Top ten tuesday : books that made me cry…

Des livres qui font pleurer ! Ils en ont de bonnes chez The broke and the bookish , moi je n’aime pas pleurer mais pas du tout… En fait je n’aime pas me faire du mal, je comprends l’attitude de certaines tribus amérindiennes de l’ouest qui préconisent de repousser les émotions violentes pour éviter qu’elles ne nous submergent et j’approuve (Sherlock ne tient pas un autre discours d’ailleurs, les anglais sont parfois sages). Je peux hurler de rire ou de frustration pendant une lecture (voire tomber de ma chaise – véridique) mais je suis du genre à interdire une chanson de Benabar dans la voiture familiale parce qu’elle me fait pleurer (tyranie j’écris ton nom) ! Enfin essayons…

Et tout d’abord, rendons à césar ce qui est à César et à Clint ce qui lui appartient, La route de madison – le film. J’ai trouvé le roman quelquonque mais adoré son adaptation bien qu’elle me fasse pleurer à tous les coups. J’assume mes contradictions.

 

Cent ans de solitude, la dernière phrase m’a crucifiée : Car aux âmes promises à cent ans de solitude, il n’est pas donné de seconde chance (enfin de mémoire, je ne veux pas la relire, je ne veux pas pleurer).

 

Torchwood saison 3 – Children of earth – je ne pense pas la revoir jamais, j’en étais malade. Cela dit elle est excellente, là n’est pas la question…

 

Le dernier épisode de la saison 2 du docteur – Adieu Rose – quand David fait brûler un soleil pour dire au revoir à Rose. Grand Tolkien quel déchirement ! Et à la fin de la saison 4, il boucle sur cette même scène en pire… Je pleure systématiquement à la fin des saisons du docteur, à mon avis ils le font exprès c’est un scandale !

 

Le finale du Nom de la rose d’Umberto Ecco quand Adso, devenu vieux, raconte qu’il n’a jamais connu le nom du seul amour terrestre qu’il ait connu… le sort de cette fille me tue à chaque fois.

 

Voyage au bout de l’enfer (Deer hunter) de Michael Cimino – la fin m’a traumatisée, je n’ai jamais voulu le revoir

 

La mère de Pearl Buck – je le lisais et le relisais quand j’étais ado. J’étais folle, lui non plus je ne le relirai pas mais je le conseille. Tiens d’ailleurs j’ai pleuré aussi à cette époque en lisant la mère de Maxime Gorki, faut-il y voir un signe ?

 

Des fleurs pour Algernon de Daniel Keyes – Quand Charlie comprend ce qui va lui arriver oh my !

 

Cyrano de Bergerac – Qu’il parle bien cet homme, comment ne pas être émue aux larmes (mais je t’aime moi Cyrano)

 

Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg – Si je n’ai pas vraiment pleuré, j’ai eu les larmes aux yeux en lisant le roman. Le film est moins triste, ça me va.

 

Ensemble c’est tout, d’Anna Gavalda : une grosse boule dans la gorge, ça compte ?

 

Thogal – Le maitre des montagnes (A-t-on a le droit d’y aller d’une petite larmichette en lisant une BD ?)

 

Les larmes de Cuné, Fashion et Karine

 

PS : ouf ! voilà un billet qui m’aura donné bien du mal…

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L’allée

Spéciale dédicace à Bluegrey en ce frais dimanche de décembre…

 

– Ne touchez pas l’épaule

Du cavalier qui passe,

Il se retournerait

Et ce serait la nuit,

Une nuit sans étoiles,

Sans courbe ni nuages.

– Alors que deviendrait

Tout ce qui fait le ciel,

La lune et son passage,

Et le bruit du soleil ?

– Il vous faudrait attendre

Qu’un second cavalier

Aussi puissant que l’autre

Consentît à passer.

 

Jules supervielle (1884-1960) – les amis inconnus

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Le jeudi, c’est citation (17)

L’idée de Chiffonette n’en finit pas de nous enchanter…

Mais, si dépourvues de matière qu’elles paraissent, les pensées aussi ont besoin d’un point d’appui, faute de quoi elles se mettent à tourner sur elles-mêmes dans une ronde folle.

