Mille Îles

Rivière des Mille Îles - Québec 2013

Rivière des Mille Îles – Québec 2013

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Perspective réverbère

Perspective - Montéal 2013

Perspective – Montéal 2013

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Mille-îles

P1220570Rivière des Mille-Iles – Québec – 2013

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L’esprit des cupcakes

Spirit of cupcakes - Montréal 2013

Spirit of cupcakes – Montréal 2013

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Vélo des airs

Vélo des airs - Montréal 2013

Vélo des airs – Montréal 2013

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La dame en blanc

Walter Hartright, jeune professeur de dessin avide de changement, se voit offrir une situation à la campagne auprès de deux jeunes filles. Peu avant son départ, il fait une étrange rencontre sur une route déserte en pleine nuit : une femme en blanc quelque peu incohérente et qui semble connaitre l’endroit même où il doit se rendre. Elle disparait sans explication et notre jeune professeur n’aura de cesse que d’enquêter sur cette apparition. L’affaire se complique lorsqu’une fois sur place, il se rend compte que nul n’a le moindre souvenir de l’inconnue et qu’une de ses élèves parle un peu trop à son coeur tendre. Or leur situation respective ne lui laisse aucun espoir – d’autant que la belle est fiancée – jusqu’à l’arrivée d’une lettre anonyme et la réapparition de la fameuse femme en blanc…

La dame en blanc, paru en 1860, est en général considéré comme un roman policier avant l’heure. Il est vrai qu’il se présente comme une enquête mais il est également et peut être surtout un avatar de roman gothique avec ses sombres desseins se tramant dans l’ombre – oui je suis grandiloquente mais ce roman le vaut bien. Car la dame en blanc est avant tout un élément de la diabolique machination qui s’ourdit autour des jeunes élèves de ce bon Hartright.

Wilkie Collins a imaginé pour ce roman, une technique narrative novatrice à l’époque et qui fait encore son petit effet – les narrations croisées. Chaque personnage à son tour apportera son témoignage, sous forme de récit, de journal, de déposition et ainsi de suite. Une technique que l’auteur maitrise à merveille et qui nous donne à lire quelques morceaux de prose absolument délicieux. Mention spéciale au témoignage de l’inénarable Mr Fairlie qui a su gagner mon coeur. Oui enfin d’une certaine façon, le personnage est suprêmement agaçant et totalement inepte mais que voulez-vous, un tel portrait mérite d’entrer au panthéon des archétypes fictionnesques.  Le comte Fosco – moins original peut être – n’en est pas moins fort intéressant dans son rôle de grand étranger manipulateur mégalomane et égocentré – presque autant que Mr Fairlie c’est dire.

Il est presque dommage que les personnages principaux ne soient pas tout à fait à la hauteur de ces faire-valoir car enfin Walter et Laura forment sans doute la couple le moins intéressant de l’histoire du roman – bon j’exagère peut être. Que tant d’agitation et de sentiments se cristallisent autour d’un non-être de la non-trempe de Laura force le respect. Au moins les méchants sont-ils compréhensibles – ils en veulent à l’argent – mais les autres ? Pourquoi diable l’aiment-ils autant ? Voilà le vrai mystère et il restera irrésolu. Le vision des femmes de Collins est confondantes de platitude, belle et sensible mais demoiselle en détresse par essence ou intelligente et énergique mais laide à faire peur. Un personnage pourrait sauver l’honneur du beau sexe s’il ne s’averrait qu’une belle femme intelligente ne puisse que sombrer dans la dépravation. Pardonnons à Wilkie son manque de goût en matière féminine pour le plaisir de découvrir un roman fort bien mené et remarquable par l’influence qui exercera ensuite sur la littérature policière anglaise. On m’a soufflé dans l’oreillette qu’Arthur Conan Doyle ne cachait pas son admiration pour Wilkie Collins et bien je l’avais deviné, retrouvant certaines manières de Doyle dans ce roman – j’ai pensé au Signe des quatre et au Cercle rouge notamment – même si Wilkie était assez loin de la maitrise de son admirateur en matière d’agencement d’intrigue. Entrainant Classique !

