Chronologiquement situé quelques temps après les aventures relatées dans Meurtre sur un bateau de fleurs, le monastère hanté fait partie des derniers romans écrits par Van Gulik ainsi que de ce que j’ai déjà appelé les aventures du juge Ti en voyage. Accessoirement c’est aussi un de mes préférés.
Après un séjour dans la capitale en compagnie de ses trois épouses et de Tao Gan, le juge doit demander asile pour la nuit à un monastère taoiste. Le monastère en question avait peu auparavant attiré son attention du fait de trois décès de jeunes postulantes insuffisament expliqués à son goût – une occasion comme une autre de fouiner un peu.
Toute l’intrigue se déroule donc en une nuit de tempête et cette unité de temps et de lieu donne un rythme étonnament allègre à ce court roman… En quelques heures, le magistrat aura l’occasion d’élucider, bien sûr, les trois disparitions, mais aussi de découvrir un meurtre déjà ancien, de déjouer des pratiques plus que douteuses, d’en punir les coupables, de jouer les marieurs et de s’initier au rudiments du taoisme… qui seront du reste loin de convaincre notre confucianiste convaincu !
Ce très bon cru offre à notre héro un théatre à sa mesure pour y exercer ses talents. Ce monastère labyrinthique avec ses tours et ses détours, ses marches innombrables, sa crypte interdite, ses chambres dérobées, sa galerie des horreurs, dont l’arrangement horrifique m’a semblé quasi chrétien, forme une toile de fond limite gothique à une intrigue enlevée, animée par une série de personnages secondaires passionants. Bonus, nous avons pour une fois l’occasion d’assister à quelques scènes de l’intimité familiale du juge Ti. Que du bonheur !
Le monastère hanté – Robert Van Gulik – 1963 Dans les épisodes précédents…
Les enquêtes du juge Ti
Trafic d’or sous les Tangs
Le paravent de laque
Meurtre sur un bateau de fleurs
Après un séjour dans la capitale en compagnie de ses trois épouses et de Tao Gan, le juge doit demander asile pour la nuit à un monastère taoiste. Le monastère en question avait peu auparavant attiré son attention du fait de trois décès de jeunes postulantes insuffisament expliqués à son goût – une occasion comme une autre de fouiner un peu.
Toute l’intrigue se déroule donc en une nuit de tempête et cette unité de temps et de lieu donne un rythme étonnament allègre à ce court roman… En quelques heures, le magistrat aura l’occasion d’élucider, bien sûr, les trois disparitions, mais aussi de découvrir un meurtre déjà ancien, de déjouer des pratiques plus que douteuses, d’en punir les coupables, de jouer les marieurs et de s’initier au rudiments du taoisme… qui seront du reste loin de convaincre notre confucianiste convaincu !
Ce très bon cru offre à notre héro un théatre à sa mesure pour y exercer ses talents. Ce monastère labyrinthique avec ses tours et ses détours, ses marches innombrables, sa crypte interdite, ses chambres dérobées, sa galerie des horreurs, dont l’arrangement horrifique m’a semblé quasi chrétien, forme une toile de fond limite gothique à une intrigue enlevée, animée par une série de personnages secondaires passionants. Bonus, nous avons pour une fois l’occasion d’assister à quelques scènes de l’intimité familiale du juge Ti. Que du bonheur !
Le monastère hanté – Robert Van Gulik – 1963 Dans les épisodes précédents…
Les enquêtes du juge Ti
Trafic d’or sous les Tangs
Le paravent de laque
Meurtre sur un bateau de fleurs
Bonjour,
Je ne passe pas très régulièrement mais j’aime lire tes articles sur ton blog et t’ai décerné un prix.
Va voir sur mon blog : http://pandorea.canalblog.com
Bonne continuation !
merci beaucoup pandora, c’est très gentil à toi… je vais passer voir ça 🙂
Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça, mais je continue d’être imperméable à ce type de romans malgré tout le bien que je peux en lire…
alors ça c’est incompréhensible effectivement :-)))) enfin pour moi qui suis addict bien sûr 😉
J’ai une petite question de spécialiste : comment sais-tu que c’est un des derniers écrits ? Parce que les sources sont assez contradictoire sur l’ordre d’écriture… et il est sorti parmi les premiers (1961 dans les pays anglo-saxons, qui les ont tous eus un peu avant nous).
Ecoute j’ai un doute, j’avais noté Tolkien sait où qu’il était paru dans les années 60, les 4 de la première manière (introduciton onirique à l’époque Ming) sont paru entre 1950 et 1956), en 1958 ce fut trafic d’or qui est à part, puis les 4 seconde manière (intro : scène suggérant le meurtrier à l’oeuvre), ensuite s’ajoute les 4 du juge ti en voyage (pas d’intro particulière : le moinastère hanté, le pavillon rouge, le collier de la princesse et assassins et poètes) et la série se clot avec meurtre à canton qui est à part aussi qui a dû être écrit avant la série “en voyage”… apparemment cependant ça ne correspond pas et le pavillon rouge et le monastère hanté aurait été écrit plus tôt en même temps que trafic d’or sous les Tangs… les bibliographie sont tellement contradictoires que je ne sais plus…
Ah ? Je ne savais pas ça du tout… c’est vrai que c’est difficile de s’y retrouver…
tout à fait et je ne suis sûre de rien 🙂
Peut-être faudrait-il reprendre la biographie de Van Gulik… je suppose qu’ils doivent donner des infos sur l’ordre d’écriture (c’est pas comme s’il avait eu une immense carrière romanesque en dehors du Juge Ti)
Oh mais je l’ai fait thom, je l’ai relu, en diagonale certes mais tout de même d’assez près pour que je te confirme qu’il ne parle pas du TOUT de l’ordre d’écriture l’affreux !!!!