J’éprouve une passion non dissimulée pour les adaptations cinématographiques et ce quelque soient les romans d’origine, science fiction, jeunesse, classiques en tous genre, polars, tout m’est bon et de préférence j’aime voir les films avant les livres (enfin quand c’est possible). Tout cela pour dire que tombant par hasard sur Chambe avec vue de James Ivory, je me suis fait un plaisir de succomber à la tentation et comme je n’ai certes pas été déçue, je me suis précipité derechef sur ma pal et l’ai démolie jusqu’à retrouver le livre originel de E.M. Forster. J’avais beaucoup aimé Maurice de cet auteur (un chef d’oeuvre, n’ayons pas peur des mots) et Avec vue sur l’Arno a tenu toutes ses promesses.Lucy une jeune anglaise aisée voyage en italie, chapronnée par sa cousine Charlotte vieille fille des plus guindées. En arrivant à Florence, elles se rendent compte que les chambres qu’on leur a réservées n’ont pas la vue sur l’Arno qui leur avait été promise. Passablement véxées elles s’en plaignent assez haut à la table commune de la pension, pour qu’à leur grand embarras, deux des anglais présents leur proposent de changer de chambre avec eux. D’abord refusée avec indignation par Charlotte, l’offre est ensuite acceptée grâce à l’entremise d’un pasteur de leur connaissance, mais l’incident suffit à classer leurs aimables bienfaiteurs dans la catégorie des importuns plus ou loins vulgaires et à éviter. Un peu choquée par le contraste entre la générosité désintéressée des deux hommes et le discours mesquin de sa cousine, Lucy se range bien sûr à son opinion, mais ce petit événement va marquer pour elle un début de prise de conscience de l’hypocrisie de son milieu et une première étape sur le chemin qui lui permettra de penser par elle-même…
Ce roman d’une grande sensibilité explore, comme Maurice, le carcan que peut imposer l’éducation et les conventions sociales sur un esprit pourtant curieux et intelligent. Lucy sent que les choses ne sont pas claires, que les discours de son entourages ne correspondent pas vraiment aux valeurs officiellement revendiquées mais son éducation l’empêche de comprendre seule ce qui la gêne et de prendre conscience de ses propres aspirations et désirs.
Magnifiquement écrit et construit, léger et parfois très drôle ce très beau roman dénonce avec beaucoup de subtilité et une acidité certaine les conventions fallacieuses et étriquées de l’Angleterre victorienne. Léger, caustique, so british !
Avec vue sur l’Arno (A room with a view) – E.M. Forster – 1908 – 10/18
Les avis de Isil, Lilly, Papillon, d’autres sans doute…
L’interprétation est impeccable avec un casting de rêve, les images fort belles et l’ambiance parfaitement rendue… une réussite à tout point de vue. Mais voyez plutôt…
Chambre avec vue (A room with a view) – James Ivory – 1986 avec Helena Bronham-Carter, Daniel Day-Lewis, Maggie Smith, Julian Sands, Denholm Elliott, Simon Callow, Judi Dench…
Pour le plaisir, la scène du pique-nique…





? mais un historien qui se respecte peut-il réellement croire aux vampires ?


Même la lecture du plus passionant des romans ne saurait me faire oublier mes devoirs envers l’humanité, qu’on se le dise, et cela