 

Stefan Zweig – le joueur d’échec

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Le joueur d’échec

Ma toute première expérience en matière de livre audio ayant été mitigée, j’ai, pour continuer mon initiation, mieux réfléchi à mes critères de choix. J’ai donc sélectionné un livre relativement court (moins de deux heures de lecture), jamais lu, d’un auteur que je découvre mais qui me plait de plus en plus et last but not least servi par une voix que je connais et apprécie. Car je l’avoue les voix sont très importantes, pour moi et celle d’Edouard Baer m’enchante donc…

Ensuite il a fallu choisir le lieu, j’en ai testé plusieurs, en conduisant (je n’apprécie pas), dans le métro (ça va mais les annonces couvrent parfois mon livre), dans mon lit (très agréable) mais ce que j’ai préféré c’est en marchant. Lancée, je pourrais faire des kilomètres en écoutant Edouard me lire Stefan, vous pouvez m’en croire. Quant à l’ouvrage lui-même, c’est un bijou bien sûr. Certes je m’y attendais, c’est l’une des oeuvres les plus célèbres de Zweig et je n’en avais eu que d’excellents échos mais autant le dire tout de suite, je ne fus pas déçue.

Deuxième guerre mondiale, Embarquant sur un paquebot à destination de l’Argentine, le narrateur apprend que le champion du monde d’échecs voyage à bord. Curieux il décide d’aborder cet homme qui a la réputation d’un rustre absolu, sans grand succès cependant jusqu’à ce qu’un autre passager offre de l’argent à ce dernier pour jouer une partie. Lors de cette rencontre, les choses tourneront tout autrement que prévu lorsqu’un discret spectateur se révèlera être un joueur de la trempe du maître…

Ici, je m’apperçois qu’il est extrèment difficile de résumer Le joueur d’échec, tant cette nouvelle est la perfection même dans sa concision. Et ce tant sur la forme, le style est une pure merveille, que sur le fond. Le récit que Monsieur B. fait des circonstances de sa conversion aux échecs, l’affrontement des deux joueurs, l’attitude des spectateurs tout, dans cette oeuvre coule de source, tout est chargé de signification, tout invite à la méditation. Zweig nous parle de guerre, d’oppression, d’impuissance, de renoncement, de solitude et de folie… tout ce qui le conduira quelques mois plus tard au suicide. Ce face à face de ces deux intelligence si différentes, l’une brillante et déliée, l’autre pragmatique et brutale sonne peut être comme une allégorie de la victoire du nazisme sur l’humanité mais garde une angoissante actualité. Magnifique !

Et si j’avais quelque appréhension, redoutant que l’audition m’empêche d’apprécier le style de l’auteur à sa juste valeur, Edouard Baer les a balayé de belle façon en mettant merveilleusement en valeur ce bijou. Une très belle expérience sur les deux plans.

 

Le joueur d’échec – Stefan Zweig – 1943 – Audiolib (que je remercie)

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Top ten tuesday : My literary Crushes

Quand il s’agit de liste, tout peut arriver. Pourtant j’imagine que le thème de la semaine, emprunté à notre american blog The broke and the bookish (mais d’un ancien cru, celui de cette semaine n’ayant pas trouvé grâce nos yeux), sera tout sauf une surprise pour mes aimables lecteurs… Car des coups de foudre littéraires (pour des personnages de papier donc), j’en ai souvent, depuis fort longtemps et Tolkien sait que je ne fais pas faute de le clamer à tous les vents, pratiquante que je suis en bovarysme aggravé…

Allons-y donc et à tout seigneur tout honneur, je commencerai par… (allez devinez, je vous le donne en mille)

 

Fitzwilliam Darcy *soupir* – Fitz c’est l’homme idéal un point c’est tout ! Il a tout cet homme, l’allure, les manières, l’intelligence, la sensibilité, l’intégrité, tout enfin…

 

Aragorn fils d’Arathorn, Elessar pour les elfes, Grand-pas pour les hobbits, un homme un vrai, plein de classe en armure comme sans et qui avait su me séduire bien avant que Peter Jackson ne fasse la preuve de l’excellence de son goût dans le casting de son génialissime film.


Morelli et Ranger, qu’une fois encore je me garderai de séparer, les considérant comme totalement complémentaires, tant la sexitude de l’un  magnifie celle de l’autre. De toutes façons, je serais bien incapable de décider lequel je préfère (En fait c’est assez variable)

 

Joffrey de Peyrac, un classique, solide, inoubliable, grand seigneur, proscrit, balafré, pirate, amoureux passionné… ah Joffrey !