 

La dame en blanc (The woman in white) – Wilkie Collins – 1860 – traduit de l’anglais par L. Lenoir

Lu dans le cadre des prolongations du mois anglais organisé par Titine et Lou ET dans celui des British mystéries de Hilde et Lou (toujours) parce qu’on arrête pas les challenges et aussi pour accompagner Cryssilda Collins grande admiratrice du Maitre.

 

PS : Incipit – “Cette histoire montrera avec quel courage une femme peut supporter les épreuves de la vie et ce dont un homme est capable pour arriver à ses fins.” Ce qu’on appelle une première phrase à faire peur non ?

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La maison du sommeil

Ashdown, imposante propriété dominant la mer, a été dans les années quatre-vingt une résidence étudiante quelque peu bohème où se sont croisés Sarah, Teddy, Robert et tant d’autres. Douze ans plus tard, on y trouve une clinique privée spécialisée dans les troubles du sommeil, dirigée par le méticuleux et inquiétant docteur Dudden. Ce lieu a exercé et exerce encore une étrange influence sur les personnes qui y séjournent et qui toutes, à leur façon, entretiennent d’étranges relation avec le sommeil.

Les chapitres impairs de ce roman nous ramènent en 1984 alors que les pairs se déroulent en 1996, peu à peu le lecteur découvre les événements du passé et leurs conséquences dans le présent, le puzzle s’assemble et peut être certains personnages trouveront-ils enfin les réponses aux questions qui les hantent…

La pluie avant qu’elle tombe avait été un véritable coup de coeur et j’ai aimé retrouver la plume de Jonathan Coe ainsi que son talent pour brosser le portrait d’une société, d’une confrérie – les psy en prennent pour leur grade me semble-t-il ? – ou de simples personnes. Si tant est que les êtres humains puissent être simples quand on y regarde d’assez près et Jonathan Coe s’y attache de très près. Alors certes les personnages ne m’ont guère paru sympathiques et encore moins attachants mais bien campés oui, et assez fascinants avec leurs problèmes d’identité et – surtout – de sommeil. L’ambiance, très anglaise, est toujours parfaite quoique loin d’une quelquonque image d’épinal… peut être pas l’Angleterre où l’on rêverait de vivre mais la réalité toute crue. C’est sans doute ce qui a gommé pour moi l’humour que d’autres ont vu dans ce roman – car on présente Coe comme un auteur drôle que diable et la maison du sommeil est parfois cité pour son comique grinçant – Non vraiment, je n’y ai rien trouvé d’un temps soit peu drôle même sous forme ironique ou sarcastique. Est-ce une réserve ? Peut-être, mais minime dans ce cas car la maison du sommeil reste un très bon roman passionant et allègrement mené. Anglais !

 

La maison du sommeil – Jonathan Coe – 1997 – Traduit de l’anglais par Jean Pavans – Gallimard (et/ou folio)

 

Lu dans le cadre des prolongations du mois anglais (oui il est terminé depuis le 30 juin et alors) organisé par Titine et Lou.

PS : Le sommeil est un phénomène fascinant, j’ai appris des tas de choses passionantes sur la narcolepsie au passage…

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Québec en septembre

En ce début d’été, il peut paraitre quelque peu cruel de déjà préparer la rentrée, mais septembre sera québécois cette année comme l’année dernière et cela, je l’espère, contribuera à ensoleiller vos vacances (pourvu que notre étoile locale ne nous oublie pas pour autant). Encore une fois nous partons (virtuellement ou pas) au

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L’année dernière, l’initiative de bellissima Karine avait connu un succès pour le moins grandiose, le bis repetita s’imposait donc et, comme je passais par là, j’ai proposé de l’aider à tenir les comptes, rédiger les récaps, coller les liens, enfin toutes ces choses passionnantes mais quelque peu chronophages. (pour lire, livres et billets, je l’aurais fait de toute façon ; j’aime les livres québécois, ils me ramènent dans un endroit qui est, quand même, un peu chez moi… oui ma phrase est bizarre j’assume).

Bref tout cela pour dire, qu’en septembre, si cela vous tente, ce sera un plaisir de partager moult découvertes québécoises, livres bien sûr, mais aussi BD, photos, récits, recettes, films et tout ce qui vous plaira. Ni limite, ni contrainte, un seul billet suffit… Les logos sont à la disposition des participants et vous pouvez également nous rejoindre dans le groupe facebook  du même nom (ça papote (pardon ça jase) je vous en préviens).

