My new pal

Quand j’ai décidé de participer au challenge objectif PAL (Pile à Lire pour les néophytes) initié par Antigone, j’étais non seulement sincère mais extrèmement motivée. Les plus de 300 ouvrages en train de crier “lis-moi, lis-moi ” chaque soir près de mon lit finissaient par m’angoisser, sans parler de la cacophonie. Cette décision s’accompagnait ipso facto de celle d’éviter de continuer à alimenter ladite pal. Forcément ! Et c’est ce que j’ai fait , sachez-le mais j’en suis arrivé à un point où elle s’alimente toute seule. Absolument, je le jure devant Tolkien.
En tout état de cause, quelques livres se sont ajoutés au fil des jours puis quelques autres et ainsi de suite. Pour garder un ersatz de contrôle, j’ai dû me résoudre à scinder ma pal en deux, l’ancienne et la nouvelle c’est à dire celle qui s’est accumulée depuis début septembre. Ainsi j’ai l’impression de rester  plus ou moins aux commandes. Oui oui, c’est fallacieux, illusoire voire fantasmagorique, j’en conviens, mais je me sens moins submergée quand même.
Compiler les 299 livres de l’ancienne pal risque de me prendre un peu de temps (et puis j’envisage un desherbage, parfaitement!), mais j’ai pris celui de lister ma New pal  accumulée depuis deux mois donc.

Vous pourrez vérifier ainsi que je peux TOUT expliquer!

Pour encore plus d’ordre, jai coloré en bleu les livres jeunesse, en violet les SFFF (science fiction, fantasy, fantastique), en noir les romans, en vert les essais (le coloriage j’aime bien).


Elie Anderson – Oscal Pill la révélation des medicus – offert- un jeunesse en plus
Kevin Anderson – L’empire caché (la saga des sept soleil 1) – swap un livre, un peintre
Pierre Boulle – Les jeux de l’esprit – un classique épuisé de mon adolescence retrouvé à moins de 3€
Patricia Briggs – Bone crossed – mercy thomson tome 4 – yeahhh ! prêté par Fashion
Italo Calvino – Pourquoi lire des classiques – Swap book inside
Chateaubriant – La fin de Napoléon – Coll à s’offrir en partage – prêté par choupy
Suzanne Collins – Catching Fire – prêté par Fashion (mais c’est la suite de Hunger games)
Matthieu Dhennin – Saltarello – prêté par caro(line)
Pierre Doumenc – Contre enquête sur la mort d’Emma Bovary – Swap book inside
Doctor Who – The clockwise man – Justin Richards – prêté par Isil (oui oui j’ai demandé ok)
Mélanie fazi – Serpentine – prêté par fashion
Michael flynn – Eifelheim – Swap explorateur de temps

Miles Franklin – Ma brillante carrière – un classique australien à 4€, une aubaine
Fruttero et Lucentini – L’affaire D. – prêté par isil (yeahhh j’en rêvais!)
Antoine Galland – Histoire de Noureddin et de la belle persanne – offert coll à s’ofrir en partage
Jean-Michel Guenassia – Le club des incorrigibles optimistes – un livre de la rentrée encore, prêté par choupy
Rosamund Haden – L’église des pas perdus – prêté par choupy
Elizabeth Haydon – Destiny – la symphonie des siècles 3 – 2 volumes (le tome 2 (lui-même en deux volumes) de cette symphonie est dans mon old pal faut c’qui faut !)
Gilles Heuré – L’homme de cinq heures – un roman de la rentrée, une fois n’est pas coutume – offert par unike
Les visages – Jesse Kelerman – Prêté par stephanie
Milan Kundera – L’art du roman – swap book inside
Martine Le coz – La palette du jeune Turner – swap un livre, un peintre

HP Lovecraft – L’affaire Dexter Ward – bloody swap (je vous ai raconté que j’avais fait des jeux de rôle dans l’univers de lovecraft, jai bien connu Chtulu moi qui vous parle)