 

Capitaine Frederick Wentworth, un deuxième personnage austenien certes j’abuse, mais l’auteur d’une des plus belle lettre d’amour jamais écrite et puis j’aime les marins…

 

Edward Rochester, un personnage si terriblement séduisant, si tragiquement romantique (oui je sais la formule est nulle mais comment résister) j’ai frémi lorsqu’à la suite de Thursday Next, j’ai pu entrer dans le livre en catimini…

 

Thibaud de Châlus, non vous ne le connaissez pas mais c’était mon élu de la fameuse équipe des Conquérants de l’impossible de Philippe Ebly (oui dans la bibliothèque verte). Né au XIIe siècle à Châlus (vous savez ce fameux château devant lequel Richard Coeur de Lion périt d’une improbable mais funeste flèche), il s’échappa aux dernières minutes du siège et cherchant refuge dans une grotte, il tomba dans un lac et y fut conservé (gelé) jusqu’au XXe siècle… Il m’a toujours fait rêver ce garçon (et si quelqu’un veut m’offrir la collection complète des conquérants de l’impossible, qu’il soit assuré de ma reconnaissance éternelle)

 

Le vicomte de Valmont, oui je sais cela parait étrange après tous ces personnages si furieusement romantiques mais j’ai toujours eu un énorme faible pour Valmont, un homme peu fréquentable j’en conviens mais drôle, brillant et remarquable épistolier…

 

Le comte de la Fère dit Athos. Évidemment j’apprécie le bondissant d’Artagnan et le sémillant Aramis, mais à tous j’ai toujours préféré Athos, ses sombres humeurs, ses joies amères, son trouble passé, son mystère enfin…

 

A cette étape il me faut un vampire (c’est bien le moins) et mon coeur balance, Edouard Cullen l’aimable vampire végétarien (Certes il n’a plus terriblement bonne presse depuis la sortie des films mais je l’aime toujours moi, un peu jeune peut être mais si romantique – oups je vais arrêter d’écrire ce mot pendant quelques temps, prenez cela comme une cure)  ou Eric Nordman nettement plus bouillant le viking et plus de mon âge tout compte fait. (un petit millier d’année, c’est de mon âge non ?) Sinon il y a Spike et Angel, mes préférés, mais ce ne sont pas des personnages littéraires si ?

 

J’avais pensé ajouter mon bien aimé Jamie Fraser et son kilt dévastateur ou l’omnisexuel capitaine Jack Harkness mais je me rends compte que les limites d’un top ten sont depuis longtemps dépassées (en même temps dix c’est un peu court pour des literary crushes non ?)

 

Mes chères amies blogueuses Fashion, Karine, Cuné, Caro, Stéphanie, (d’autres sans doute) y sont elles aussi allées de leur liste et de leurs coups de foudre

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Le musée des introuvables

Un beau matin, Les libraires de Montréal ont la surprise de recevoir dix romans provenant d’autant d’éditeurs mais doté d’un même titre et des même initiales d’auteur. Un beau mystère littéraire, bien propre à faire fonctionner l’imaginaire des critiques, étudiants et autres professeurs de lettres, d’autant que les dits ouvrages s’avèrent non seulement fort bons mais de plus être les dix tomes d’une vaste fresque littéraire positivement proustienne. Mais quand les éditeurs de l’oeuvre en question se mettent à exploser les uns après les autres et de toute évidence contre leur volonté, l’énigme posée par le mystérieux F.S. revêt une tout autre dimension…

Que voilà un superbe objet textuel, déjanté et drôlatique! Un polar certes, mais mené par un enquêteur disons particulier qui se pique de converser à l’imparfait du subjonctif et exige de ses hommes lectures et dissertations diverses. Étant entendu que les connaissances littéraires sont impérativement nécessaires à la résolution des mystères du monde qu’il soient policiers ou philosophiques. S’y croisent également de pittoresques clochards, un florissante libraire, une bouillante étudiante, un ex exécrable professeur de littérature tout juste reconverti et surtout, surtout, de vieux manuscrits que l’on croyait perdus ! Le style est riche, exubérant, baroque même, plein de fantaisie et de tournures piquantes. L’action est enlevée, les personnages attachants et l’amour de la littérature se clame à chaque page, une pure merveille d’invention à mettre entre toutes les mains. Surprenant !

