Percy Jackson – Voleur de foudre

Percy Jackson fait parti de ces gamins “à problèmes” incapable de s’intégrer dans une école ou un quelquonque groupe, dyslexique lourd et hypéractif avec déficit de l’attention, il est de ceux dont on dit qu’ils attirent les problèmes comme le miel les mouches. C’est seulement lorsque son professeur de mathématiques se métamorphose en Harpie qu’il commence à flairer qu’il est autre chose qu’un looser intégral. Enfin looser peut être mais d’une drôle de sorte, puisque son meilleur, pardon seul, ami se révèle dissimuler des pattes de bouc et de mignonnes petites cornes et son professeur de latin être une créature sympathique mais disons partiellement chevaline. C’est que Persée, de son vrai nom, n’est pas n’importe qui, il est le fils d’un dieu et même d’un dieu majeur… car sachez-le les dieux de l’Olympe sont toujours parmi nous même s’ils ont déménagé leurs pénates outre atlantique pour rester dans le coup. Evidemment toutes ces révélations n’annoncent pas des lendemains calmes et tranquilles pour le ci-devant demi-dieu qui ne tarde pas à comprendre que sa condition, qu’il ignorait, lui vaut déjà de solides inimitiés pour dire le moins. Ce premier tome des aventures de Percy Jackson est fort agréable à lire. Certes la construction n’est pas sans rappeler les aventures du Jeune sorcier de Poudlard, Percy a 12 ans lorsque sa vraie nature lui est révélée, il intègre une colonie destinée aux demi-dieux où il est censé apprendre à utiliser ses dons et il hérite d’une arme magique. Mais l’utilisation systématique et astucieuse de la mythologie grecque donne à son histoire une originalité rafraichissante et une certaine profondeur. Le style est simple et sans fioriture, en particulier dans ce premier tome (oui d’accord j’ai déjà lu les trois suivants mais je vous en parlerai un autre jour), les personnages principaux sont encore un peu jeunes et immatures pour être vraiment passionants et il y a sans doute quelques facilités mais on rencontre à chaque pas des créatures étranges qui nous rappelle quelquechose (mention spéciale pour Chiron et Mister D. (un dieu en D, Percy, ça ne te dit rien!) et globalement c’est un très bon livre pour jeune lecteur à partir d’une dizaine d’années. Les suites vont, de plus, en s’améliorant mais ceci est une autre histoire comme je vous l’ai sans doute déjà dit.
La lecture de ce roman jeunesse a bien sûr suivi de près le visionage du film éponyme de Chris Colombus sorti récemment sur nos écrans, Fils-benjamin m’ayant clairement fait comprendre qu’il désirait plus que tout le voir (et maintenant le revoir car mon fils partage d’étranges compulsivités avec sa mère). Le film est assez bon, rythmé et bien emmené mais l’adaptation si elle reste fidèle à l’esprit du livre prend de larges libertés avec l’histoire. Ne serait-ce qu’avec l’âge des protagonistes qui ont certainement trois ou quatre ans de plus que les héros du roman. Cela dit pourquoi pas ? Encore une fois, j’ai trouvé quelques maladresses, ces héros sont parfois longs à la détente, mais largement compensées par l’univers et le casting du film… car, disons le, Sean Bean en Zeus, Kevin McKidd en Poseidon,  Pearce Brosnan en Chiron ou Uma thurman en Méduse valent franchement le détour. Le film est bourré de trouvailles qui plaisent aux gamins (les convers volantes j’adore), il y a suffisamment d’humour, de fantasy et d’action pour que le temps passe plaisamment. A voir en famille !


Percy Jackson 1 – Voleur de foudre – Rick Riordan – 2005 – (Percy Jackson and the olympians) – Wiz
Les avis de Karine et Pimpi

Percy Jackson – Voleur de Foudre, réallisé par Chris Columbus avec Logan Lerma, Brandon T jackson (et une pleiade de gens connus) – 2009


La bande annonce en français parce que c’est la seule où on voit Poseidon que diable…

PS : Fils-Benjamin est pour la première fois véritablement accro à un “gros’ livre et ne le quitte plus, il l’emmène même avec lui à l’école pour lire à la récré, Percy tiendra-t-il auprès de lui le rôle de révélateur qu’avait incarné Harry pour ses soeurs (que Sainte Rowling soit avec lui)
PPS : Fils-Benjamin, toujours lui, est désormais féru de mythologie et m’assomme de questions étranges sur la mortalité de Méduse, les caractéristique de ses soeurs et qui est Andromède et patati et patata…
PPPS : Il a également décidé qu’il était peut être le fils d’Apollon (Dieu des arts et des prophéties et archer de surcroit)… Oh My !
2/? et hop…

Publié dans livre jeunesse | 40 commentaires

Déclaration

Quel poète mettre à l’honneur après six semaines passées à chanter Marceline ? Difficile question. D’autant que j’ai pris goût aux dimanches poétiques de Celsmoon. Fort heureusement, je me rends compte au détour d’un billet, que je ne vous ai, dans le passé, livré que deux poèmes de Jean Richepin. Un nombre pair ! Fi ! Ajoutons donc Aux oiseaux de passages et à l’épitaphe pour n’importe qui, cette belle Déclaration.