Ian McEwan – Expiation – Swap book inside
Guy de Maupassant – L’héritage – coll a s’offrir en partage – prêté par choupy
Michael Mopurgo – Le roi de l
a forêt des brumes (d’occasion ET jeunesse, ça compte à peine)
Yoko Ogawa – La marche de Mina – Chaîne des livres
Jean Ray – Malpertuis – Bloody swap
Naomi Novik – Téméraire 1 – Les dragons de sa majesté (bon là j’ai craqué !)
Anthologie présentée par Barbara Sadoul – La solitude du vampire – bloody Swap

Sempé/Goscinny – Le petit Nicolas – N’oublions pas la chaine des livres
José carlos Somoza – La dame du n°13 – un tel auteur jamais lu et à moins de 4 euros…
Torchwood – Almost perfect – James Goss – prêté par fashion (ben oui j’ai peut-être réclamé)
Torchwood – Another life – Peter Anghelides – prêté par isil
Vernor Vinge – La captive du temps perdu – Swap explorateur de temps
Elisabeth Vonarburg – Sang de pierre – cadeau de Karine et pimpi : Merciiii !

Roland C Wagner – La balle du néant – les futurs mystères de paris 1
Roland C Wagner – Les ravisseurs quantiques – les futurs mystères de paris 2 (C’est Chimère qui m’a fait connaitre cette série délirante dont le héros s’appelle quand même Temple de l’aube radieuse dit Tem) Roland C Wagner – L’odyssée de l’espèce – les futurs mystères de paris 3 (ben oui je n’allais pas acheter que le premier pour être coincée ensuite, soyons logique!)



Alors elle s’alimente bien toute seule, sans rire ?
New pal = 35 *soupir*

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Harry Potter & the philosopher’s stone

Nous y voici, le (Re) Reading HP prend son envol et j’ai fait mes devoirs. J’ai relu le premier opus de cette célébrissime série non pas une mais deux fois et demie (parfaitement, une en français, une en anglais et une demi-fois re en français) et j’ai bien sûr (re)regardé le film. Bref une challengeuse parfaite, rien de moins… enfin jusque là, parce que maintenant il faut rédiger un billet et là c’est une autre paire de manche. Car enfin que dire sur une histoire que tout le monde connait ou pense connaitre sur le bout du doigt ?
Est-il nécessaire de rappeler l’essentiel, un orphelin mal aimé et solitaire se voit offrir, le jour le ses onze ans, tout ce dont un enfant peut rêver, de la magie, la sensation d’être quelqu’un qui compte,  un doudou vivant, des figures parentales, des amis, des ennemis, du poulet rôti à gogo et des montagnes de bonbons affolants que je rêve personnellement de goûter. (J’ai déjà mangé des dragées surprises de Bertie Crochue mais bien que certaines aient eu d’étranges saveurs, je les soupçonne de ne pas être totalement authentiques). La première fois que je me suis laissé tentée par cette lecture, j’ai dû me lever aux aurores le lendemain matin pour acheter toutes affaires cessantes toutes les suites qui existaient (trois à l’époque) et je les ai lues au moins deux fois de suite… Quand le tome 5 est sorti, je me suis remis à l’anglais pour pouvoir savoir, trop impatiente… (j’ai d’ailleurs découvert à cette occasion que je pouvais  effectivement lire en anglais – trop fun)! Je l’ai même lu à haute voix (oui in extenso parfaitement). Vous l’aurez compris, j’aime ce monde magique et j’adore m’y immerger,  je suis ce que j’appellerai une archifan!