Pour l’instant quelques lectures communes –  en tout bien tout honneur – sont programmées… Vous pouvez les rejoindre, en proposer d’autres, ne pas en faire, publier ensemble ou à votre rythme, enfin comme vous voulez quoi…

12 septembre : “Bonheur d’occasion” de Gabrielle Roy – Karine et moi

16 septembre : Un roman de Michel Tremblay au choix – Karine, Jaina, Cryssilda, Mélissa, moi

25 septembre – Un tome de “Filles de lune” d’Elisabeth Tremblay – Isallysun et Karine

Date à définir : Un roman de Sylvain Trudel pour Cryssilda et moi… date à définir

 

Vous hésitez par manque d’idées, pas de panique nous avons ce qu’il vous faut :

Le récapitulatif du Québec en septembre 2012 de Karine

La catégorie Québec de la dite Karine (91 rérérences), ainsi que la mienne (20 quelle honte).

Le récapitulatif du défi de la plume québécoise de Suzanne

Le récapitulatif du Décembre québécois de Jules

La recrue du mois recense des premiers romans québécois

Le Passe-mot de Venise entièrement consacré à la littérature québécoise

 

Alors tenté ? Inscrivez-vous en commentaire ici ou chez Karine, à votre aise…

Karine🙂 

Yueyin 

Cryssilda 

Kora

Clara

Lewerentz

Grominou

Bladelor

Lou de Libellus

JainaXF

Lilasbillet de présentation

Alexandra

Topinambulle

Shelbylee

Venise

Denis

Brize

Choupynette

Chimère

Sylire

Koralie Boyer

Lili


 

 

A bientôt au Québec

et très bonnes lectures…

Outre le logo ci-dessus made in moi, vous pouvez utiliser Le logo de Karine ou ceux de Syl… quel choix mes amis, quel choix

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Le portrait de Dorian Gray

 

Dans le Londres huppé de la fin du XIXe siècle, le très jeune Dorian Gray fait la connaissance de deux hommes qui vont transformer sa vie. Le premier, Basil Hallward peintre épris d’absolu, est fasciné par la beauté de Dorian et insiste pour réaliser de lui un portrait qu’il considère comme son chef d’oeuvre. Le second, lord Henry Wotton, dandy cynique et esthète, semble plus attiré par le pouvoir que représente la beauté éphémère du jeune homme. Sous son influence, ce dernier en vient à souhaiter que son portrait puisse vieillir à sa place quand lui profiterait à jamais des libertés la jeunesse…

En 1889, un éditeur américain réunit le temps d’un dîner Oscar Wilde et Arthur Conan Doyle et obtint de chacun d’eux la promesse d’un roman à paraitre dans son tout nouveau Lippincott’s Monthly Magazine. Ainsi virent le jour le Portrait de Dorian Gray et le Signe des quatre et si ce dernier – oeuvre de commande un peu vite expédiée – est loin d’être le meilleur Holmes, le Portrait, unique roman d’Oscar Wilde, n’est pas non plus, à mon sens, sa meilleure oeuvre.

J’étais persuadée d’avoir lu à l’adolescence l’histoire de ce maléfique portrait – énième avatar du pacte faustien – mais après relecture j’en viens à en douter. L’avais-je réellement lu et depuis oublié tout ce qui pouvait me déplaire ou à force de relever références et citations avais-je imaginé ma lecture ? Le mystère restera entier mais le fait est que cette fois, le plaisir ne fut pas sans mélange.

