Comme on le sait (peut être y ai-je déjà fait discrètement allusion) Christopher Tolkien compila ce qui allait devenir le Silmarillion après la mort de son père en 1973 et en fit la petite merveille dont je vous ai déjà parlé. Cela fait il lui restait énormément de textes et fragments écrits par JRR tout au long de sa vie à mesure qu’il inventait sa mythologie, testait ses idées, ébauchait ses contes.
Le livre des contes perdus rassemble en deux volumes, ceux de ces textes racontant peu ou prou ce qui allait devenir le premier âge. Certains retracent des variantes d’épisodes du silmarillion, d’autres portent encore nettement la trace de la culture classique de l’auteur, d’autres enfin explorent des pistes que Tolkien a par la suite abandonnées. Tel quel, c’est une plongée qui pourrait être fascinante dans l’univers de Tolkien puisqu’on y voit littéralement la terre du milieu émerger du néant. Malheureusement (et pour mes péché) je l’ai acheté en français (grave erreur) et la traduction m’a été une grande perturbation. Trop littérale et laborieuse, elle gomme à mon sens tout le charme et le souffle du style de Tolkien. Certes à l’époque où il écrivait ces ébauches, JRR pratiquait un style très archaïque qu’il a abandonné ensuite, mais au lieu de traduire ce parti pris par un français tout aussi archaïque, le traducteur a choisi de verser dans un littéral lourd et sans vie. Un véritable crime car ces histoires sont passionantes et j’ai aimé parcourir les chemins que cet imaginaire foisonnant a emprunté pour aboutir à la création d’un univers dans toute sa complexité. Car la terre du milieu existe, dans mon esprit comme dans celui de milliers de lecteurs, n’en doutez pas.
Une expérience de lecture mitigée donc mais je suis loin de désespérer de l’Histoire de la Terre du Milieu dont ces contes forment les deux premiers tomes. On m’y reprendra mais peut être en anglais cette fois…
L’avis certainement plus positif d’Isil qui a eu la sagesse de le lire en anglais…
Le livre des contes perdus – JRR Tolkien – Compilé par Christopher Tolkien – 1983-1984 – Traduit de l’anglais par Adam Tolkien (pfff)
qui avance son petit bonhomme de chemin (je dois me raisonner régulièrement pour ne pas me jeter sur mes toutes nouvelles et toutes belles éditions du Hobbit (illustré par Alan Lee) et du Seigneur des anneaux en VO… soupir !)
C’est bien en anglais, je le confirme 🙂 Le côté très archaïsant rend le tout début un peu lourd mais ensuite, ça a beaucoup de charme et même en anglais, ça ne m’a pas semblé si compliqué.
je cois que je sais ce qu’il me reste à faire :-))))
Tu as l’air vraiment déçue ! Je dois t’avouer une certaine fatigue personnelle de certains éditeurs qui feront l’objet d’un CDG du Papou très bientôt
Bah oui déçue parce que j’aime tellement tolkien, en même temps j’aurais dû m’en douter 🙂
Oui mais bon, Tolkien en VO, ça doit pas être de la tarte, non ?? Je ne sais pas si j’en serais capable…
Ecoute je n’ai pas l’impression, de toutes façons je vais tenter déjà avec the hobbit et le lord of the rings… on verra bien 🙂
Tiens, toi aussi, tu as des problèmes avec la traduction de Tolkien ? Je n’arrive à le lire qu’en anglais … en français, rien à faire, ça ne passe pas du tout !!!
Jusqu’ici je n’avais pas eu de souci avec les traduction c’est vraiment la première qui me pèse à ce point 🙂
Les traductions de Tolkien sont vraiment très inégales. J’avoue qu’Adam Tolkien n’est clairement pas écrivain. Mais il aura au moins eu le mérite d’être fidèle à son grand père du fait qu’il connait bien son univers contrairement aux traductions de Tina Jolas et Pierre Alien sur les Contes et légendes inachevés et le Silmarillion (ainsi que les appendices du Seigneur des Anneaux).
Je ne me suis pas encore plongée dans les traductions des autres History of Middle-earth, par contre j’ai apprécié les traductions de Delphine Martin sur les Enfants de Húrin ainsi que celle de Christine Laferrière pour la Légende de Sigurd et Gudrún, la qualité est nettement au dessus des précédents traducteurs cités.
Du coup, je pense qu’il faut pas nécessairement rester sur la mauvaise impression de la traduction d’un seul ouvrage, même si évidemment rien ne vaudra jamais la VO, même si parfois certaines traductions bénéficient avantageusement de corrections comme c’est le cas pour les Étymologies issues de La Route Perdue.
Oui je crois quand même que rien ne vaut la VO mais c’est la première fois qu’une traduction de tolkien me pèse autant 🙂 mais je ne risuqe pas de me décourager, j’ai bien l’intention de continuer avec Tolkien 🙂