Pourquoi tant d’intérêt ? C’est difficile à définir, tout d’abord le cadre magique est … magique! Tous nos rêves d’enfant y sont concentrés, alliés à de multiples allusions à toutes les mythologies possibles… Certes nul besoin de connaitre le nom d’Argus aux cents yeux pour détester Argus Rusard le concierge de Poudlard mais cela ajoute au plaisir. Parfois elles échappent même à ceux qui devraient savoir, cela éviterait à l’étranger qui vend touffu (Fluffy en anglais n’est-ce pas chou ?)  à Hagrid de passer de nationalité grecque dans le livre à irlandaise dans le film… (Réellement un chien à trois têtes irlandais, est-ce bien raisonnable !). De plus ce monde est parfaitement logique et crédible, il tient la route, les différents aspects se répondent, se complètent et sont cohérents entre eux. J’ajouterai, bien que ce soit un peu mettre la charrue avant les boeufs, que cette cohérence se poursuit sur les sept tomes ce qui n’est pas le cas de toutes les séries, croyez-en une habituée. Un exemple parfait de la solidité de cet imaginaire est bien sûr le Quidditch, un jeu si parfaitement au point qu’on pourrait y jouer si seulement les balais voulaient bien voler. Mais après tout Dame Rowlings est anglaise et les anglais sont doués pour inventer des sports c’est bien connu. Et puis il y a les personnages bien sûr, enfants comme adultes, bien loin de la perfection, ils ont tous leur failles, leurs défauts, leurs insuffisances, ils évoluent aussi, profondément, autant avec l’âge qu’avec les épreuves, gardant suffisament de zones d’ombres et d’ambivalence pour que doutes et surprises  perdurent tout au long des sept tomes. Je pense notamment au personnage de Drago Malefoy, beaucoup moins monolithique qu’on pourrait le craindre au départ. Quoi d’autres un style fluide, un brin d’humour, une touche d’ambiance so british, des clins d’oeil, de la magie, du mystère, un méchant d’envergure (de l’envergure de… mettons Darth Vader au hasard…), un rythme régulier qui suit celui de l’école… Que du bonheur à la lecture comme à la relecture.

Pour dire quand même un mot de ce premier tome précisément, je me suis rendue compte que je ne l’avais pas relu depuis bien longtemps et j’ai pris une immense plaisir à retrouver Harry, Ron et Hermione beaucoup moins matures, avec des préoccupations plus enfantines, plus scolaires et des plaisirs plus… alimentaires (incroyable la quantité de friandises qu’ils ingurgitent). Les autres personnages sont encore des inconnus mais pas pour nous bien sûr qui pouvons prendre grand plaisir à voir se dessiner les prémices de leur personalité ou de leur avenir.  L’histoire se déroule sans heurts, nous permettant de faire connaissance avec le monde des sorciers tout en nous tenant en haleine, quelques jalons sont mis bien en place attendant de trouver leur utilité par la suite. un seul bémol  la partie chez les Dursley s’étire un peu trop. D’habitude je la saute (ben oui ça fait partie des droits du lecteur non ?), cette fois je l’ai relu en entier. Elle est sans doute nécessaire mais quand même un brin longuette pour moi qui frétille à l’idée de retrouver le chemin de traverse…

Une chose en revanche que je remarque pour la première fois en lisant à la suite les versions anglaise et française. J’ai découvert des choses étranges dans la version française, non que le livre soit mal traduit, mais le traducteur a parfois (souvent) pris des raccourcis dont je ne m’explique pas l’utilité. Un exemple ?

Cette scène se place juste après que Harry ait conduit Ron devant le miroir du Rised.
The snow still hadn’t melted next morning.
‘want to play chess, Harry ?” said Ron.
“no”
“Why don’t we go down and visit Hagrid?”
“no… you go…”
“I know what you’re thinking about, Harry, that mirror. Don’t go back tonight.”
“Why not?”
“I dunno, I’ve just a bad feeling about it – and anyway, you’ve had too many close shaves already. Filch, Snape and Mrs Norris are wandering around.  (…)”

Le lendemain matin, la neige n’avait toujours pas fondu.
_ On fait une partie d’échec ? proposa Ron.
_ Non, répondit Harry
_ Je sais à quoi tu penses… Le miroir c’est ça ? N’y retourne pas cette nuit.
_ Pourquoi ?
_ C’est trop risqué. Rogue, Rusard et Miss Teigne n’arrêtent pas de se promener dans les couloirs. (…)

Alors c’est moi, ou il y a un raccourci ? Il est vrai que c’était le premier…

C’était le (Re) Reading HP épisode 1, en direct de la merveilleuse et magnifique Hedwige team dont ma camarade Lhisbei et moi-même formons tout l’effectif (limité mais néanmoins passionné l’effectif…)!