 

Le musée des introuvables – Fabien Ménar – Editions Québec Amérique 2009

 

Les avis éclairés et enthousiaste de Karine (Merciiii pour ce superbe cadeau) et Pimpi

 

Lu dans le cadre du thème ‘livre québécois” du club lire et délire mais également dans celui de la plume québécoise, un de mes nouveaux challenges (et oui l’année se termine il est temps de prévoir nos prochains défi…)

 

PS : Et je ne vous ai pas parlé de la fabuleuse grand mère de l’enquêteur, comateuse mais ayant connu tous le gratin artistique et littéraire du Paris d’avant guerre, Ni du gourou alcoolique qui se met à léviter quand il jeûne, ni…

PPS : Pour cette rencontre du club, j’ai également relu La liste de Jennifer Tremblay , un autre cadeau de Karine, une autre merveille, le billet arrive bientôt…

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La pluie et les tyrans

Je vois tomber la pluie

Dont les flaques font luire

Notre grave planète,

La pluie qui tombe nette

Comme du temps d’Homère

Et du temps de Villon

Sur l’enfant et sa mère

Et le dos des moutons,

La pluie qui se répète

Mais ne peut attendrir

La dureté de tête

Ni le cœur des tyrans

Ni les favoriser

D’un juste étonnement,

Une petite pluie

Qui tombe sur l’Europe

Mettant tous les vivants

Dans la même enveloppe

Malgré l’infanterie

Qui charge ses fusils

Et malgré les journaux

Qui nous font des signaux,

Une petite pluie

Qui mouille les drapeaux.

 

Jules Supervielle – Les fables du monde – 1938

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Le jeudi, c’est citation (16)

On fit un tel battage autour de ces dix romans qu’ils furent tous illico sacrés chefs-d’oeuvre. Les mots de la langue ne suffirent pas à la tâche pour décrire ce qui allait, aux dires d’un critique en verve, “traverser le siècle comme une momie incorruptible”. Il y avait de quoi s’extasier : c’était, prétendait-on, tout à la fois “grave”, “métaphysique”, “lumineux”, “lyrique”, “déchiré”, “désespéré”, “onirique”, “gracieux”, “poétique” et, bien entendu, dans un ultime cri de ravissement médiatique : “visionnaire”. Le plus influent des journalistes fut l’auteur d’une formule percutante qui résumait l’effet général que procuraient les dix romans de F.S. : “Wagner mis en mots par Rimbaud assisté de Lao-Tseu, Walt Disney et d’Aubigné.” Confrères et consoeurs saluèrent d’emblée la justesse du mot.

Le musée des introuvables – Fabrice Ménar

 

 

Les participants aux jeudis des citations sont chez la fantabuleuse Chiffonette as usual…

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Top ten tuesday : my (potentially) best friends

 

Au commencement était la liste, on ne le dira jamais assez. Et depuis trois semaine, la voici en vedette américaine grâce à The broke and the bookish qui chaque mardi nous propose un nouveau thème et grâce bien entendu à Karine et Fashion qui ont relayé cette inspirante initiative avec leur glamour habituel.

La semaine dernière, le thème de noël m’a laissé de glace (sans clin d’œil à la météo, simplement mes lectures n’ont pas grand chose à voir avec l’époque de l’année), mais j’ai  métaphoriquement sautillé à l’idée de choisir dix personnages qui pourraient être (à moins qu’ils ne soient déjà) mes meilleurs amis (Oui, on peut en avoir plusieurs des meilleurs amis). Top Ten Characters I’d Like to Be Best Friends With

 

Elizabeth Bennett, Oui c’est la première qui m’est venue à l’esprit, je la comprends, elle me fait rire, je l’admire, elle m’agace, je pourrais en parler des heures avec elle (dans le langage approprié). Alors certes j’aurais peut-être peine à côtoyer Darcy trop souvent mais enfin… vous avez vu Lost in Austen, rien n’est perdu !

 

Stéphanie Plum, je souffre bien évidemment d’un syndrome d’identification. Mais tout de même Stéphanie et moi ce serait fous rires assurés, soirées pizza et discussions sérieusissimes sur des sujets so girly comme la glamouritude du treillis sur Ranger ou la couleur de sa dernière manucure.