L’amour que je sens, l’amour qui me cuit,
Ce n’est pas l’amour chaste et platonique,
Sorbet à la neige avec un biscuit ;
C’est l’amour de chair, c’est un plat tonique.

Ce n’est pas l’amour des blondins pâlots
Dont le rêve flotte au ciel des estampes.
C’est l’amour qui rit parmi des sanglots
Et frappe à coups drus l’enclume des tempes.

C’est l’amour brûlant comme un feu grégeois.
C’est l’amour féroce et l’amour solide.
Surtout ce n’est pas l’amour des bourgeois.
Amour de bourgeois, jardin d’invalide.

Ce n’est pas non plus l’amour de roman,
Faux, prétentieux, avec une glose
De si, de pourquoi, de mais, de comment.
C’est l’amour tout simple et pas autre chose.

C’est l’amour vivant. C’est l’amour humain.
Je serai sincère et tu seras folle,
Mon coeur sur ton coeur, ma main dans ta main.
Et cela vaut mieux que leur faribole !

C’est l’amour puissant. C’est l’amour vermeil.
Je serai le flot, tu seras la dune.
Tu seras la terre, et moi le soleil.
Et cela vaut mieux que leur clair de lune !

Jean Richepin (1849-1926) Les caresses

Publié dans poèmes | 6 commentaires

La marche de Mina

A douze ans, alors que sa mère doit s’éloigner pour une année de formation, une jeune collègienne de Okayama part vivre chez une tante qu’elle ne connait pas. La famille de cette dernière, plutôt atypique, comprend une belle-mère allemande, un oncle charmant mais souvent absent, des domestiques plus que dévoués, une jeune cousine à la santé fragile qui va devenir son amie la plus chère et Pochiko, un hippopotame nain venu du lointain Liberia trente-cinq ans plus tôt…
Dans cette maison un peu occidentalisée du début des années soixante-dix, la sage Tomoko va passer de l’enfance à l’adolescence et voir un nouveau monde s’ouvrir à elle…
Ce roman est assez différents des autres Ogawa que j’ai eu l’occasion de lire, plus frais, plus joyeux et, disons le, moins glauque que Hôtel Iris ou l’Annulaire que j’avais  au demeurant beaucoup aimé. L’enfance et le bonheur sont à l’honneur dans ce roman ou plutôt ces chroniques d’apprentissage, tout en délicatesse, en couleur douce, en nostalgie distillée, avec cette touche d’étrangeté qui est la marque de l’auteur. J’ai aimé ces personnages que l’on perçoit à travers le filtre des souvenirs de Tomoko, à la fois clairs et vivants et peut être un brin idéalisés par le souvenir malgré leurs défauts,
les liens forts et pourtants menacés qui existent ou se tissent entre eux, le cadre plein de charme de la maison perdue et le style toujours aussi précis et élégant de l’auteur. Que du bonheur !


La marche de Mina – Yoko Ogawa – 2006 – traduit du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle – Acte sud

Ce roman était le choix de Virginie, merci à elle, les avis de Ys, Lau, Lune de pluie, Le Bookomaton*, Karine, Bladelor, Doriane, Hathaway, Stephie, Fashion,

Publié dans roman japonais | 30 commentaires

Surprise au chocolat… blanc !

Et voici un des plaisirs de la vie de blogueuse, j’ai nommé les surprises postales et néanmoins si bien choisies que c’en est incroyable...

chocblanc2.JPG

Si si j’insiste incroyable, car sachez-le, la plupart des humains ont du mal à accepter l’impensable, ma détestation de tout ce qui est au chocolat à l’exception des tablettes de chocolat au lait et de tout ce qui est au chocolat blanc… alors un très très très grand

