sans parler de ceux des autres, m’ont sérieusement tapé sur le système. Et puis peu à peu, d’une façon que je peine encore à m’expliquer, on s’y attache ! Je me suis même surprise à redouter les problèmes que je voyais poindre pour eux au détour d’une page. Bref je me suis prise au jeu et finalement j’ai apprécié ce roman qui curieusement m’a semblé relativement exotique (mais peut être est-ce purement personnel) reflétant une époque (ou est-ce un lieu ?) obsédée par la psychanalyse et où tout un chacun se devait d’avoir son psy, autant pour la galerie que pour effectivement parler de ses problèmes. Une première rencontre avec Irvin Yalom, auteur prolifique et néanmoins psychanalyste, plutôt réussie donc. Psychanalitico-divertissant !
Mensonge sur le divan – Irvin Yalom – traduit de l’anglais par Clément Baude – 1996
PS : Mais si on peut le dire !
J’aime pas les psys !
Le Papou
Mieux vaudrait peut etre éviter le livre alors 🙂
Je n’ai jamais lu l’auteur mais i lme tente depuis longtemps, celui-là. Pourquoi pas!
intéressant en tous cas 🙂
Psychanalitico-divertissant ? Rien que ça !
Ouaip… ça décoiffe hein 🙂