 

La Chloé de Soutien gorge rose et veston noir ou plutôt son colocataire Marcus (merci à Caro de m’avoir remis en mémoire son prénom qui m’échappait pas plus tard qu’hier), en voilà un qui a le sens de la fête et des confidences (ou Chloé ET Marcus, pourquoi choisir ?)

 

Amélia Peabody, pour son intelligence acérée, sa conversation stimulante et son  inénarrable aptitude à l’auto dérision.

 

Meriadoc Brandebouc, parce que seul un hobbit sait véritablement jouir du temps qui passe sans rien en faire (sinon boire, manger, fumer et placoter).

 

Tom Wingo*, un homme avec qui il doit faire bon parler…

 

Marc Vandoosler, parce qu’il est médiéviste et parce que je voudrais passer du temps à bavasser avec les évangéliste.

 

Sam Merlotte, parce que c’est un homme bien et que le côté protecteur me fait fondre (non ce n’est pas ce que vous croyez, on parle d’amis ici !)

 

Jean, le chauffeur du Roi Salomon de Gary, parce que c’est un véritable humaniste…

 

Cordelia Vorkosigan, parce que c’est une idéaliste pleine humour et qu’elle a une manière inimitable de faire ses courses (oui je sais je suis sensible au détail)

 

Comment et pourquoi ce sont les dix personnages là et pas d’autres qui me sont venus à l’esprit aujourd’hui ? je n’en ai pas la moindre idée. Pire, je suis persuadée d’oublier certains de mes meilleurs amis, (mea maxima culpa). Tiens Thursday par exemple (ceci est un lien vers le tout tout premier article de ce blog – séquence émotion), ou Helen (qui pourtant m’accompagne limite en permanence), et certainement plein d’autres. Je vais donc de ce pas lire les listes des copines pour me flageller à mon aise…

* Non cuné je n’ai toujours pas écrit mon billet mais j’y pense tu vois…

** En me relisant je constate avec effarement le nombre de synonyme du verbe “parler” qui se promènent dans ce billet… serait-ce un signe ?

 

 

 

 

 

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Retour sur le XXe siècle

Cet ouvrage est un recueil d’articles écrits par Tony Judt entre 1994 et 2006 pour différentes revues de haute volée. Historien britannique, écrivain, professeur aux Etats-Unis pendant plus de vingt ans et spécialiste de l’Europe, l’auteur s’inquiète dans la préface de la tournure amnésique de la pensée contemporaine prête à oublier d’un coeur quasi léger l’histoire et les leçons du XXe siècle. Il a donc sélectionné ici des articles propres à réactiver la réflexion sur ce siècle qu’il serait dangereux, selon lui, de laisser sombrer dans l’oubli.

Les articles en question couvrent une grande variété de sujets, allant de critiques extrêmement complètes et circonstanciées d’ouvrages portant autant sur les biographie de Camus, Primo Lévi, Arthur Koestler ou Jean Paul II, que sur quelques points historiques marquants tel la crise des missiles de Cuba, la défaite de la France ou le fonctionnement politique de la Belgique. Plusieurs sont également consacrés au conflit israélo-palestinien dont Judt étaient un commentateur attentif et engagé. Descendant d’une lignée de rabbin, il vivait dans un kibboutz lors de la guerre des six jours mais peu après il commença à revoir ses positions avant de devenir un critique extrêmement sévère des dérives de la politique israélienne. La dernière section regroupe quelques analyses non moins critiques de la politique américaine de l’après-guerre.

Ces articles sont impressionnants d’érudition et de largeur de vues, fort bien écrits, lucides et fournissent effectivement ample matière à méditation et réflexion. Ce fut aussi pour moi l’occasion de revenir sur certains épisodes vécus quand ils étaient encore de l’actualité, comme la chute du mur de Berlin mettons, avec un recul évidemment impossible à l’époque des faits. Passionnant !

 

Retour sur le XXe siècle. Une histoire de la pensée contemporaine – Tony Judt – 2008 –  traduit de l’anglais par Pierre-Emmanuel Dauzat et Sylvie Taussig – Éditions Héloïse d’Ormesson 2010

 

PS : Tony Judt est mort cet été, avant donc la parution de cet ouvrage en français…

PPS : C’est le genre de recueil qui se prête parfaitement à une lecture fragmentaire, très agréable à caser entre deux romans…

 

Un cadeau de Ulike

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