Certes, le style d’Oscar est bien là avec son incroyable virtuosité pour les dialogues et les aphorismes étincelants. A croire que ce Portrait n’est là que pour fournir des citations à tous les esprits un tant soit peu irréverencieux. Certes les personnages des deux “mentors” de Dorian sont des plus intéressants – mention spéciale à Lord Henry et son irresistible cynisme – quant à l’idée de départ, elle est fascinante. Mais pour autant, le traitement ne m’a pas séduite. Car aligner les aphorismes aussi piquants soient-ils ne suffit pas, au bout du compte, à tisser une histoire qui se tienne. il peut même en résulter un côté bling bling quelque peu usant à la longue. D’autant que les envolées lyrique de Dorian, sans aucun doute d’une haute portée philosophique quant au rapport entre esthétique et morale, m’ont plus que lassée par leur nombrilisme et leur auto-apitoiement. J’ai bien conscience que ce texte est codé d’une façon qui m’échappe en partie pour contourner la censure morale de la société victorienne, mais même en le sachant, j’ai eu du mal à apprécier. Reste de bien belles phrases, qui comptent sans doute parmi les mieux ciselées de l’histoire de la langue anglaise ; pour cela il sera beaucoup pardonné au dandy des dandys et moi je continuerai de lire ses contes, ses nouvelles et ses pièces car son talent de dialoguiste me séduit bien plus que ses tirades philosophiques. Intéressant (tout de même) !

Le portrait de Dorian Gray – Oscar Wilde – traduit de l’anglais par Vladimir Volkoff -1890

Lu dans le cadre du mois anglais organisé par Titine et Lou et de la LC Oscar proposée par copine Cryssilda (comment cela encore elle ? ben oui c’est mon coach billet ce mois-ci, remerciez-la) (oui je sais Oscar Fingal O’Flahertie Wills Wilde est irlandais mais il est aussi londonien comme son roman). 

PS : Et pour le plaisir, quelques réponses à la vie, l’univers et le reste par lord Henry Wotton

– What of Art?

– It is a malady.

– Love?

– An Illusion.

– Religion?

– The fashionable substitute for Belief.

– You are a sceptic.

– Never! Scepticism is the beginning of Faith.

– What are you?

– To define is to limit.”

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Les reflets d’argent

 

Sur l’île de Parla, gouvernée par la mer et ses humeurs, on raconte de tout temps l’histoire de l’homme poisson – peau blanche, barbe, cheveux noirs et nageoire scintillante – qui apparait parfois aux chanceux et leur chuchote le mot espère dans le vent. On raconte aussi que parfois il vient à terre sur deux jambes et apporte le changement à plus d’une personne. Alors quand on découvre un barbu immense échoué vivant sur la plage de Sye, les iliens s’agitent. Car la mer ne rend jamais ce qu’elle prend et sur cette île en deuil, d’aucuns se surprennent à vouloir croire aux contes…

Que voilà un livre difficile à raconter. Par sa construction tout d’abord, fragmentaire, répétitive, Parla nous est livrée en instantanés qui se chevauchent, se recoupent et finissent par se compléter. Un peu comme si le lecteur était juché quelque part au dessus de l’île et bombardé de visions. Par son style ensuite – intensément poétique – qui épouse à la fois le rythme de la mer, ses marées, ses mouvements sans cesse recommencés, toujours différents et les turbulences du vent. Ce vent du nord qui bouscule les maisons, fait chanter les fenêtres et joue à cache cache avec les cheminées. Ses personnages enfin, chaleureux ou rugueux, taiseux ou bienveillants mais tous blessés et prêts à mettre dans l’apparition de l’homme poisson – à leur raison défendante parfois – tous les espoirs irrationnels que l’homme nourrit parfois pour la magie du changement. 

Un peu désorienté au départ, on se laisse bientôt emporter par ce rythme, ce ressac, ce vent salé et par cette île surtout – personnage à part entière – qui telle une divinité marine veille sur ses habitants et les protège autant qu’elle le peut des caprices de la mer si changeante et parfois si cruelle. Magique !

Les reflets d’argents (The silver dark sea) – Susan Fletcher – excellement traduit de l’anglais par Stephane Roque – Plon – 2013

Lu dans le cadre du mois anglais organisé par Titine et Lou et en LC avec copine Cryssilda avec qui je partage clairement une admiration marquée pour dame Susan.

PS : Après débat, enquête et vérification auprès de l’auteure (merci Cryssilda) – Cette île est forcement d’outre manche – y’a des pub  et des scones – mais d’où exactement ? il s’avère que Parla est bien un avatar de plusieurs îles écossaises. Soupir d’aise…

PPS : Une fois sur l’île, vous ne voudrez plus en partir, enfin c’est l’effet que cela m’a fait en refermant le livre. 

PPPS : De la même auteure dans ces pages : Le bûcher sous la neige, La fille de l’Irlandais

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