merci à Hydromielle

la trop gentille…

Publié dans riens | 36 commentaires

Pride and Prejudice

Certains le savent, j’ai déjà commis un billet sur cet incontournable et magnifique roman quand je l’ai redécouvert il y a un peu plus de deux ans. J’ai  même doublé la mise un an plus tard pour faire le compte de mes relectures (une trentaine à l’époque) et de mon “austenite” aigüe.
Pourtant je me remets aujourd’hui à mon clavier pour parler encore et toujours, et avec une objectivité absolue bien sûr, de mon roman préféré. Cela dit j’ai de bonnes excuses puisqu’il s’agit d’une lecture commune avec Pimpi et que cette fois je l’ai relu en anglais. Je m’y étais déjà essayé l’année dernière mais avec peine et labeur, cette fois j’ai réellement pu d’apprécier le style d’Austen, sinon à sa juste valeur, du moins bien mieux qu’auparavant et j’ai pris un très grand plaisir à savourer la verve de l’auteur. La précision et la concision de ses phrases m’ont fascinée autant que la richesse des sonorités que, grâce aux nombreuses adaptations que j’ai vues, je pouvais entendre tinter à mes oreilles.
J’aurais pu cependant avoir du mal à trouver quelque chose de neuf à dire sur cette histoire, sa construction exceptionnelle, sa cruauté amusée, son humour acide et ses personnages intemporels, heureusement nos très chers éditeurs y ont pourvu.
Car surprise, j’ai découvert des passages dont je ne me souvenais pas. Ma mémoire pouvait certes être défaillante, mais j’avais entendu dire que l’édition 10/18 pêchait quelque peu. J’ai donc comparé et découvert que ce sont des paragraphes entiers qui manquent dans cette traduction de V. Leconte et Ch Pressoir, qui après vérification date quand même de 1932.
un exemple, allons…
A la fin du chapitre XVIII (le bal de Netherfield) Mrs Bennet se réjouit du prochain mariage de jane, la version 10/18 s’arrête à : “elle pouvait espérer voir sa fille (jane) installée à Netherfield dans un délai de trois ou quatre mois.”
She should indoubtedly see her daughter settled at Netherfield, in the course of three or four month”
Mais dans l’original, le chapitre continu, “Of having another daughter married to Mr Collins, she thought with equal certainty, and with considerable, thought not equal, pleasure. Elizabeth was the least dear to her of all her children; and though the man and the match were quite good enough for her, the worth of each was eclipsed by mr Bingley and Netherfield.”
Quelques lignes certes, mais où il est admis sans ambiguïté que pour Mrs Bennet, Elizabeth était de tous ses enfants, celle qu’elle aimait le moins et que ce mariage avec Collins était bien assez bon pour elle… Une position qui prend tout son sel quand on connait la suite.
oetpJe n’ai pas systématiquement vérifié mais j’ai trouvé pas mal d’autres écarts au détour des pages. Comment qualifier cette traduction reprise dans les éditions Christian Bourgeois et leur version 10/18 ?  Pourtant je l’ai lue, relue, offerte à de nombreuses reprises cette édition, j’enrage ! Un éditeur devrait préciser quand il effectue des coupes, il me semble, et non laisser supposer qu’il s’agit du texte intégral. Du coup, toutes les autres traduction en deviennent suspectes…
En promenade  dans ma librairie préférée, j’ai jeté un œil (aiguisé) au chapitre XVIII de l’édition du Serpent à plume et je confirme que le paragraphe précédent y figure au complet, il n’y avait pas d’autres éditions disponibles mais j’imagine que les traduction de la Pléiade et de Folio sont sérieuses.
De fait, je suis très heureuse d’avoir lu Pride and Prejudice en anglais car cela m’a apporté, outre un peu de contrariété, beaucoup de plaisir mais nul ne peut apprendre toutes les langues et nous sommes bien obligés de nous en remettre aux traducteurs et aux éditeurs… qu’au moins ils nous tiennent au courant de leurs partis pris !
Une merveille donc à lire et relire en anglais ou dans une traduction honnête.

Pride and Prejudice – Jane Austen – 1813

Publié dans Jane Austen Challenge | 44 commentaires

Les séparés (N’écris pas…)

Pour Florinette, dont c’est le préféré…

N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre.
Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau.
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre,
Et frapper à mon coeur, c’est frapper au tombeau.
N’écris pas !

N’écris pas. N’apprenons qu’à mourir à nous-mêmes.
Ne demande qu’à Dieu… qu’à toi, si je t’aimais !
Au fond de ton absence écouter que tu m’aimes,
C’est entendre le ciel sans y monter jamais.
N’écris pas !

N’écris pas. Je te crains ; j’ai peur de ma mémoire ;
Elle a gardé ta voix qui m’appelle souvent.
Ne montre pas l’eau vive à qui ne peut la boire.
Une chère écriture est un portrait vivant.
N’écris pas !

N’écris pas ces doux mots que je n’ose plus lire :
Il semble que ta voix les répand sur mon coeur ;
Que je les vois brûler à travers ton sourire ;
Il semble qu’un baiser les empreint sur mon coeur.
N’écris pas !

Marceline Desbordes Valmore (1786-1859) poésies inédites

Publié dans poèmes | 34 commentaires

Rainette

Comme je suis un peu débordée et donc absente ces temps-ci, je vous laisse pour quelques jours avec Rainette, une jeune amie rencontrée, à ma considérable surprise, au détour d’un cactus…

Vous saviez vous, que les rainettes aimaient les cactus ?