PS : Je vous fait un billet sur le film (que j’aime bien) cette semaine sans faute…

PPS : Après avoir relu le tome 1 et en possession de toutes mes facultés, j’affirme ici à mes risques et périls, que la seule chose qui soit séduisante chez Snape (alias Rogue) c’est son incarnation par Alan Rickman…
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Bloody box

Comme vous le savez tous, aujourd’hui c’est Halloween, Samain, la fête des morts, des déguisements et des bonbons… C’est aussi dans la blogosphère, le jour où nous publions les résultats du Bloody swap organisé par Lou de My Lou book.
Mon beau colis orange et noir est arrivé depuis un petit moment déjà et je me réjouis de pouvoir enfin exposer à la face du monde, ou du moins aux yeux de mes visiteurs, les trésors qu’il recelait. Une boîte bien pleine comme vous pouvez le voir…

et dont voici le contenu bien emballé

Puis bien déballé… Cela m’a pris un temps fou en fait, car mes photos étaient toutes trop rouges, trop oranges, trop fades, trop quelquechose, j’ai bien cru passer l’appareil par la fenêtre. Enfin voilà le résultat pour ce qu’il vaut… Heureusement lumière ou pas lumière, tous mes cadeaux étaient parfaits. N’est-il pas ?



Alors, alors, alors…

Trois livres, un dvd, des chocolats, une bougie, des cartes et un badge twilight, un sachet de senteur et voyons un oeil bleu! Et qui dois-je remercier de m’avoir ainsi gâtée, notre très avenante mais néanmoins bloody organisatrice, Lou elle-même. Alors en un mot comme en cent…
Merci my bloody Lou
Quelques détails pour les curieux qui j’en suis sûre salivent devant toutes ces merveille…
Malpertuis de Jean Ray (une histoire de fantômes qui a l’air effrayant…)
La solitude du vampire, une anthologie de huit nouvelles présenté par Barbara Sadoul (des vampires, miam!)
L’affaire Charles Dexter Ward, un Lovecraft que je ne connaissait même pas (la honte)…
Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street, le film préféré de Ys qui devient gravement dithyrambique quand elle en parle et que j’avais justement raté au cinéma. Je l’ai regardé depuis, Johnny Depp est comme toujours parfaitement… parfait et les autres tout autant (quoique un tout petit peu sanguinolents mais cela ne nuit aucunement à leur charme)!
Des koalas de guimauve enrobés de chocolat (miamm il en reste un peu)
Un squelette en chocolat (délicieux mais hélas défunt, ce qui pour un squelette va un peu de soi en fait)
Une boîte de chocolat Lindt (trrrrès bons et encore parmis nous pour une bonne moitié)
Plusieurs cartes Twilight (que mes filles lorgnent avec avidité) et un badge du même métal désormais à l’abris dans mon sac à main.
Une très belle bougie ronde, noire et argent et un petit sachet orange qui sent très bon
et ah oui… mon oeil bleu dont je prévois la dégustation pour aujourd’hui même… c’est vraiment le jour pour gober un oeil non ?

Merci encore Lou pour le paquet ET pour l’organisation de ce bloody swap…

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Safran

Hier en me promenant j’ai vu cette fleur-là pour la première fois… Belle non ?


