Le soir du jour de l’an, quatre personnes se retrouvent par hasard, en même temps sur le toit de la “Tour du saut”, tristement célèbre pour ses suicides. Les fêtes de fin d’année sont toujours difficiles à passer pour ceux qui se débattent dans de solitaires problèmes. Seulement entre plonger dans la nuit solitaire et discuter avec d’autres de qui va passer d’abord, il y a un pas… qui se révèle ce soir là infranchissable. Alors redescendre oui, mais pour quoi faire ? Recommencer plus tard ? Se résigner à vivre ? Autre chose ? et avec qui en parler sinon avec ceux qui viennent de vivre la même expérience. Seulement, on ne saurait guère trouver personnes plus dissemblables que Martin, Jess, Maureen et JJ et les discussions s’avèrent dès le départ hautes en couleur.
De Nick Hornby, j’avais adoré Juliet, naked et retenu de l’auteur, ce piquant talent pour nous faire rire – parfois jaune mais souvent franchement – des travers du monde contemporain – voire des nôtres. Ici, il ne fait pas dans la dentelle en choisissant des thèmes on ne peut plus sombres voire malséants – suicide, handicap, dépression, aventure avec une mineure, famille toxique – et en les moulinant dans un roman choral étonnamment entrainant, à la limite du guilleret et à cent lieues d’un roman feel good. Ce qui est d’ailleurs bien dommage pour nos quatre protagonistes qui vont rapidement découvrir qu’il est bien difficile de redescendre de la tour, que nul miracle ne les attend à l’arrivée, que leurs problèmes sont bien toujours là, aussi insolubles, qu’aucune lumière divine ne leur montre le chemin (malgré ce qu’ils racontent à la presse) et que la rédemption ne semble pas au rendez-vous. Avouons qu’ils ne sont guère sympathiques ces bras cassés, pourtant on finit par s’y attacher à moitié, en dénichant sous la carapace de leur multiples travers, et comme toujours chez Nick Hornby, ce petit soupçon d’humanité, oh une lichette, qui nous permet de garder le sourire aux lèvres et un rien de foi en l’humanité. A long way down !*
Vous descendez ? – Nick Hornby – 2005 – traduit de l’anglais par Nicolas Richard
*J’adore le titre original 🙂
Lu et aimé, mais je ne me souviens plus de la fin, donc je pourrais le relire, quoi.
Oui la fin n’est pas vraiment marquante (et pour cause) mais les personnages restent bien en mémoire ! 🙂
Pas très gai ce roman par contre je note le premier Juliet, naked.
Le Papou
Ah oui je crois que Juliet, naked pourrait te plaire (et moi je le préfère 🙂 )
oui j’avais vraiment bien aime…dans mes souvenirs j’en suis sortie un peu plus optimiste…quand meme…ils essaient et cela donnait un petit groupe trop desordonne mais tellement adorable malgre le sujet……
Oui c’est un roman qui donne le sourire 🙂
Jamais lu Hornby, pourtant il devrait me plaire ce gaillard !
je crois bien que oui 🙂
L’idée de départ est originale ! Je reconnais mes sentiments à la lecture de Juliet, Naked. Des personnages un peu miteux, qui nous font rire quand même (souvent à leurs dépens), et pour qui il n’existe pas de miracles mais de minuscules rédemptions ou voies de sortie… J’ai beaucoup aimé ma 1e lecture de Nick Hornby et je retiens celui-là pour la suite !
Juliet naked a des personnages plus marquants il me semble mais bon on verra à l’usage, de toutes façons c’est une chouette lecture 🙂
Les personnages me tentent. Sympa ce titre, en effet.
Que oui mais pas évident à traduire 🙂
Très intriguant ! A voir
Il est comme ça Nick, intrigant 🙂
J’avais adoré ce roman et j’ai regretté de ne pas avoir vu le film lors de son passage télé il y a quelques temps.
il faudrait décidément que je vois le film 🙂