Publié dans images de voyage | 21 commentaires

L’amour

Un poème de circonstance peut-être, toujours grâce à la divine Marceline…

Vous demandez si l’amour rend heureuse ;

Il le promet, croyez-le, fût-ce un jour.
Ah ! pour un jour d’existence amoureuse,
Qui ne mourrait ? la vie est dans l’amour.

Quand je vivais tendre et craintive amante,
Avec ses feux je peignais ses douleurs :
Sur son portrait j’ai versé tant de pleurs,
Que cette image en paraît moins charmante.

Si le sourire, éclair inattendu,
Brille parfois au milieu de mes larmes,
C’était l’amour ; c’était lui, mais sans armes ;
C’était le ciel… qu’avec lui j’ai perdu.

Sans lui, le coeur est un foyer sans flamme ;
Il brûle tout, ce doux empoisonneur.
J’ai dit bien vrai comme il déchire une âme :
Demandez-donc s’il donne le bonheur !

Vous le saurez : oui, quoi qu’il en puisse être,
De gré, de force, amour sera le maître ;
Et, dans sa fièvre alors lente à guérir,
vous souffrirez, ou vous ferez souffrir.

Dès qu’on l’a vu, son absence est affreuse ;
Dès qu’il revient, on tremble nuit et jour ;
Souvent enfin la mort est dans l’amour ;
Et cependant… oui, l’amour rend heureuse !

Marceline Desborde-Valmore (1786-1859) Mélanges

Publié dans poèmes | 14 commentaires

The secret of Chimneys – BD

chimneys bdLe secret de Chimneys est bien entendu au départ un roman d’Agatha Christie, un de ces romans d’aventures comme elle en a écrit quelques uns. L’action commence en Afrique pour continuer en Angleterre, tant à Londres que dans la demeure historique de Chimneys, avec de constantes références à un pays d’Europe centrale, la Herzoslovaquie qui n’est pas sans rappeler la Syldavie d’Hergé si vous voulez mon avis. Quelques meurtres, plusieurs cambriolages, un fond d’espionnage, un insaisissable voleur de bijou à la Arsène Lupin, un diamant d’une taille hors du commun, une intrigue sentimentale  pour lier le tout: en bref un pur bonheur de lecture pour le moins échevelé, où l’on rencontre pour la première fois le très posé superintendant Battle.
Ce roman, que j’adore donc, est le premier dont j’ai lu l’adaptation en bande dessinée. François Rivière et les éditions Emmanuel Proust se sont, en effet, lancés dans l’adaptation de toute l’oeuvre de Dame Agatha (du moins je le présume ils en sont à 19 romans adaptés pour l’instant) en changeant de dessinateur pratiquement à chaque volume.
Le secret de Chimneys, le tout premier a être sorti en 2002, est illustré par Laurence Suhner dont le graphisme m’a beaucoup plu. Vif et coloré, il colle à l’histoire et aux personnages, respecte l’époque et le rythme de l’intrigue et évite de tomber dans la caricature facile. Le scénario lui, est un peu à l’étroit dans le format de 46 planches et peine à rendre toute la complexité des multiples intrigues entrecroisées qui font tout le sel du roman. Pour autant c’est une agréable lecture qui si elle n’égale pas le modèle reste fort sympathique.
Bien que l’adaptation ait été créée au départ en français, je l’ai reçu en cadeau en anglais dans l’édition Harper avec trois de ses petits frères dont je vous parlerai bientôt… aussi facile que plaisant à lire dans cette langue, je le conseille à celles et ceux qui hésitent à se lancer dans la langue du grand Will !

The secret of Chimneys – Agatha Christie – 1925

The secret of Chimneys (Le secret de Chimneys) – Agatha Christie – adapté par François Rivière, illustré par Laurence Suhner – Editions Emmanuel Proust (français) Harper (anglais) – 2002
PS : Virginie Revel, un des personnages principaux du roman, est une de ces femmes au caractère bien trempé dont dame agatha avait le secret et accessoirement une de mes préférées. Je lui dois un de mes dialogues cultes, malheureusement placé à la toute fin du livre (je ne voudrais qu’on m’accuse de spoiler)… un dialogue ébourriffant à tous points de vue!
PPS : Les deux autres Illustrateurs que j’ai lus dans cette série (dans The murder ont the Links et Murder in Mesopotamia)  ne m’ont pas autant plu et de loin, dommage mais il y en a encore d’autres à découvrir.

7/12

Publié dans BD | 18 commentaires

The arrival and the reunion

Un petit remontant pour réussir à envisager de commencer la semaine…

Dead can dance Aion
1990

Publié dans Je l'écoute | 12 commentaires