Ce chemin
seul la pénombre d’automne
l’emprunte encore

Basho

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Meurtre à Canton

Quatre ans après les événements dramatiques décrits dans le motif du saule, le président Ti et deux de ses fidèles lieutenants, Tsiao Tai et Tao Gan, sont à Canton pour tirer au clair un complot qui pourrait bien mettre le trône du Dragon lui-même en danger. Bien sûr il est désormais très au dessous de la position du président de la cour métropolitaine de justice de se livrer lui-même à quelque enquête que ce soit. Mais loin de la capitale et quasi incognito Ti, un peu vieilli et usé par les intrigues de cour, peut se plonger une dernière fois dans l’élucidation d’un mystère des plus complexes mettant en cause tant l’élite cantonaise que des communautés beaucoup plus méprisées comme les barbares étrangers venu de l’ouest ou les parias Tankas de la rivière aux perles…
Ce dernier opus des aventures du Juge Ti, encore une fois en voyage, utilise comme cadre un des rares points de contact au VIIe siècle entre l’empire du milieu et les civilisations de l’ouest, en l’espèce les commerçants venus du califat de Bagdad. Van Gulik en profite pour mettre en scène quelques belles scènes de choc culturel, la stupéfaction de Tsiao Tai devant les 26 caractère de l’alphabet arabe vaut le détour, tout en bouclant la boucle, si j’ose dire et de plusieurs façons, avec le premier opus qui mettait  en scène une autre communauté étrangère, les coréens. Même complot plus ou moins réel et ourdi de l’intérieur, même bateaux de fleur permettant aux matelots étrangers de trouver de la compagnie féminine et même amour malheureux de Tsiao Tai pour une jeune pensionnaire desdits bateau. Il nous donne aussi l’occasion de nous promener  encore une fois dans ces rues chinoises grouillantes de vie et de faire un peu connaissance avec des personnages hauts en couleurs et quelques-unes de leurs habitudes, la passion des grillons chanteurs et combattants par exemple qui perdure encore aujourd’hui en Chine et au Japon.
15 ans après ses débuts d’enquêteur, Ti Jen Tsie en termine  avec sa carrière d’enquêteur légendaire pour se consacrer définitivement à la politique, sa personalité et ses méthodes étant devenu trop prévisibles, mais non sans avoir fourni auparavant à ses fidèles lieutenant, comme cela avait été le cas pour Ma Jong dans l’opus précédent, un destin digne d’eux car “On a des devoirs envers ceux qui vous servent fidèlement, et leur chercher une bonne et digne épouse en fait partie”! Disons que Van Gulik a eu a coeur de tenir d’une certaine façon cette promesse et d’offrir à ses lecteurs un baroud d’honneur pour chacun des fidèles lieutenants. Une larme pour le final !

Meurtre à Canton – Rober Van Gulik – 196? – 10/18

L’avis de Thom avec qui je boucle ce challenge (incroyable mais vrai, j’ai terminé un challenge!) en espérant fermement le convaincre de chroniquer un dernier livre relatant deux aventures du Juge Ti  situées plus tôt dans la chronologie, le singe et le tigre ! Allez dis oui Thom…
L’avis de Xavier, Chroniqueur entré à la voltige dans ce challenge ce dont nous le remercions 10000 fois…

Dans les épisodes précédents
Les enquêtes du juge Ti
Trafic d’or sous les Tangs
Le paravent de laque
Meurtre sur un bateau de fleurs
Le monastère hanté
Squelette sous cloche
Le pavillon rouge
La perle de l’empereur
Le collier de la princesse
Assassins et poètes
Le mystère du labyrinthe
Le fantôme du temple
L’énigme du clou chinois
Le motif du saule

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Le harem du Caire

En 1842 après une période difficile, Gérard de Nerval se lance dans un long périple qui le mènera d’Alexandrie à Constantinople en passant par Malte et l’ensemble du levant, circuit dont il tirera neuf ans plus tard son Voyage en Orient. Le harem du Caire est un extrait de ce récit.
A son arrivée au Caire, Nerval décide de se démarquer du comportement habituel des voyageurs européens et loue une maison pour six mois de façon à s’imprégner des moeurs du pays. A peine a-t-il loué qu’on lui apprend qu’il est tenu d’avoir une femme chez lui sous peine d’être chassé. Il achète donc une jeune esclave javanaise, persuadé de s’assurer ainsi les services d’une servante. Les choses tourneront tout autrement que ce qu’il prévoyait…

