Je ne crois pas pouvoir me lasser de Louise…
Oh ! si j’étais en ce beau sein ravie
De celui-là pour lequel vais mourant ;
Si avec lui vive le demeurant
De mes courts jours ne m’empêchait envie ;
Si m’accolant, me disait : Chère Amie,
Contentons-nous l’un l’autre, s’assurant
Que jà tempête, Euripe, ni courant
Ne nous pourra déjoindre en notre vie ;
Si, de mes bras le tenant accolé,
Comme du lierre est l’arbre encercelé,
La mort venait, de mon aise envieuse,
Lors que souef* plus il me baiserait,
Et mon esprit sur ses lèvres fuirait,
Bien je mourrais, plus que vivante, heureuse.
Louise Labé (1524-1566)
Sonnets
Chère Amie… et cousine…
Chère âme, on vous attend (c’est de Verlaine, d’où nous sommes parti* depuis Rimbaud via Marceline), mais que dirait Monsieur Yueyin s’il nous lisait.
Et de Chine, tu reviens par… en Citroën, comme au bon vieux temps ?
Contentons-nous l’un l’autre, s’assurant
Que jà fumée, Euripe, ni volcan **
Ne nous pourra déjoindre en notre vie
* le pluriel dit de modestie s’accorde au singulier
** licence poétique
Ah oui tu te rappelles de la fameuse série qui racontait cette épopée : les cloches tibétaines ça s’appelait, j’adorais quand j’étais petite 🙂
ces dimanches poétiques sont un plaisir !
Absolument !!!
Très joli petit poème !
Un bijou 🙂
Toujours un très bon choix 🙂
décidément j’adore cette auteure, je fais des découvertes grâce à tes dimanches poétiques Cels 🙂
Je n’avais pas reconnu Louise Labé… évidemment superbe…
Superbe c’est le mot juste 😉
quel amour !
amour fou 🙂