Dans un style sublime, Gérard de Nerval convit ses lecteurs non seulement à la découverte du Caire aisé de l’époque mais aussi et surtout à un tour d’horizon plein d’humour des fantasmes européens liés à l’orient. Les comportements de sa jeune esclave, ses refus, leurs tentatives de communiquer mais aussi les conversations qu’il peut avoir avec les hommes du cru, tout est prétexte à de plaisantes méditations sur la distance entre la réalité et les rêveries quelques peu licencieuses qu’aiment à se faire les européens autour des odalisques orientales. Lui-même d’ailleurs semble plus sensible à l’imaginaire du lieu qu’à des satisfactions plus triviales préférant rêver l’histoire de sa jeune compagne que la contraindre en aucune manière, comme il préfère les légendes arabes des pyramides aux explications par trop arides de ses compatriotes. Une charmante promenade dans une langue aussi belle que légère. Délicieux !

La collection A s’offrir en partage d’André Versailles propose des classiques courts, extraits ou nouvelles, dans un format très agréable, petit et soigné et pour un prix mini. Une très belle initiative…

Le harem du Caire – Gérard de Nerval – extrait du Voyage en Orient – 1851 – André Versailles éditeurs 2009

Pal 299
New Pal 17

Publié dans roman français | 18 commentaires

Terre vampire

An 44 de l’ordre Kurian, 2065 pour ceux qui ont connu le monde d’avant… Pendant des siècle les Kurians ont préparé leur conquête et les tisseurs les ont combattus dans l’ombre. Un jour il sont été assez forts, les hommes assez faibles et ils ont pris le pouvoir, détruit les anciennes structures et réorganisé le monde des hommes à leur avantage tout… alimentaire. Depuis les humains vivent dans la terreur et tentent de l’oublier soit en essayant d’acheter des années de sûreté par leur collaboration soit en résistant voire en combattant.
David Valentine est né dans une communauté libre mais des patrouilleurs bien humains ont assassiné toute sa famille un jour d’horreur. Elevé d’une manière assez atypique par un prêtre de l’ancien monde, il s’engage à 16 ans dans l’armée de la région libre du sud. Ses qualités particulières lui permettent d’aspirer à l’initiation d’un tisseur, il acquiert ainsi un niveau de perception supérieur et devient rapidement officier dans le corps des “loup”. Son engagement est total mais rien n’est jamais simple, ni durable dans ce monde ravagé ou la terreur et la mort guettent à tout instant…
Terre vampire compte à ce jour huit volumes en anglais dont trois traduits en français. Les deux premiers sont des romans post apocalyptiques (on dit postapo ai-je lu) d’assez bonne facture, musclés et efficaces sinon réellement inspirés. J’y ai retrouvé pas mal d’éléments assez classiques, occupation alienne, bétail humain, organisation d’une résistance armée, portail de transport galactique notamment ainsi qu’une influence très nette de Tolkien dans le traitement du voyage et du rapport à la nature.
Pour autant le monde est cohérent, intéressant, violent, crédible (dans le genre) et parfaitement terrifiant comme il se doit. Les personnages sont plutôt bien campés et s’affinent j’imagine de tome en tome, du moins c’est le cas pour les deux premiers. L’action est un peu éclatée mais reste efficace, peut être parfois longuette pour ceux, dont je suis, qui n’ont pas la tripe militaire. Les actions sur le terrain sont vraiment trop minutieusement décrites. J’ai préféré de loin les moments ou Valentine se retrouve en position d’espion, c’est d’ailleurs ce qu’il devient à plein temps dans le second opus lorsqu’il est plus ou moins obligé de quitter les loups pour adhérer à la voie du félin. Ces parties-là avec les plongées qu’elles impliquent dans les zones dominées par les Kurians sont plus dynamiques, plus enlevées et beaucoup plus plaisantes. De la série B solide pour amateurs de postapo !

Terre Vampire – 1 La voie du loup (2001) – 2 Le choix du félin (2004) – E. E. Knight –  Milady 2009

PS : Mon petit coeur tout mou a raté un battement quand un tisseur a offert au héros un cristal pour ” l’éclairer dans les lieux où toutes les lumières seraient éteintes”… yeahhh!

L’avis de chimère que je remercie 1000 fois pour son cadeau
-2 = 299 (yeah chuis passé en dessous des 300 ! enfin pour l’ancienne pal !)

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Des challenges et des dégats…

Les challenges pleuvent ces derniers temps. Comment ne pas le remarquer? Comment y résister? Comment ne pas s’y perdre?
Or donc, plutôt que d’écrire le billet prévu sur la très musclée Terre Vampire de  E.E.Knight (billet qui ne saurait tarder), j’ai préféré me lancer  dans une récapitulation challengesque et personnelle, entendre dans une liste des challenges auxquelles je me suis inscrite dans un moment d’inconscience.
En déduire que je suis portée sur l’introspection masochiste serait très exagéré, chers lecteurs curieux, pour ne pas dire dramatiquement faux. Ce n’est pas parce que je ne finis jamais mes challenges (enfin jusqu’à aujourd’hui car il se pourrait que j’en termine un bientôt et j’en ai des palpitations rien que d’y songer) que j’éprouve une quelquonque culpabilité. De toutes façons, les challenges, je les adore…

Pour débuter en magie (et en hommage à son somptueux logo), le (re)reading HP de cachou et the bursar : relire un tome de la série Harry Potter par mois pendant 7 mois (et plus si affinités) – j’ai déjà relu le premier en français et à moitié en anglais cette semaine… je suis en avance donc, si on omet le fait que le billet reste à écrire !

L’English classics de Karine, lire deux romans anglais publiés avant 1900 (plus ou moins) avant le 31 décembre 2010. Ces lectures peuvent se faire en français ou en anglais (ou en moldave si vous pratiquez) et ce challenge peut parfaitement se conjuguer avec le Lire en VO de Bladelor (voir plus bas). A priori celui-ci devrait être plutôt facile à réussir mais je ne vends jamais la peau de l’ours, oh que non !

Le lire en VO de bladelor donc, 6 ou 12 (ou plus pour les bilingues) livres dans une langue autre que le français avant le 31 décembre 2010. Voilà un challenge qui tombe extrèmement bien. J’ai rapporté tout un tas de livres en anglais de mes vacances, surtout des choses d’un très haut niveau linguistique comme des Janet Evanovitch (Ranger ou Morelli?) ou des guimauves vampiresques pour adolescentes attardées (quand je pense que certaines ici ou lisent le grand Will in the text – soupir!)

 

Le challenge à deux euros de Cynthia, lire autant de livre à 2€, folio ou librio que vous le désirez, un bon truc à conjuguer avec le défi palesque d’Antigone  (voir plus bas!)

et toujours

le Jane Austen Challenge, Tout sur jane, qui ne finira jamais je pense. j’ai déjà bien avancé dans mon tour du monde des adaptations cinématographiques et télévisées d’Austen mais je n’ai encore écrit aucun billet. Honte sur moi!

Le Judge Dee (Juge Ti) Golden Challenge avec mon honorable frère-né-après-moi Thom, qui a déchaîné les passions blogesques (le challenge pas thom encore que…) et nous a permis de battre tous les records d’absence de commentaire, mais qu’importe le juge Ti c’est… le juge TI ! C’est celui-ci qui tire à sa fin à mon incommensurable surprise. Est-ce réellementpossible d’achever un challenge?

La chaîne des livres 2009 organisée par Ys (Enchainée je suis, à mes camarades de jeux et de lecture!)

L’indispensable défi palesque d’Antigone, Objectif Pal, qui devrait être cité comme challenge de salut public dans toute la blogosphère lca (mais peut-être l’est-il en fait).

Et pour compléter le tout, mon inévitable challenge ABC 2008 Asie qui est toujours en cours (why not?), tout comme le Fashion klassik list en retard d’à peine un an, la routine quoi…

   fashionK
Ah et si je me suis inscrite ailleurs,
n’hésitez surtout pas à me le rappeler,
on ne sait jamais,
je pourrais avoir oublié.
Cela ne m’étonnerait même pas,
à ma très grande confusion…

gaston-livres

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Swaper le temps…


Les colis du temps sont arrivés à bon port, c’est bien normal d’ailleurs, moi qui fréquente assiduement un certain seigneur du temps, je vous dirai que ce type de voyage est bien plus courant qu’on ne le croit généralement.
Pour en revenir à ce voyage précis, mon colis m’est parvenu par une belle et froide matinée (à ce propos je me demande bien qui a détraqué le temps qu’il fait mais passons) et a fort agréablement rempli ma pourtant généreuse boîte aux lettres. Après quelques négociations armées (d’un couteau) voici ce qu’il dissimulait dans ses flans cartonnés :


Joli non et attendez de voir le tout bien étalé…

so pink, isn’it ?
Alors curieux(ses) ?

Donc récapitulons :
Deux romans, Eifelheim de Michael J. Flynn dont j’ai lu beaucoup de bien notament chez Chiffonette et La captive du temps perdu de Vernor Vinge que je découvre et dont le thème me plait beaucoup.
Avec cela, une copie du fameux chat noir de Toulouse-Lautrec en fer peint bien nostalgique, une jolie boîte en bois décorée, trois magnets bambou, une tablette de chocolat bio (défunte hélas) et une boîte de Rooibos parfumé, le tout accompagné d’un petit mot sur parchemin de ma très honorable et très charmante swapeuse, j’ai nommé la célébrissime et délicieuse Lhisbei elle-même, parfaitement!

Si c’est pas beau tout ça?
Alors un grand merci dame Lhisbei
pour avoir organisé ce swap explorateurs du temps
et pour ces belles surprises que vous m’avez réservées.
Brilliant !

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Le roman d’oxford

Professeur d’espagnol invité à Oxford pendant deux ans, un madrilène passionné de vieux livres égrène complaisament quelques souvenirs de cette période marquée essentiellement par la solitude à peine troublée par une idylle décousue, l’errance oxonienne, les recherches bibliophiles et le désoeuvrement.
A mon tour malheureusement de jeter l’éponge et de laisser ce roman inachevé. Le thème pourtant me plaisait beaucoup et je me suis accroché pendant plus de 180 pages, encouragée de temps à autres par des morceaux de bravoures plutôt savoureux – la description d’un repas de collège officiel  (high table) réglé à la minute et au millimètre en son début et sombrant peu à peu dans le chaos vaut en soi son pesant de cacahuètes – mais ces passages sont malheureusement noyé dans une pseudo chronique sans trame ni fil conducteur et dont l’aspect décousu, sans doute volontaire, m’a littéralement englué. une semaine pour lire si peu de page, je craignais la panne de lecture caractérisée. Je rends les armes avec regrets mais soulagement et je souhaite à Isil, prochain maillon de la chaîne, d’avoir plus de goût que moi pour ce roman. Dommage!


Le roman d’Oxford – Javier Marias – 1989 – traduit de l’espagnol par Anne-Marie Geninet et Alain KeruzoréFolio (2006)

Le choix de lune de pluie, déjà lu avec des fortunes diverses par Bookomaton, Karine, Doriane, Stephie, Bladelor,  Hathaway et Fashion
en route vers Isil

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